23/08/2013
Des Casques bleus patrouillent dans Kiwanja, village tenu par les rebelles du M23, le 4 août 2013. © AFP
La Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a décidé d'engager ses troupes aux côtés de l'armée congolaise contre les rebelles du Mouvement du 23-Mars.
Cette décision fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi 22 août, sur les faubourgs de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés.
C'est l'une des principales conséquences de la reprise des combats dans l'est de la RDC.
"Nous pouvons dire que la Monusco est désormais engagée aux côtés de FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) dans la prise en compte de la menace sécuritaire que pose le M23 contre les populations de Kibati mais aussi et surtout de Goma", a affirmé vendredi le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de l'ONU, dans une déclaration à Radio Okapi, la radio des Nations unies.
Cet engagement fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi, sur les faubourgs de Goma, la capitale du Nord-Kivu, qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés.
"La force de la Monusco a pris toutes les dispositions idoines en engageant les positions du M23 à l'artillerie par la brigade d'intervention en soutien aux FARDC. Et aussi nous avons pris les mesures idoines consistant à protéger les populations civiles parce que comme vous le savez, c'est le socle de notre mandat", a affirmé le porte-parole de la Monusco.
Le porte-parole des Nations unies a rappelé que la Monusco avait déclaré il y a trois semaines "une zone de protection d'un périmètre de 30 km autour de Goma et de Sake pour prévenir ce type d'exactions du M23 à l'endroit des populations civiles".
Des sources militaires occidentales ont même affirmé que des artilleurs sud-africains de la brigade d'intervention avaient détruit un char T55 utilisé par le M23 positionné vers Kibati et d'où étaient partis les obus tombés sur Goma. D'autres cibles ont été visées, selon les mêmes sources.
Accord de coopération
Mais le ministère sud-africain de la Défense a démenti l'intervention de ses artilleurs contre le M23 "Votre source se trompe. Les combats ont lieu entre les forces armées congolaises et le M23", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Siphiwe Dlamini.
"Nous sommes dans les parages mais nous ne sommes pas précisément impliqués dans cet engagement. S'il y avait la moindre attaque contre nos lignes, nous répliquerions", a-t-il ajouté.
Les affrontements entre l'armée congolaise et le M23 ont repris depuis mercredi à proximité des villages de Mutaho et Kibati, situés à une vingtaine de kilomètres de Goma. Des combats par des tirs d'obus auxquels sont inévitablement exposés les civils.
L'un de ces obus, tombé sur les faubourgs à l'est de Goma a tué une femme et son enfant, une roquette tombée à Kanyaruchinya, un village proche, a tué deux personnes et en a blessé neuf autres, a précisé l'officier de l'ONU. Un autre projectile a atteint une maison louée par un fonctionnaire des Nations unies sans faire de victime.
La situation dans le Nord-Kivu a été au centre des discutions entre les congolais, Joseph Kabila et sud-africain Jacob Zuma, vendredi à Luanda, avec leur homologue angolais Eduardo dos Santos.
"La consultation fait suite à une réunion tenue par les trois présidents le 12 mars 2013 à Luanda. Les trois chefs d'État doivent discuter de nombreuses questions relatives à la paix et la stabilité dans la région, en particulier les efforts de paix en cours en RDC", a dit Pretoria.
L'Afrique du Sud a déployé 1 345 hommes en RDC, au sein de la nouvelle brigade d'intervention spéciale de l'ONU chargée d'y combattre les groupes armés, et dotée d'un mandat offensif.
À l'issue de ce sommet, les trois pays ont signé un accord de coopération militaire devant permettre la formation des forces de sécurité congolaises.
Cet accord aborde, dans le domaine économique, des questions relatives aux ports de Lobito en Angola et de Durban en Afrique du Sud, tout autant que le barrage hydro-électrique d'Inga en RDC.
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(Jeune Afrique Avec AFP)
Des Casques bleus patrouillent dans Kiwanja, village tenu par les rebelles du M23, le 4 août 2013. © AFP
La Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a décidé d'engager ses troupes aux côtés de l'armée congolaise contre les rebelles du Mouvement du 23-Mars.
Cette décision fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi 22 août, sur les faubourgs de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés.
C'est l'une des principales conséquences de la reprise des combats dans l'est de la RDC.
"Nous pouvons dire que la Monusco est désormais engagée aux côtés de FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) dans la prise en compte de la menace sécuritaire que pose le M23 contre les populations de Kibati mais aussi et surtout de Goma", a affirmé vendredi le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de l'ONU, dans une déclaration à Radio Okapi, la radio des Nations unies.
Cet engagement fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi, sur les faubourgs de Goma, la capitale du Nord-Kivu, qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés.
"La force de la Monusco a pris toutes les dispositions idoines en engageant les positions du M23 à l'artillerie par la brigade d'intervention en soutien aux FARDC. Et aussi nous avons pris les mesures idoines consistant à protéger les populations civiles parce que comme vous le savez, c'est le socle de notre mandat", a affirmé le porte-parole de la Monusco.
Le porte-parole des Nations unies a rappelé que la Monusco avait déclaré il y a trois semaines "une zone de protection d'un périmètre de 30 km autour de Goma et de Sake pour prévenir ce type d'exactions du M23 à l'endroit des populations civiles".
Des sources militaires occidentales ont même affirmé que des artilleurs sud-africains de la brigade d'intervention avaient détruit un char T55 utilisé par le M23 positionné vers Kibati et d'où étaient partis les obus tombés sur Goma. D'autres cibles ont été visées, selon les mêmes sources.
Accord de coopération
Mais le ministère sud-africain de la Défense a démenti l'intervention de ses artilleurs contre le M23 "Votre source se trompe. Les combats ont lieu entre les forces armées congolaises et le M23", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Siphiwe Dlamini.
"Nous sommes dans les parages mais nous ne sommes pas précisément impliqués dans cet engagement. S'il y avait la moindre attaque contre nos lignes, nous répliquerions", a-t-il ajouté.
Les affrontements entre l'armée congolaise et le M23 ont repris depuis mercredi à proximité des villages de Mutaho et Kibati, situés à une vingtaine de kilomètres de Goma. Des combats par des tirs d'obus auxquels sont inévitablement exposés les civils.
L'un de ces obus, tombé sur les faubourgs à l'est de Goma a tué une femme et son enfant, une roquette tombée à Kanyaruchinya, un village proche, a tué deux personnes et en a blessé neuf autres, a précisé l'officier de l'ONU. Un autre projectile a atteint une maison louée par un fonctionnaire des Nations unies sans faire de victime.
La situation dans le Nord-Kivu a été au centre des discutions entre les congolais, Joseph Kabila et sud-africain Jacob Zuma, vendredi à Luanda, avec leur homologue angolais Eduardo dos Santos.
"La consultation fait suite à une réunion tenue par les trois présidents le 12 mars 2013 à Luanda. Les trois chefs d'État doivent discuter de nombreuses questions relatives à la paix et la stabilité dans la région, en particulier les efforts de paix en cours en RDC", a dit Pretoria.
L'Afrique du Sud a déployé 1 345 hommes en RDC, au sein de la nouvelle brigade d'intervention spéciale de l'ONU chargée d'y combattre les groupes armés, et dotée d'un mandat offensif.
À l'issue de ce sommet, les trois pays ont signé un accord de coopération militaire devant permettre la formation des forces de sécurité congolaises.
Cet accord aborde, dans le domaine économique, des questions relatives aux ports de Lobito en Angola et de Durban en Afrique du Sud, tout autant que le barrage hydro-électrique d'Inga en RDC.
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(Jeune Afrique Avec AFP)
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