Vendredi, 09 Août 2013
Léon Lobich dit Kengo wa Dondo, président hors mandat du Sénat et Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, ont fait le déplacement de Brazzaville hier jeudi, en leur qualité des présidents désignés du présidium des concertations nationales, pour solliciter la médiation du président congolais, Denis Sassou Nguesso, en vue d’obtenir que l’opposition regagne les rangs desdites assises censées débuter la semaine prochaine.
La curieuse convergence des vues entre une certaine opposition et la kabilie quant à la désignation de Sassou Nguesso comme médiateur est assez troublante.
On pourrait penser que la kabilie a fait de la récupération politique en s’appropriant l’initiative de l’opposition. Politiquement, c’est de bonne guerre.
Cependant quand on connait le personnel politique de la fameuse opposition, il y a lieu de se demander si ce n’est pas la kabilie qui avait soufflé le nom de Sassou Nguesso à son opposition. Auquel cas, la répartition des rôles a fonctionné machiavéliquement à merveille.
Au-delà de la passion, quel rôle sera assigné au probable futur médiateur ?
Les propos de Léon Kengo wa Dondo rapportés par l’Agence Chine Nouvelle depuis Brazzaville lève un coin de voile sur ce que la kabilie attend de Sassou Nguesso.
Le président du Sénat affirme sans ambages : « Comme nous voulons que ces concertations soient inclusives et qu’elles aboutissent à des décisions prises consensuellement, il se peut que nous aurions besoin de lui (NDLR : Denis Sassou Nguesso) pour nous accompagner ».
C’est un Kengo wa Dondo, président du Sénat et surtout opposant (président de la plate-forme dénommée Union des forces du changement, UFC), il faut le rappeler, qui joue parfaitement sa partition à Brazzaville devant un Minaku aphone, pourtant chef de la Majorité présidentielle.
Et d’ajouter : « le rôle du président Sassou Nguesso sera déterminé également par son collègue (NDLR : homologue Joseph Kabila) qui viendra ici (à Brazzaville).
Nul doute que Kengo connait et le jour et l’heure de la venue de Kabila à Brazzaville, ce dernier s’étant entretenu hier même à l’aéroport de Ndjili à son retour de Pretoria avec ses envoyés spéciaux auprès de Sassou Nguesso.
Mais pourquoi la kabilie a-t-elle finalement jeté son dévolu sur Denis Sassou Nguesso alors que, il y a peu, la majorité présidentielle, par le biais de son porte-parole, Luzanga Shamndevu, ex-mobutiste converti sans transition à la kabilie, soutenait que la RDC n’avait pas besoin d’une médiation étrangère pour résoudre les problèmes de cohésion nationale ?
Shamandevu n’était d’ailleurs pas une voix isolée comme d’aucuns pourraient le croire.
Le compagnon de Kengo à Brazzaville, sieur Minaku, ci-devant secrétaire exécutif de la Majorité présidentielle, semble subitement être devenu amnésique lui qui affirmait le mois dernier que demander au président Sassou Nguesso de venir en aide avec ses bons offices c’était une sorte d’ingérence.
Peut-être que Minaku a intégré la maxime selon laquelle il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Pour sa part, Kengo wa Dondo qui affirme que les concertations nationales seront inclusives et connaitront la participation de la rébellion (laquelle ?) souligne que le choix de Denis Sassou Nguesso a été motivé par sa longue expérience politique et que le président Sassou qui est au pouvoir depuis longtemps sait comment aborder un problème lorsqu’il se pose.
Alors qu’il est pressenti comme l’homme de la situation pour aider les ex-Zaïrois à palabrer, Sassou Nguesso est un nain politique dans son propre pays où le dialogue se fait désirer.
D’où, l’étonnement de la classe politique du Congo-Brazza de voir les Congolais autrefois zaïrianisés compter sur l’expérience et le savoir-faire de Denis Sassou Nguesso.
De quelle expérience politique dispose donc Sassou Nguesso, s’intérroge son opposition, si ce n’est celle de la consolidation d’une dictature oligarchique et tribale ?
