lundi 5 août 2013

Nouvelle menace suicidaire du M23 sur Goma

 Monday, 05 August 2013


 

Le mouvement du 23 mars a menacé le samedi 2 août, de reprendre Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, si le gouvernement ne respectait pas son engagement. 

Le chef politique du M23, Bertrand Bisimwa, a accusé le gouvernement de ne pas respecter la déclaration du 24 novembre des chefs d’Etat de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). 

Cette menace ne sera pas, cette fois-ci, une partie de plaisir ou une promenade de santé, assure-t-on du côté des FARDC.

« Si le gouvernement ne respecte pas la déclaration des chefs d’Etat de la CIRGL, cela nous donne le pouvoir de revoir nos positions et de les ramener à Goma », a déclaré Bertrand Bisimwa à Bunagana, cité par l’AFP à partir de Bunagana.


Bisimwa a affirmé notamment que son mouvement avait respecté sa part du contrat, avec le retrait de la ville de Goma, qu’elle a occupée une dizaine de jours en novembre 2012.

« Les positions qui nous avaient été assignées par la CIRGL, nous les avons respectées. Le retrait de la ville de Goma a été effectif. Mais le déploiement de la compagnie du M23 à l’aéroport de la ville de Goma n’a jamais été effectué. La démilitarisation de la ville n’a jamais été effective », a accusé Bertrand Bisimwa. 


« Nous avons respecté notre part du contrat, nous voulons que le gouvernement respecte sa part », a-t-il conclu.

Le retrait du M23 a été demandé et obtenu par les chefs d’Etat de la sous-région pour permettre la tenue d’un dialogue entre cette rébellion et le gouvernement congolais. 


Mais ces pourparlers, commencés en décembre à Kampala (Ouganda), sont pour l’heure au point mort.

Le 14 juillet, après environ deux mois de trêve, des combats ont repris entre le M23 et l’armée près de Goma. Des obus de la rébellion avaient alors touché la capitale provinciale. 


Pour prévenir une telle menace, la mission de la Monusco a établi une zone de sécurité autour de la région de Goma-Sake.

Une menace contre la Brigade spéciale

La menace faite par le M23 s’adresse premièrement à la Brigade spéciale d’intervention investie de la mission de traquer les forces négatives. 


Les FARDC, qui ont mission constitutionnelle de protéger les frontières nationales, ont l’obligation de prendre le contrôle de l’ensemble du territoire congolais. 

Ramener les FARDC à Goma, donc étendre l’influence du M23 est « une utopie » constate un expert de la sous-région. Cette menace est plutôt adressée à la Brigade spéciale afin qu’elle empêche toute progression de l’armée régulière congolaise requinquée.

La Brigade spéciale qui ne doit pas tomber dans le piège ainsi tendu s’interdira de s’interposer sur la ligne de front. 


Sa mission étant de traquer, une quelconque interposition serait considérée comme une démission et une complicité active avec ceux qui œuvrent en faveur de la balkanisation du pays.

Les FARDC qui ont repris du poil de la bête en montant en puissance devront maintenir les positions acquises. Toute progression du M23 ne peut se concevoir à l’étape actuelle. 


Soutenues par le gouvernement en logistique, l’armée nationale n’a plus le droit à l’erreur. Les leçons du passé tirées, il est devenu clair que toute aventure du M23 dans les alentours immédiats de Goma devrait être réellement suicidaire.

Du côté de la population qui veille désormais au grain, la mobilisation est totale afin de barrer la route à toute tentative du M23 visant la ville de Goma. 


Cette humiliation suprême infligée à toute une nation le 20 novembre 2012 ne peut se reproduire. L’armée congolaise le sait. 

La Brigade spéciale qui traine à se mettre en mouvement, ne se constituera pas en une distraction pour les FARDC.

R.O
Le Potentiel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire