dimanche 28 juillet 2013

RDC: la mission de l'ONU alarmée par des exactions présumées du M23

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La Mission de l'ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) s'est déclarée samedi "gravement alarmée" par des exactions présumées imputées à la rébellion du M23, active dans la province riche et instable du Nord-Kivu, dans l'Est du pays.

La Monusco est "gravement alarmée par les récentes allégations de meurtre, de recrutement forcé et de détention illégale de civils par le Mouvement du 23 mars (M23)", indique-t-elle dans un communiqué.

Elle dit avoir été notamment informée du "recrutement forcé de dix individus par des combattants du M23, le 22 juillet 2013 à Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo". "Trois d'entre eux auraient été tués par ces combattants au cours de leur tentative de fuite", selon la Monusco.

La mission onusienne évoque aussi des "allégations crédibles de pillage d'une vingtaine de maisons par des éléments du M23 à Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru", le 24 juillet.

"Depuis ces pillages, des éléments du M23 auraient procédé à l'enlèvement d'au moins une quarantaine d'hommes accusés d'avoir participé à des exactions à Kiwanja, et d'avoir brûlé des paillottes et des points de paiement utilisés par les combattants du M23", indique encore le communiqué.

Jeudi, la rébellion a arrêté "une cinquantaine de jeunes de l'ethnie Nande" qui avaient "brûlé des boutiques de la communauté rwandophone", selon le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.

La plupart des combattants du M23 sont des Tutsi et des Hutu issus de cette communauté rwandophone congolaise.

Le 14 juillet, après environ deux mois de trêve, les combats ont repris entre l'armée et le M23 près de Goma, la capitale provinciale que les rebelles avaient occupée fin novembre. Selon l'ONU, ces récents affrontements ont fait 5.000 déplacés.

"Le M23 a empêché l'accès humanitaire de certaines villes et zones dévastées par les combats, notamment Mutaho", accuse encore la Monusco, ceci alors que de nombreux déplacés "ont besoin d'assistance humanitaire (...)".

Le M23 est actif depuis mais 2012 dans l'Est de la RDC. Ses éléments ont été intégrés dans l'armée congolaise à la faveur d'un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.

Le groupe armé a été accusé par l'ONU et plusieurs ONG de graves exactions, notamment dans un rapport publié lundi par Human Rights Watch. Il est accusé de recrutements forcés de civils - dont des enfants - d'exécutions sommaires, de viols, de pillages... ce que la rébellion a toujours réfuté.

Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins de la RDC ont toujours démenti.

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