Cet épisode d’expérience politique rappelle aux analystes l’escroquerie politico-médiatique de l’actuelle ministre Kabila des PTT qui n’avait cessé de qualifié, à travers son journal, la défunte UDI du même Kengo wa Dondo, de l’expertise de l’opposition au mobutisme.
Quand on voit ce que les Kengo’s boys ont légué au Congo, on n’a pas besoin d’un dessin pour réaliser qu’au Congo à démocratiser expertise rime avec enrichissement sans cause.
Dès lors que le décor des concertations nationales est planté notamment avec la désignation par le tandem Kengo-Minaku des membres du Secrétariat technique dont des barbouzes, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la kabilie compte utiliser Sassou Nguesso pour faire pression sur l’opposition pour la contraindre à prendre part aux assises dont l’objectif ultime est la consolidation de la kabilie.
L’opposition qui compte, il n’est secret pour personne, des agents de la kabilie en son sein, se fera ainsi hara-kiri avec comme dividendes quelques postes ministériels et quelques mandataires dans des entreprises du Portefeuille. La messe sera ainsi dite et la kabilie légitimée !
Reste à savoir la position du M23 qui ne semble pas prêt à se soumettre ni même à se saborder. Du moins, jusque là ! Les conclusions des pourparlers de Kampala seront, en tout état de cause, déterminantes.
Une question de fond demeure cependant :
Si, comme toutes les dictatures, la kabile n’a pas d’état d’âme pour choisir Denis Sassou Nguesso et le présenter comme une colombe du simple fait de sa longévité au pouvoir par la loi de la force, comment une certaine opposition, avec Vital Kamerhe Lua Kanyiginyi Nkingi en tête, a-t-elle imaginer un seul instant qu’une vipère comme Denis Sassou Nguesso pourrait aider à la normalisation politique pacifique au Congo-Kinshasa alors que le Congo-Brazzaville qu’il dirige par défi n’est pas un jardin où poussent les fleurs de la démocratie ?
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Raymond LUAULA
Congoone
Léon Lobich dit Kengo wa Dondo, président hors mandat du Sénat et Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, ont fait le déplacement de Brazzaville hier jeudi, en leur qualité des présidents désignés du présidium des concertations nationales, pour solliciter la médiation du président congolais, Denis Sassou Nguesso, en vue d’obtenir que l’opposition regagne les rangs desdites assises censées débuter la semaine prochaine.
La curieuse convergence des vues entre une certaine opposition et la kabilie quant à la désignation de Sassou Nguesso comme médiateur est assez troublante.
On pourrait penser que la kabilie a fait de la récupération politique en s’appropriant l’initiative de l’opposition. Politiquement, c’est de bonne guerre.
Cependant quand on connait le personnel politique de la fameuse opposition, il y a lieu de se demander si ce n’est pas la kabilie qui avait soufflé le nom de Sassou Nguesso à son opposition. Auquel cas, la répartition des rôles a fonctionné machiavéliquement à merveille.
Au-delà de la passion, quel rôle sera assigné au probable futur médiateur ?
Les propos de Léon Kengo wa Dondo rapportés par l’Agence Chine Nouvelle depuis Brazzaville lève un coin de voile sur ce que la kabilie attend de Sassou Nguesso.
Le président du Sénat affirme sans ambages : « Comme nous voulons que ces concertations soient inclusives et qu’elles aboutissent à des décisions prises consensuellement, il se peut que nous aurions besoin de lui (NDLR : Denis Sassou Nguesso) pour nous accompagner ».
C’est un Kengo wa Dondo, président du Sénat et surtout opposant (président de la plate-forme dénommée Union des forces du changement, UFC), il faut le rappeler, qui joue parfaitement sa partition à Brazzaville devant un Minaku aphone, pourtant chef de la Majorité présidentielle.
Et d’ajouter : « le rôle du président Sassou Nguesso sera déterminé également par son collègue (NDLR : homologue Joseph Kabila) qui viendra ici (à Brazzaville).
