dimanche 4 août 2013

RDC : Il faut sauver les gorilles des Virunga

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Gorilles du parc national des Virunga / Reuters
Gorilles du parc national des Virunga / Reuters

Les gorilles de ce parc classé patrimoine de l'Unesco menacés d'extinction par une exploitation pétrolière.

La République démocratique du Congo est se dirige vers une catastrophe environnementale et un grave conflit, si les projets d’exploration pétrolière dans le parc national des Virunga sont maintenus.

C’est l’avertissement contenu dans un rapport présenté le 31 juillet par l’ONG de protection de l’environnement WWF (Worldwide Fund for Nature).

En gros, le parc des Virunga, classé patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco pourrait voir disparaître les gorilles de montagne qu’il abrite.

Ces espèces rares sont actuellement au nombre de 200 et vivent encore à l’état sauvage, au milieu d’une flore et d’une faune dense et riche.

Le rapport de WWF souligne que, en plus d’une catastrophe environnementale, une exploitation pétrolière sur ce site pourrait aggraver la situation sécuritaire dans une région de l’est du Congo, déjà en proie à des conflits, avec la rébellion du M23.

L’avertissement de l’ONG confirme les appréhensions nées dès l’annonce du projet d’exploration pétrolière. En effet, en septembre 2012, le gouvernement congolais et une firme britannique (Soco) finalisent un accord dans ce sens.

Le gouvernement congolais y voit la perspective d’empocher plus de 260 millions d’euros par an et de sérieuses perspectives économiques.

Seulement, les environnementalistes crient au scandale et dénoncent et un «crime écologique». La firme britannique qui a obtenu la concession met en cause le statut de «patrimoine mondial de l’humanité» du parc des Virunga pour justifier son intention de ne pas céder à la pression internationale.
«Le parc est en déclin depuis de nombreuses années et il est désormais en dessous des normes requises pour un site patrimoine mondial. Le potentiel économique et les perspectives d’investissement peuvent renverser cette tendance», a déclaré, sans sourciller, au quotidien The Guardian, Rui de Sousa, le patron de la firme.
Ces propos rejoignent ceux déjà tenus, il y a près d’un an, par les autorités congolaises, qui estimaient que les enjeux économiques primaient sur des considérations environnementales.

Le parc national des Virunga est le plus ancien et le plus diversifié d’Afrique, avec plus de 3.000 espèces différentes d’animaux.

Et, il est aussi peuplé de plusiuers familles qui se sont installées sur le site depuis le génocide rwandais, en 1994.

Slate Afrique

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