Kinshasa, le 11/07/2013
Sortira-t-il quelque chose de bon à Limete ? La question vaut tout son pesant d’or.
Cette commune pittoresque présente une singularité émouvante. Elle a été longtemps reconnue comme le symbole de la résistance pacifique et démocratique, en ce qu’elle avait produit deux opposants de taille au régime dictatoriale de Mobutu.
Revoici encore Limete accueillir, aujourd’hui, le conclave de l’opposition dont les travaux vont devoir prendre fin ce jour. Ses membres y sont pour produire un document devant contenir leur déclaration commune, face aux enjeux de l’heure, avec en toile de fond, la question des concertations nationales et celle de la révision constitutionnelle.
Ghislain Lubula
La Prosperité
Sortira-t-il quelque chose de bon à Limete ? La question vaut tout son pesant d’or.
Cette commune pittoresque présente une singularité émouvante. Elle a été longtemps reconnue comme le symbole de la résistance pacifique et démocratique, en ce qu’elle avait produit deux opposants de taille au régime dictatoriale de Mobutu.
Le Sphinx de
Limete, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, 10ème rue, sur Pétunias, et le
Patriarche Antoine Gizenga, 12ème rue, sont là des figures emblématiques
dont les traces, dans les annales politiques de la République, restent
indélébiles.
Limete, et toujours Limete, a sorti deux Premiers
Ministres. Etienne Tshisekedi, à la Conférence Nationale Souveraine
(CNS) et peu après la CNS, durant le deuxième République, et Antoine
Gizenga, lors du premier quinquennat de Joseph Kabila, en 2006.
Limete a
été aussi le siège de l’Union Sacrée de l’Opposition, durant la
transition mobutienne. Lieu où l’opposition affûtait des stratégies pour
renverser les plans de caciques du Mouvement Populaire de la Révolution
(MPR, Parti-Etat).
Revoici encore Limete accueillir, aujourd’hui, le conclave de l’opposition dont les travaux vont devoir prendre fin ce jour. Ses membres y sont pour produire un document devant contenir leur déclaration commune, face aux enjeux de l’heure, avec en toile de fond, la question des concertations nationales et celle de la révision constitutionnelle.
Y aura-t-il quelque chose de bon pour faire avancer
la République ?
La question revient à la surface. Mais, si les opposants
y sont, c’est d’abord pour sceller un pacte républicain. Pacte, pour
l’unité de l’opposition, et aussi pour œuvrer en faveur de la République
; l’opposition étant un miroir pour le pouvoir, en ce qu’elle a pour
rôle de recadrer si pas recentrer les actions du pouvoir.
Aujourd’hui,
donc, ce sont les résolutions et autres recommandations qui sont
attendues, au terme d’un travail laborieux abattu dans les commissions
instituées pour ce faire. Ensuite, c’est pour promouvoir les valeurs.
Vital Kamerhe l’a souligné dans son discours introductif.
Or, cela
apparaît comme le nœud gordien. Faute de moyens, les opposants congolais
sont à la merci du plus offrant pour les amener à trahir l’esprit
d’équipe. Souvent, ils sont à la recherche du repositionnement, engagés
dans des agendas cachés, exposés à la corruption, bref, soumis à la
grande tentation de se dédire à tout bout de champ.
Ce conclave devra
permettre ainsi de lever le coin du voile, pour assainir les mœurs.
Enfin, et c’est-ce que tout le monde attend, le conclave devra sortir
des stratégies qui définissent : la manière de se doter des moyens
financiers, de se comporter lors des élections dont le chronogramme ne
va tarder à être publié par Malumalu, de baliser la voie pour un avenir
responsable.
Sinon, que tous les efforts doivent concourir à la cohésion
de l’opposition, pour envisager par la suite la cohésion nationale.
C’est le sens du pacte républicain.
La Prosperité
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