août 31, 2013
Le Groupe de haut niveau dirigé par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, a séjourné du 26 au 28 août à Kinshasa, à la demande de la RD Congo qui fait face à l’indélicatesse de nombreux opérateurs du secteur minier, rapporte le 29 août le quotidien Le Potentiel.
Une équipe, dirigée par le ministre délégué des Finances, Patrice Kitebi Kibol, a livré au Groupe les conclusions de ses travaux sur la délinquance dans le secteur : Ainsi « seulement 15% des minerais extraits du pays sont déclarés à la douane et aux autorités fiscales par les entreprises concernées », rapporte le quotidien de Kinshasa qui en conclut que la perte subie par l’Etat se rapproche de 85%.
En toute franchise, le gouvernement congolais reconnaît son impuissance à gérer ses milliers de kilomètres de frontières, à contrôler les nombreuses exploitations situées dans des zones de conflits ou à s’imposer à des multinationales surpuissantes ou à des gouvernements de pays voisins indélicats.
Face à l’enjeu, des recommandations ont été formulées. Il s’agirait de mesures qui sauveraient la RD Congo « des fuites de capitaux illicites injustifiées qui ont déjà coûté plus de 54 milliards USD au cours de quatre dernières décennies ».
Parmi ces mesures il est recommandé de renforcer le contrôle financier des banques commerciales, de mettre en place un cadre juridique adapté et les moyens de le faire respecter, parmi lesquels des formations spécifiques. Il est également conseillé de développer l’accès à l’information et la lutte contre la corruption « ordinaire ».
« Nous sommes très satisfaits des rencontres que nous avons eues jusqu’ici (…) L’expérience est très importante pour d’autres pays africains parce que nous devons faire des recommandations sur la façon dont le continent dans son ensemble doit répondre à ce fléau particulier» a conclu Thabo Mbeki.
Avec (Agence Ecofin)
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