Nul doute que Kengo connait et le jour et l’heure de la venue de Kabila à Brazzaville, ce dernier s’étant entretenu hier même à l’aéroport de Ndjili à son retour de Pretoria avec ses envoyés spéciaux auprès de Sassou Nguesso.
Mais pourquoi la kabilie a-t-elle finalement jeté son dévolu sur Denis Sassou Nguesso alors que, il y a peu, la majorité présidentielle, par le biais de son porte-parole, Luzanga Shamndevu, ex-mobutiste converti sans transition à la kabilie, soutenait que la RDC n’avait pas besoin d’une médiation étrangère pour résoudre les problèmes de cohésion nationale ?
Shamandevu n’était d’ailleurs pas une voix isolée comme d’aucuns pourraient le croire.
Le compagnon de Kengo à Brazzaville, sieur Minaku, ci-devant secrétaire exécutif de la Majorité présidentielle, semble subitement être devenu amnésique lui qui affirmait le mois dernier que demander au président Sassou Nguesso de venir en aide avec ses bons offices c’était une sorte d’ingérence.
Peut-être que Minaku a intégré la maxime selon laquelle il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Pour sa part, Kengo wa Dondo qui affirme que les concertations nationales seront inclusives et connaitront la participation de la rébellion (laquelle ?) souligne que le choix de Denis Sassou Nguesso a été motivé par sa longue expérience politique et que le président Sassou qui est au pouvoir depuis longtemps sait comment aborder un problème lorsqu’il se pose.
Alors qu’il est pressenti comme l’homme de la situation pour aider les ex-Zaïrois à palabrer, Sassou Nguesso est un nain politique dans son propre pays où le dialogue se fait désirer.
D’où, l’étonnement de la classe politique du Congo-Brazza de voir les Congolais autrefois zaïrianisés compter sur l’expérience et le savoir-faire de Denis Sassou Nguesso.
De quelle expérience politique dispose donc Sassou Nguesso, s’intérroge son opposition, si ce n’est celle de la consolidation d’une dictature oligarchique et tribale ?
Cet épisode d’expérience politique rappelle aux analystes l’escroquerie politico-médiatique de l’actuelle ministre Kabila des PTT qui n’avait cessé de qualifié, à travers son journal, la défunte UDI du même Kengo wa Dondo, de l’expertise de l’opposition au mobutisme.
Quand on voit ce que les Kengo’s boys ont légué au Congo, on n’a pas besoin d’un dessin pour réaliser qu’au Congo à démocratiser expertise rime avec enrichissement sans cause.
Dès lors que le décor des concertations nationales est planté notamment avec la désignation par le tandem Kengo-Minaku des membres du Secrétariat technique dont des barbouzes, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la kabilie compte utiliser Sassou Nguesso pour faire pression sur l’opposition pour la contraindre à prendre part aux assises dont l’objectif ultime est la consolidation de la kabilie.
L’opposition qui compte, il n’est secret pour personne, des agents de la kabilie en son sein, se fera ainsi hara-kiri avec comme dividendes quelques postes ministériels et quelques mandataires dans des entreprises du Portefeuille. La messe sera ainsi dite et la kabilie légitimée !
Reste à savoir la position du M23 qui ne semble pas prêt à se soumettre ni même à se saborder. Du moins, jusque là ! Les conclusions des pourparlers de Kampala seront, en tout état de cause, déterminantes.
Une question de fond demeure cependant :
Si, comme toutes les dictatures, la kabile n’a pas d’état d’âme pour choisir Denis Sassou Nguesso et le présenter comme une colombe du simple fait de sa longévité au pouvoir par la loi de la force, comment une certaine opposition, avec Vital Kamerhe Lua Kanyiginyi Nkingi en tête, a-t-elle imaginer un seul instant qu’une vipère comme Denis Sassou Nguesso pourrait aider à la normalisation politique pacifique au Congo-Kinshasa alors que le Congo-Brazzaville qu’il dirige par défi n’est pas un jardin où poussent les fleurs de la démocratie ?
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Raymond LUAULA
Congoone
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