dimanche 4 août 2013

Kivu : Paul KAGAME a échoué dans sa trilogie stratégique

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Paul KAGAME et Ban KI-MOON
 

La machine diplomatique déroulée par le gouvernement Congolais pour pacifier l'Est de la RDC, est entrain de produire des résultats. Aussi bien sur le continent que dans le monde, elle continue son chemin à la  conquête d’alliés. 

Ce qui a comme conséquence le resserrement de l’étau autour de Paul Kagame. La grande déception de ses parrains de la Coalition internationale pour la déstabilisation du Congo (CIDC) semble sonner le glas pour l’homme fort de Kigali. Ce Hitler de l’Afrique centrale aurait dessus par  ses méthodes. 

Il lui est reproché le détournement des objectifs. Selon les sources dignes de foi, l’investiture de Paul Kagame, alors général et commandant du FPR (Front patriotique rwandais) avait une seule mission : la mise en œuvre de la trilogie stratégique « Violence-Pouvoir-Prédation » en RDC. 

La démarche consistait à mettre en place un système de violence permanente dans l’est du Congo (Kivu) en vue d’exercer une pression et  garder le contrôle sur le leadership politique tant national que régional. 

Ce qui permettrait, dans un premier temps, le pillage systématique des ressources naturelles. Et, en fin, le plan de la CIDC aboutirait à la balkanisation pure et simple du Géant au cœur de l’Afrique...

La situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo reste encore préoccupante. Sur le terrain, l’armée nationale continue à se battre pour arriver à décaper les derniers verrous des infiltrés rwandais, étiquetés « M23 » (Mouvement du 23 mars). 

Les questions qui ont tenté d’empoisonner le climat politique au pays sont entrain d’aller vers un dénouement. Ce sont les concertations nationales convoquées par le Chef de l’Etat qui vont les épuiser. 

La diplomatie, elle, continue son chemin à la  conquête d’alliés à travers le monde. Bref, on est en plein dans la formule fétiche envisagée par Joseph Kabila : « Guerre-Politique-Diplomatie ».

 Aux dernières nouvelles, la pseudo-rébellion est aux abois. La puissance de feu et les derniers bombardements des Forces armées de la RDC ont fait subir aux hommes de Kagame de lourdes pertes en hommes et en armes. 

Dénoncé et hué de partout, Kigali ne sait plus ravitailler ses positions établies sur le territoire de Ruchuru (Nord-Kivu). 

Pour survivre, le M23 se rabat sur la population. Il demande à cette dernière de contribuer, avec des menaces, à sa lutte avec un montant qui varie entre 1 et 10 mille Francs congolais. Chose qui a vraiment du mal à passer dans l’entendement des Congolais.

Eux qui ont résisté à la force des atrocités des mouvements armés de tout genre, n’ont plus que leurs yeux rivés vers les crépuscules d’où leur viendrait le secours des FARDC. 

Sous occupation, ces populations ne faiblissent pas leur espoir. Ils ne cessent d’applaudir les victoires engrangées par leur armée sur d’autres champs de bataille, sachant qu’ils sont en route et que l’heure de gloire n’est plus pour longtemps.

C’est le cas de la reprise du contrôle de Kambau, survenue lundi 29 juillet. Les miliciens Maï-Maï  « Simba » de Paul Sadala, alias Morgan, qui avaient occupé cette localité dans la matinée, ont été délogés avant la fin de la journée. 

Le porte-parole des FARDC dans la province du Nord-Kivu, le Colonel Olivier Hamuli, a dit à la Voix de l'Amérique (VOA) que les habitants ont pu réintégrer leurs foyers après l'intervention de l'armée. Ils avaient fui leur localité à l'approche de la milice par crainte d’atrocités qui caractérisent ces mouvements dans la région.

Front de la diplomatie

 

L’autre front où se bat le peuple Congolais est celui de la diplomatie. A travers son gouvernement, la machine qui a été déroulée à ce sujet a déjà commencé et est entrain de produire des résultats. Aussi bien sur le continent que dans le monde, elle continue son chemin à la  conquête d’alliés. 

Ce qui a comme conséquence le resserrement de l’étau autour de Paul Kagame. La grande déception de ses parrains de la Coalition internationale pour la déstabilisation du Congo (CIDC) semble sonner le glas pour l’homme fort de Kigali.

