26/08/2013
Goma - Une rue de la ville de Goma.
Gigantesque marche contre les bombardements à répétitions de la ville de Goma.
La population du Nord-Kivu en colère. Révoltés, les manifestants ont ramassé des morceaux de cadavres pour les emmener au Rwanda.
Mary Robinson condamne les attaques contre les civils, Londres retire son personnel de cette ville, des sénateurs américains préconisent une solution politique. Les casques bleus uruguayens ont tué deux manifestants.
Les bombes tombées samedi 24 août 2013 à Goma, en provenance du Rwanda, selon des sources, ont de nouveau fait des morts à Ndosho. La population, révoltée, a ramassé des morceaux de cadavres pour les emmener au Rwanda. Elle en a été empêchée par les forces de l’ordre.
La population de Goma a prouvé qu’elle en a assez !
« Une marche gigantesque improvisée spontanément, le même samedi, dans tous les coins de la ville, c’est du jamais vu, ça! » s’exclame un témoin occulaire joint hier dans la soirée.
« La société civile n’a mobilisé personne », précise cette source qui regrette que la Monusco s’en est pris malheureusement aux manifestants qui pourtant marchaient pour une cause juste.
Sur le front, les FARDC maîtrisent la situation et contiennent les attaques du M23 et alliés. Seulement, malins, les M23 se sont collés à la frontière avec.
le Rwanda à Kanyanja pour amener les FARDC à tirer sur le territoire rwandais, ce qui provoquerait l’escalade dans ce conflit qui n’est en réalité qu’une sorte de jeu de “cache-cache”!
Avec qui les FARDC se battent-elles réellement? s’interroge la population de Goma! La réponse est connue de tous.
Dans tous les cas, avec cet éveil et cette prise de conscience de la population de Goma, la MONUSCO et le gouvernement congolais sont obligés de prendre leurs dispositions pour mettre fin à l’aventure suicidaire du M23!
A défaut, les jeunes de Goma se promettent d’aller manifester leur colère « chez les agresseurs »!
Pour l’instant, des sources renseignent que le Rwanda aurait positionné des chars de combats dans un village appelé Gachirabwenge, secteur Busasamana en district de Rubavu. C’est de ces chars que proviendraient les tirs des bombes qui tombent sur la ligne de front et Kibati.
La Commission du Mécanisme conjoit de vérification des frontières de la CIRGL est à pied d’oeuvre pour vérifier ce qui se passe!
Elle était le même samedi au Rwanda et a travaillé à Goma pour identifier l’origine des bombes tombées sur ce chef-lieu de la province du Nord-Kivu!
Elle rassure suivre la situation de près. Par conséquent, le Rwanda ne pourrait plus avoir la chance de continuer à mentir.
Mary Robinson condamne les attaques contre les civils
L’envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs, Mary Robinson, a dénoncé samedi 24 août les attaques « inacceptables » contre des civils et des casques bleus dans l’Est de la République démocratique du Congo, appelant à éviter une escalade de tensions.
A travers un communiqué, elle se dit « très préoccupée » par la reprise des combats autour de la ville de Goma.
« Les attaques contre la ville de Goma ainsi que la Monusco et leurs conséquences tragiques sur les populations civiles déjà traumatisées par deux décennies de conflit sont inacceptables. Elles doivent cesser immédiatement », a déclaré Mary Robinson, appelant à éviter toute escalade.
«Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter une escalade des tensions dans la région, privilégier le dialogue, respecter la lettre et l’esprit de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba », a-t-elle poursuivi.
Dans le même communiqué, l’envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs a souligné l’urgence d’une solution politique à la crise en RDC.
Elle a lancé, à cette même occasion, « un appel pressant à toutes les autorités de la région à observer le maximum de retenue, à assurer la protection des populations civiles et minimiser tout risque d’escalade de la situation ».
6 sénateurs américains préconisent une solution politique à la guerre de l’Est
En mission dans la région des Grands lacs, six sénateurs américains préconisent une solution politique au conflit qui ronge l’Est de la RDC.
Ils ont donné leur position hier dimanche 25 août à Goma, au sortir d’un entretien avec Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en République démocratique du Congo.
«La présence des Nations unies ici est très importante mais la solution ne viendra pas de Nations unies. Il doit y avoir une solution politique. Les Nations unies ont maintenant un nouveau leadership.
Nous allons solliciter plus de supports pour lui mais il doit y avoir une solution entre le peuple de cette région et du Congo entier mais également avec les voisins», a indiqué le représentant de ces sénateurs, Graham Lindsey.
Ce dernier a précisé que sa délégation devrait se rendre à Kigali « dans les heures qui suivent », pour une mission analogue.
Ces sénateurs font cette proposition au moment où une accalmie s’observe sur la ligne de front à Kibati, à 15 km de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Pour rappel, des hostilités entre Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le M23 ont repris mercredi 21 août 2013.
Des dizaines de rebelles ont été capturés et douze autres tués dans la zone des combats.
