31/08/2013
Vital Kamerhe et Thomas Luhaka
Des groupes parlementaires et partis politiques de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale ont annoncé samedi 31 août 2013 à Kinshasa e qu’ils ne vont « pas participer aux concertations nationales » devant s’ouvrir mercredi 4 septembre.
« Sur base de tous ces éléments, les Groupes parlementaires et partis politiques de l’Opposition représentés à l’Assemblée nationale levons l’option de ne pas participer aux concertations nationales telles que convoquées et organisées à ce jour.
Enfin, nous lançons un appel vibrant à la Communauté Internationale pour un effort de recadrage du dialogue et pour le strict respect de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies », déclarent les groupes parlementaires UDPS et Alliés présidé par le député national Samy Badibanga, MLC et Alliés, UNC et Alliés ainsi que les partis MPCR du député national Jean-Claude Vuemba, MLP de Franck Diongo, SET/RCN, notamment.
« Tous ces éléments », ce sont « les responsabilités commandées par la délicatesse de la situation politique actuelle », « la question n’est plus de savoir s’il y a crise ou pas », « interroger l’Etat congolais sur son entendement des résolutions du Conseil de sécurité et sur sa capacité à les respecter », « l’interprétation sélective qui frappe la résolution 2098 à travers l’Ordonnance du 26 Juin 2013 ».
DECLARATION DES GROUPES PARLEMENTAIRES ET PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION REPRESENTES A L’ASSEMBLEE NATIONALE
Les responsabilités commandées par la délicatesse de la situation politique actuelle imposent aux différents acteurs de la vie politique nationale, la prise en compte des intérêts supérieurs de la Nation dans la définition des voies de sortie de crise.
La question n’est plus de savoir s’il y a crise ou pas. La question est plutôt celle de savoir si la classe politique dans sa frange qui exerce le pouvoir d’Etat applique les solutions idoines et ce, conformément aux engagements internationaux auxquels l’Etat Congolais a souscrit au terme de l’accord-cadre signé à Addis-Abeba le 24 Février 2013.
Une autre couture de la question serait d’interroger l’Etat Congolais sur son entendement des résolutions du conseil de sécurité et sur sa capacité à les respecter.
Cette inquiétude vaut son pesant d’or car l’interprétation sélective qui frappe la résolution 2098 à travers l’Ordonnance du 26 Juin 2013 expose la Nation tout entière au risque de passer à côté des objectifs de réconciliation nationale et de paix.
Fort de ce qui précède, l’Opposition politique tient à rappeler à l’opinion tant nationale qu’internationale les éléments de décision ci-après :
1. Que l’Opposition politique s’était exprimée en posant ses conditions dans ses déclarations du 01 Juillet et du 10 Juillet 2013 appuyées par celle du 14 Août de la même année.
2. Il convient de signaler que par ces trois déclarations, elle persiste et soutient que l’Ordonnance du 26 Juin 2013 et les concertations actuelles s’écartent de l’Accord-Cadre ainsi que de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité. D’où la nécessité d’une ordonnance modifiant et complétant celle du 26 Juin 2013.
3. Ce texte méconnaît le rôle réservé et reconnu au Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, suivant l’esprit et la lettre de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité.
Force est de rappeler que les prescrits de l’article 5 de la résolution 2098 demande au Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la République Démocratique du Congo, en collaboration avec l’Envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, de soutenir, de coordonner et d’évaluer l’application en République Démocratique du Congo, des engagements nationaux pris en son annexe ;
En substance, l’annexe B porte sur les engagements pris par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo au titre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, dont il ressort la promotion du dialogue pour la réconciliation nationale, la tolérance et la démocratisation.
4. L’Opposition politique déplore le galvaudage des conditions posées dans ses déclarations antérieures par des manœuvres de substitution qui visent à perpétuer l’imposture.
Concernant la réconciliation nationale, il faut rappeler que s’il y a fracture politique dans ce pays, c’est suite aux élections présidentielles et législatives chaotiques de 2011, dont l’un des acteurs majeurs est le Président Etienne Tshisekedi.
Nous rappelons que la cohésion nationale n’est pas possible sans décrispation politique ni inclusivité.
D’autre part, en ce qui concerne la crise sécuritaire qui sévit à l’Est du Congo, ces Concertations nationales sont clairement engagées dans une voie qui ne pourra nullement apporter la paix dans cette partie du pays.
En effet, au-delà des interférences extérieures, il faut rappeler que la question sécuritaire qui se pose dans notre pays touche tous les Groupes armés qui foisonnent sur le territoire national au point de poser finalement le problème de la réforme de l’armée, de l’organisation et du fonctionnement des services de sécurité tant civile que militaires, thème qui ne figure pas du reste dans les thématiques retenues ; or, il s’avère que tous les Groupes armés ne sont pas invités.
Par ailleurs, les signataires de la présente rejettent tout prétexte d’utiliser les concertations nationales pour modifier la Constitution de la République et dénoncent la volonté de mettre en place un Gouvernement d’union nationale ou de transition contraire à l’esprit et à la lettre de la Constitution en vigueur.
Sur base de tous ces éléments, les Groupes parlementaires et partis politiques de l’Opposition représentés à l’Assemblée Nationale levons l’option de ne pas participer aux concertations nationales telles que convoquées et organisées à ce jour.