Ce Hitler de l’Afrique centrale aurait dessus par  ses méthodes. Il lui est reproché le détournement des objectifs. Selon les sources dignes de foi, l’investiture de Paul Kagame, alors général et commandant du FPR (Front patriotique rwandais) avait une seule mission : la mise en œuvre de la trilogie stratégique « Violence-Pouvoir-Prédation » en RDC.

La démarche consistait à mettre en place un système de violence permanente dans l’est du Congo (Kivu) en vue d’exercer une pression et  garder le contrôle sur le leadership politique tant national que régional. Ce qui permettrait, dans un premier temps, le pillage systématique des ressources naturelles. 

Et, en fin, le plan de la CIDC aboutirait à la balkanisation pure et simple du Géant au cœur de l’Afrique, en lui amputant toute sa partie est, pour soit l’annexer au Rwanda, soit en faire un empire à part entière.

Les méthodes employées par le bras armé de la Coalition semblent avoir trahies l’homme. L’habileté nécessaire à l’accomplissement de ce genre de missions aurait cruellement fait défaut à Paul Kagame. 

Plutôt que de se concentrer sur la mission, il s’est contenté de mener une lutte sans merci contre son propre camp. Au finish, on a eu l’impression que le désire du leadership et de survie personnel de l’homme fort de Kigali  l’emportait sur la mission lui confiée par ses mentors. Ce qui ne l’a pas très bien servi. 

D’où, « l’après Kagame se dessine déjà », soutient-on dans certains cercles d’avertis.

La succession d’événements sur la scène internationale est de l’ordre à pouvoir enfoncer le clou. Kigali qui, naguère, se croyait tout permis semble avoir senti venir la déchéance. 

Depuis un certain temps, les USA, son plus grand parrain, ont décidé de lui tourner le dos. Sur le continent, c’est une volte-face qui a vu les ambitions régionales et continentales du Rwanda s’effondrer tel un château de cartes. 

Son chef d’Etat-major de l’armée ayant été limogé et ce pays a assisté à un rejet catégorique du Niger de se mettre sous commandement rwandais au sein de la mission onusienne au Mali (Minusma). Ce  sont là autant de signes qui ne trompent pas, selon une certaine presse.

Ça brule chez le voisin

 

Alors que ça brule chez le voisin-ennemi, on se frotte les mains du coté de Kinshasa. « C’est le fruit d’un déploiement diplomatique, sous l’impulsion du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, que la RDC n’avait jamais connu depuis son existence en tant qu’Etat », a justifié un spécialiste de droit public international au regard de certains revirements observés en faveur de son pays sur la scène politique international.

« Contrairement au moment où la communauté internationale, par l’entremise des grandes puissances, restait sourde aux cris d’alarme en rapport avec la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, on observe aujourd’hui que, progressivement, les Nations Unies et les États-Unis se montrent  un peut plus attentifs que d’habitude », a-t-il précisé. 

Tout en reconnaissant les efforts fournis jusque là, il a, par ailleurs, demandé au gouvernement d’accélérer, sans se lasser, dans sa démarche diplomatique pour arriver à créer une dynamique unanime autour des problèmes relatifs à la sécurité dans l’est du pays.

Ces efforts là continuent à mobiliser la communauté internationale autour de la question de la région des Grands-Lacs et, par conséquent, celle de l’est de la RDC. Après le débat du 25 juillet dernier au Conseil de Sécurité sous la présidence du secrétaire d’Etat américain, John Kerry une réunion ministérielle informelle s’en est suivie le lundi 29 juillet à New York, a indiqué la Voix de l’Amérique. 

Divers hauts responsables burundais, congolais, rwandais, ougandais et sud-africains ainsi que d’autres personnalités du monde ont passé en revue les récents développements de la situation dans le Kivu et dans la région des Grands Lacs.

ATTERMOIEMENTS A L’ONU

 

Les participants à cette rencontre ont, dans un communiqué, réitéré leur soutien à l’Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la RDC et la région des grands lacs tel qu’exprimé par le Conseil de sécurité. 

Mais vu que la violence subsiste dans l’est de la RDC, ils ont reconnu que les objectifs de l’Accord-cadre ne peuvent être atteints. Ils ont donc exprimé leurs préoccupations, en soulignant la nécessité de faire cesser les hostilités.

Mais les Congolais aimeraient comprendre si cette préoccupation relève d’une inquiétude ou d’un aveu d’impuissance. A la diplomatie d’appuyer sur l’accélérateur.

[Jean-Luc MUSHI-MPAKU]
© KongoTimes

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