Selon des sources militaires dans la région, les FARDC ont également récupéré trois armes lourdes au cours de ces affrontements.
Selon des sources locales, un obus tiré probablement par les rebelles du M23 était tombé dans le village Bugarura, en groupement Munigi, au Sud de Kibati.
Un enfant et une femme auraient été tués et cinq civils blessés par l’explosion de l’engin.
Les habitants auraient quitté les localités situées entre Kibati et Kanyaruchina où seuls les militaires en opération sont visibles.
Londres retire son personnel de Goma à cause des violences
Le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé, hier dimanche 25 août, avoir retiré son personnel basé à Goma, suite aux affrontements qui opposent la coalition M23-Rwanda à l’armée gouvernementale depuis mercredi dernier.
« Notre personnel a reçu instruction de quitter la zone dans la nuit » de samedi à dimanche « par mesure de précautions », a déclaré à l’agence de presse AFP un porte-parole du Foreign Office à Londres.
Le ministère n’a pas précisé le nombre de personnes concernées, mais « il s’agit d’un très, très petit nombre », selon le porte-parole, ajoutant que Londres disposait d’ « un bureau de représentation » à Goma.
Toujours selon AFP, Samedi 25 août courant, le secrétaire d’Etat britannique chargé de l’Afrique, Mark Simmonds, s’était déclaré « très inquiet par les informations sur des bombardements à Goma ». Aussitôt informé, il a trouvé qu’il est vital de réduire rapidement les tensions.
Des casques bleux uruguayen accusés de tirer sur la foule
La Monusco a officiellement demandé une enquête sur la mort de deux manifestants à Goma où des habitants ont accusé, hier dimanche, les casques bleus uruguayens d’avoir tué ces civils en tirant sur la foule.
Selon l’un des témoins, les manifestants tentaient de pénétrer dans un camp situé en bordure de l’aéroport où sont installés les soldats uruguayens de la Monusco.
Une source jointe a expliqué, sous le couvert de l’anonymat, que « le détachement uruguayen a été débordé par la foule qui tentait d’entrer dans son campement et a tiré pour la disperser ».
Ces explications sont-elles suffisantes pour tirer sur des manifestants non armés et ôter la vie à deux d’entre eux ?
L’opinion pense que ces casques bleus uruguayens se sont trompés de cible en s’attaquant aux civils, plutôt que se concentrer sur le vrai danger qui est le M23.
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[avec Lefils Matady]
© KongoTimes!
Goma - Une rue de la ville de Goma.
Gigantesque marche contre les bombardements à répétitions de la ville de Goma.
La population du Nord-Kivu en colère. Révoltés, les manifestants ont ramassé des morceaux de cadavres pour les emmener au Rwanda.
Mary Robinson condamne les attaques contre les civils, Londres retire son personnel de cette ville, des sénateurs américains préconisent une solution politique. Les casques bleus uruguayens ont tué deux manifestants.
Les bombes tombées samedi 24 août 2013 à Goma, en provenance du Rwanda, selon des sources, ont de nouveau fait des morts à Ndosho. La population, révoltée, a ramassé des morceaux de cadavres pour les emmener au Rwanda. Elle en a été empêchée par les forces de l’ordre.
La population de Goma a prouvé qu’elle en a assez !
« Une marche gigantesque improvisée spontanément, le même samedi, dans tous les coins de la ville, c’est du jamais vu, ça! » s’exclame un témoin occulaire joint hier dans la soirée.
« La société civile n’a mobilisé personne », précise cette source qui regrette que la Monusco s’en est pris malheureusement aux manifestants qui pourtant marchaient pour une cause juste.
Sur le front, les FARDC maîtrisent la situation et contiennent les attaques du M23 et alliés. Seulement, malins, les M23 se sont collés à la frontière avec.
le Rwanda à Kanyanja pour amener les FARDC à tirer sur le territoire rwandais, ce qui provoquerait l’escalade dans ce conflit qui n’est en réalité qu’une sorte de jeu de “cache-cache”!
Avec qui les FARDC se battent-elles réellement? s’interroge la population de Goma! La réponse est connue de tous.
Dans tous les cas, avec cet éveil et cette prise de conscience de la population de Goma, la MONUSCO et le gouvernement congolais sont obligés de prendre leurs dispositions pour mettre fin à l’aventure suicidaire du M23!
A défaut, les jeunes de Goma se promettent d’aller manifester leur colère « chez les agresseurs »!
Pour l’instant, des sources renseignent que le Rwanda aurait positionné des chars de combats dans un village appelé Gachirabwenge, secteur Busasamana en district de Rubavu. C’est de ces chars que proviendraient les tirs des bombes qui tombent sur la ligne de front et Kibati.
La Commission du Mécanisme conjoit de vérification des frontières de la CIRGL est à pied d’oeuvre pour vérifier ce qui se passe!