Enfin, nous lançons un appel vibrant à la Communauté Internationale pour un effort de recadrage du dialogue et pour le strict respect de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Ainsi fait à Kinshasa, le 31 août 2013
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© KongoTimes
Vital Kamerhe et Thomas Luhaka
Des groupes parlementaires et partis politiques de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale ont annoncé samedi 31 août 2013 à Kinshasa e qu’ils ne vont « pas participer aux concertations nationales » devant s’ouvrir mercredi 4 septembre.
« Sur base de tous ces éléments, les Groupes parlementaires et partis politiques de l’Opposition représentés à l’Assemblée nationale levons l’option de ne pas participer aux concertations nationales telles que convoquées et organisées à ce jour.
Enfin, nous lançons un appel vibrant à la Communauté Internationale pour un effort de recadrage du dialogue et pour le strict respect de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies », déclarent les groupes parlementaires UDPS et Alliés présidé par le député national Samy Badibanga, MLC et Alliés, UNC et Alliés ainsi que les partis MPCR du député national Jean-Claude Vuemba, MLP de Franck Diongo, SET/RCN, notamment.
« Tous ces éléments », ce sont « les responsabilités commandées par la délicatesse de la situation politique actuelle », « la question n’est plus de savoir s’il y a crise ou pas », « interroger l’Etat congolais sur son entendement des résolutions du Conseil de sécurité et sur sa capacité à les respecter », « l’interprétation sélective qui frappe la résolution 2098 à travers l’Ordonnance du 26 Juin 2013 ».
DECLARATION DES GROUPES PARLEMENTAIRES ET PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION REPRESENTES A L’ASSEMBLEE NATIONALE
Les responsabilités commandées par la délicatesse de la situation politique actuelle imposent aux différents acteurs de la vie politique nationale, la prise en compte des intérêts supérieurs de la Nation dans la définition des voies de sortie de crise.
La question n’est plus de savoir s’il y a crise ou pas. La question est plutôt celle de savoir si la classe politique dans sa frange qui exerce le pouvoir d’Etat applique les solutions idoines et ce, conformément aux engagements internationaux auxquels l’Etat Congolais a souscrit au terme de l’accord-cadre signé à Addis-Abeba le 24 Février 2013.
Une autre couture de la question serait d’interroger l’Etat Congolais sur son entendement des résolutions du conseil de sécurité et sur sa capacité à les respecter.
Cette inquiétude vaut son pesant d’or car l’interprétation sélective qui frappe la résolution 2098 à travers l’Ordonnance du 26 Juin 2013 expose la Nation tout entière au risque de passer à côté des objectifs de réconciliation nationale et de paix.
Fort de ce qui précède, l’Opposition politique tient à rappeler à l’opinion tant nationale qu’internationale les éléments de décision ci-après :
1. Que l’Opposition politique s’était exprimée en posant ses conditions dans ses déclarations du 01 Juillet et du 10 Juillet 2013 appuyées par celle du 14 Août de la même année.
2. Il convient de signaler que par ces trois déclarations, elle persiste et soutient que l’Ordonnance du 26 Juin 2013 et les concertations actuelles s’écartent de l’Accord-Cadre ainsi que de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité. D’où la nécessité d’une ordonnance modifiant et complétant celle du 26 Juin 2013.
3. Ce texte méconnaît le rôle réservé et reconnu au Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, suivant l’esprit et la lettre de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité.
Force est de rappeler que les prescrits de l’article 5 de la résolution 2098 demande au Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la République Démocratique du Congo, en collaboration avec l’Envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, de soutenir, de coordonner et d’évaluer l’application en République Démocratique du Congo, des engagements nationaux pris en son annexe ;
En substance, l’annexe B porte sur les engagements pris par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo au titre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, dont il ressort la promotion du dialogue pour la réconciliation nationale, la tolérance et la démocratisation.
4. L’Opposition politique déplore le galvaudage des conditions posées dans ses déclarations antérieures par des manœuvres de substitution qui visent à perpétuer l’imposture.
Concernant la réconciliation nationale, il faut rappeler que s’il y a fracture politique dans ce pays, c’est suite aux élections présidentielles et législatives chaotiques de 2011, dont l’un des acteurs majeurs est le Président Etienne Tshisekedi.
Nous rappelons que la cohésion nationale n’est pas possible sans décrispation politique ni inclusivité.
D’autre part, en ce qui concerne la crise sécuritaire qui sévit à l’Est du Congo, ces Concertations nationales sont clairement engagées dans une voie qui ne pourra nullement apporter la paix dans cette partie du pays.
En effet, au-delà des interférences extérieures, il faut rappeler que la question sécuritaire qui se pose dans notre pays touche tous les Groupes armés qui foisonnent sur le territoire national au point de poser finalement le problème de la réforme de l’armée, de l’organisation et du fonctionnement des services de sécurité tant civile que militaires, thème qui ne figure pas du reste dans les thématiques retenues ; or, il s’avère que tous les Groupes armés ne sont pas invités.
Par ailleurs, les signataires de la présente rejettent tout prétexte d’utiliser les concertations nationales pour modifier la Constitution de la République et dénoncent la volonté de mettre en place un Gouvernement d’union nationale ou de transition contraire à l’esprit et à la lettre de la Constitution en vigueur.
Sur base de tous ces éléments, les Groupes parlementaires et partis politiques de l’Opposition représentés à l’Assemblée Nationale levons l’option de ne pas participer aux concertations nationales telles que convoquées et organisées à ce jour.
Enfin, nous lançons un appel vibrant à la Communauté Internationale pour un effort de recadrage du dialogue et pour le strict respect de la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Ainsi fait à Kinshasa, le 31 août 2013
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© KongoTimes
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