samedi 27 juillet 2013

Rwanda : Deux morts dans une attaque à la grenade à Kigali

Un attentat a visé un marché fréquenté de la capitale rwandaise à la tombée de la nuit vendredi. Kigali a déjà été le théâtre de plusieurs attaques à la grenade au cours des trois dernières années.



Deux personnes ont été tuées et 32 blessées dans une explosion vendredi 26 juillet au soir sur un marché de Kigali, a annoncé la police.

“Il y a eu une attaque à la grenade. Nous avons deux morts et deux blessés graves”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Theos Badege.

Trente autres personnes ont été légèrement blessées, a-t-il ajouté, en précisant que l’attaque avait eu lieu peu avant 17H00 GMT sur le marché à la viande du quartier Nyabugogo de la capitale rwandaise.

Le quotidien rwandais New Times a également rapporté l’attentat de source indépendante.

“Une personne a été arrêtée en lien avec l’explosion et l’enquête se poursuit”, a indiqué la police sur Twitter.

Elle a ajouté que le lieu de l’attentat était bouclé pour permettre aux services de sécurité de récolter des preuves et appelé le public à rester calme et à collaborer avec les enquêteurs.

Kigali avait déjà été frappée par une vaque d’attentats à la grenade dans les mois précédant l’élection présidentielle de 2010, y compris dans le quartier de Nyabugogo.

La dernière attaque mortelle de ce type a eu lieu en mars 2013.

Malgré plusieurs arrestations, les commanditaires des attentats précédents n’ont jamais été formellement identifiés.

Le gouvernement rwandais avait alors accusé deux militaires dissidents réfugiés en Afrique du Sud, le général Faustin Kayumba Nyamwasa et le colonel Patrick Karegeya.

Faustin Kayumba est justement sorti de son silence début juillet sur RFI.

Il a démenti toute implication dans de tels attentats : “Il y a des informations qui circulent comme quoi ce sont les services de renseignement militaires qui ont lancé des grenades à cette époque-là, avec l’intention d’arrêter [l’opposante] Victoire Ingabire en l’accusant elle de les avoir lancés. Mais quand je suis parti, ils ont préféré m’accuser moi.”

Avec dépêches

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