Elle était le même samedi au Rwanda et a travaillé à Goma pour identifier l’origine des bombes tombées sur ce chef-lieu de la province du Nord-Kivu!
Elle rassure suivre la situation de près. Par conséquent, le Rwanda ne pourrait plus avoir la chance de continuer à mentir.
Mary Robinson condamne les attaques contre les civils
L’envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs, Mary Robinson, a dénoncé samedi 24 août les attaques « inacceptables » contre des civils et des casques bleus dans l’Est de la République démocratique du Congo, appelant à éviter une escalade de tensions.
A travers un communiqué, elle se dit « très préoccupée » par la reprise des combats autour de la ville de Goma.
« Les attaques contre la ville de Goma ainsi que la Monusco et leurs conséquences tragiques sur les populations civiles déjà traumatisées par deux décennies de conflit sont inacceptables. Elles doivent cesser immédiatement », a déclaré Mary Robinson, appelant à éviter toute escalade.
«Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter une escalade des tensions dans la région, privilégier le dialogue, respecter la lettre et l’esprit de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba », a-t-elle poursuivi.
Dans le même communiqué, l’envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs a souligné l’urgence d’une solution politique à la crise en RDC.
Elle a lancé, à cette même occasion, « un appel pressant à toutes les autorités de la région à observer le maximum de retenue, à assurer la protection des populations civiles et minimiser tout risque d’escalade de la situation ».
6 sénateurs américains préconisent une solution politique à la guerre de l’Est
En mission dans la région des Grands lacs, six sénateurs américains préconisent une solution politique au conflit qui ronge l’Est de la RDC.
Ils ont donné leur position hier dimanche 25 août à Goma, au sortir d’un entretien avec Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en République démocratique du Congo.
«La présence des Nations unies ici est très importante mais la solution ne viendra pas de Nations unies. Il doit y avoir une solution politique. Les Nations unies ont maintenant un nouveau leadership.
Nous allons solliciter plus de supports pour lui mais il doit y avoir une solution entre le peuple de cette région et du Congo entier mais également avec les voisins», a indiqué le représentant de ces sénateurs, Graham Lindsey.
Ce dernier a précisé que sa délégation devrait se rendre à Kigali « dans les heures qui suivent », pour une mission analogue.
Ces sénateurs font cette proposition au moment où une accalmie s’observe sur la ligne de front à Kibati, à 15 km de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Pour rappel, des hostilités entre Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le M23 ont repris mercredi 21 août 2013.
Des dizaines de rebelles ont été capturés et douze autres tués dans la zone des combats.
Selon des sources militaires dans la région, les FARDC ont également récupéré trois armes lourdes au cours de ces affrontements.
Selon des sources locales, un obus tiré probablement par les rebelles du M23 était tombé dans le village Bugarura, en groupement Munigi, au Sud de Kibati.
Un enfant et une femme auraient été tués et cinq civils blessés par l’explosion de l’engin.
Les habitants auraient quitté les localités situées entre Kibati et Kanyaruchina où seuls les militaires en opération sont visibles.
Londres retire son personnel de Goma à cause des violences
Le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé, hier dimanche 25 août, avoir retiré son personnel basé à Goma, suite aux affrontements qui opposent la coalition M23-Rwanda à l’armée gouvernementale depuis mercredi dernier.
« Notre personnel a reçu instruction de quitter la zone dans la nuit » de samedi à dimanche « par mesure de précautions », a déclaré à l’agence de presse AFP un porte-parole du Foreign Office à Londres.
Le ministère n’a pas précisé le nombre de personnes concernées, mais « il s’agit d’un très, très petit nombre », selon le porte-parole, ajoutant que Londres disposait d’ « un bureau de représentation » à Goma.
Toujours selon AFP, Samedi 25 août courant, le secrétaire d’Etat britannique chargé de l’Afrique, Mark Simmonds, s’était déclaré « très inquiet par les informations sur des bombardements à Goma ». Aussitôt informé, il a trouvé qu’il est vital de réduire rapidement les tensions.
Des casques bleux uruguayen accusés de tirer sur la foule
La Monusco a officiellement demandé une enquête sur la mort de deux manifestants à Goma où des habitants ont accusé, hier dimanche, les casques bleus uruguayens d’avoir tué ces civils en tirant sur la foule.
Selon l’un des témoins, les manifestants tentaient de pénétrer dans un camp situé en bordure de l’aéroport où sont installés les soldats uruguayens de la Monusco.
Une source jointe a expliqué, sous le couvert de l’anonymat, que « le détachement uruguayen a été débordé par la foule qui tentait d’entrer dans son campement et a tiré pour la disperser ».
Ces explications sont-elles suffisantes pour tirer sur des manifestants non armés et ôter la vie à deux d’entre eux ?
L’opinion pense que ces casques bleus uruguayens se sont trompés de cible en s’attaquant aux civils, plutôt que se concentrer sur le vrai danger qui est le M23.
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[avec Lefils Matady]
© KongoTimes!
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