mercredi 14 août 2013

Opération « ville morte » : Plusieurs activités socio-économiques du Nord-Kivu paralysées

13/08/2013 

 

ADF-NALU - Rebelles ougandais

Débutée samedi 10 août dans plusieurs agglomérations du territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu, l’opération « ville morte » décrétée par la société civile de cette province s’est poursuivie dimanche 11 août avec la paralysie de toutes les activités socio-économiques dans ces localités, notamment à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, a-t-on constaté.

La population de cette partie du Nord-Kivu a ainsi répondu à l’appel de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu qui appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Monusco à lancer des opérations offensives contre les groupes armés actifs dans la province, particulièrement contre les rebelles du M23.

Ces rebelles sèment l’insécurité et la désolation dans la chefferie de Watalinga et dans le secteur Beni-Mbau, vidé depuis deux ans de ses habitants.

Selon la société civile de Beni, les ADF-Nalu ont kidnappé au moins 600 civils dont 3 prêtres, 4 agents de Médecin sans frontière (MSF) et un médecin d’Oïcha, en l’espace de deux ans.

«La population essaie de répondre au mot d’ordre de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu. Il est temps que le gouvernement se mette en œuvre avec des actions de grande envergures et cela devrait être accompagnées par la brigade tant attendue de la Monusco qui a beaucoup trainé le pied », a indiqué le président de la société civile de Beni, Eddy Kataliko cité par Radio Okapi.

L’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, a confirmé l’effectivité du suivi de ce mot d’ordre dans plusieurs localités, notamment à Oïcha, chef-lieu du territoire où seuls des cultes d’actions de grâces ont été organisés ce dimanche.

Le vendredi 9 aout, le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Mwiti, avait appelé la population de la province à observer, mardi 13 août, une «journée-ville morte», en mémoire des victimes de la guerre du M23. 


Il avait lancé cet appel au terme de l’ultimatum de sept jours que son organisation avait lancé à la brigade d’intervention de la Monusco.

La société civile du Nord-Kivu avait demandé à cette brigade de lancer les opérations offensives contre les groupes armés dont le M23.

Samedi à Goma, la population a demandé à la société civile de mener des actions de plus grande envergure en vue d’inciter les preneurs de décision à ffaire un pas vers le rétablissement de la sécurité au Nord-Kivu et dans l’ensemble de la région-est du pays. 

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© KongoTimes

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