mercredi 7 août 2013

Violaminations et pédoviolaminations en RDC : Silence des associations de lutte contre le SIDA

22/07/2013 

 

Yamina BENGUIGUI et le ministre de la RDC Raymond TSHIBANDA

Des « escadrons porteurs du sida » utilisent le virus comme arme de guerre au Congo. 


Les Associations Françaises de lutte contre le SIDA gardent le silence. Une jeune mère de 16 ans, et son bébé de 18 mois, tous deux violés et contaminés.

La Conférence des femmes des Grands Lacs s'est achevée, le jeudi 11 juillet 2013, à Bujumbura, au Burundi. 


L’absence des autorités de Kinshasa et de la première dame Olive LEMBE furent remarquées, tandis qu' étaient présents : pour l'ONU, l'Irlandaise Mary ROBINSON, pour la France, la première dame, Valérie TRIERWEILER , ainsi que Madame la Ministre de la Francophonie, Yamina BENGUIGUI.

Des « escadrons porteurs du sida » utilisant le virus comme arme de guerre, violant femmes, et enfants de tous âges, « ayant une réelle intention » de leur transmettre le SIDA. Voilà ce que dénonçait, Madame BENGUIGUI.

Évoquant d'une voie émue dans un reportage diffusé sur France TV orange le 12.07.13 : une jeune mère de 16 ans, et son bébé de 18 mois, tous deux violés et contaminés.

Les faits ne sont pas nouveaux, Maître Dieudonné MULEPU KABANGULA Avocat au Barreau de Kinshasa Matete, en faisait déjà état en 2008.

Double solde en guise de récompense offert à ces militaires et miliciens, porteurs du sida qui mènent par le viol une véritable campagne de contamination intentionnelle des femmes congolaises. 


Des faits qui indignent la Communauté Internationale, tandis que les associations de lutte contre le sida opposées à la pénalisation, restent silencieuses.

Sur la seule année 2012, les Nations unies ont recensé 522 viols dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu. Ces chiffres sont-ils sous-évalués ?

« J’ose croire qu’on est en dessous de la réalité, étant donné qu’il y a des femmes qui n’arrivent pas à délier leur langue , et dire dans les communautés qu’elles ont été violées » Répond Madame Rose MUTOMBO KIESE Présidente à Kinshasa, du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco).

« Les violeurs détruisent à dessein l'appareil génital des femmes afin qu'elles ne puissent pas se reproduire. Elles sont ensuite exclues, handicapées si elles ne sont pas opérées, donc je crois qu'aujourd'hui nous ne pouvons plus rester silencieux », avait déclaré la compagne de François Hollande au micro de RFI.

Le Dr MUKWEGE a été décoré de la Légion d’Honneur par la ministre française pour toutes ses actions en faveur des femmes violées des Kivu. À la clinique de Panzi où sont soignées des Congolaises victimes de mutilations sexuelles.

La « violamination », néologisme tant critiqué, plus que jamais d'actualité.

André SARCQ dans le Journal « Le Monde », l'utilisait le 13.02.2005 ( « Une impunité d'exception »), afin de qualifier la contamination consciente.

« Ce viol est certes perpétré par abus de confiance au lieu de l’être par la violence, mais la voie demeure sexuelle, et les dommages sont considérablement aggravés ; viol par contamination, donc:« violamination» Disait il.

Ce néologisme prend ici une autre dimension, trouvant tout son sens, comment ne pas le reprendre afin de qualifier les tortures subies par ces femmes et enfants ?
« Serial violaminateurs » et « pédo-violaminateurs »

Voici les termes qu'emploie désormais Agnès XALO, Présidente de l'association de lutte contre le sida, et la contamination intentionnelle « Action-Po », qui employait pour la première fois le terme de « serial contaminateur », le 25.10.11, afin de qualifier son ex compagnon jugé à Paris.

« Les termes sont violents, mais selon moi appropriés pour des êtres, violant même les bébés, afin de leur transmettre le sida. Il faut poser les mots justes sur ces atrocités, des mots assez forts afin d'exprimer la douleur des victimes. » Dit elle avant de poursuivre :« Je ne demande qu'à ne plus les employer, mais le néologisme d'André SARCQ ne doit mourir qu'avec la fin de tels agissements ».

« Les troupes d’occupation, notamment du Rwanda et de l’Ouganda ainsi que leurs milices supplétives comme le CNDP ou le M23, ont fait du viol une arme visant à décimer les populations autochtones, locales, à des fins d’occupation et de réappropriation de leurs terres. 


Les FDLR ne sont pas non plus du reste mais pour leurs propres raisons.

Les auteurs : des Rwandais et des Ougandais; mais aussi, comble de paradoxe, des Congolais dont certains se retrouvent jusque dans les hautes sphères du pouvoir. 


C’est cette duplicité qui permet d’expliquer, s’agissant des autorités congolaises, l’indifférence avec laquelle la question de viols sur les femmes de l’Est est gérée par Kinshasa » révèle Paulin LOMENA Président Régional APARECO Europe dans le KongoTimes.

« Il y a eu des procès de certains éléments de notre armée, mais cela ne suffit pas. Il faut que le processus que le gouvernement congolais a commencé puisse se poursuivre. D'après Madame Rose MUTOMBO KIESE.

On ne peut pas comprendre que les personnes qui sont les grandes victimes, des actes de barbarie pendant les conflits armés, soient complètement oubliées. » Poursuit elle.

Silence des associations Françaises de lutte contre le sida: « AIDES », « ACT UP » ou encore « ACTIONS TRAITEMENTS »

Il semblerait qu'à cette heure, aucune desdites associations n'ait réagi aux déclarations de Madame BENGUIGUI sur cette affaire, voilà ce qui indigne la Présidente de l'association ACTION-PO, sans toutefois l'étonner. 


« Aides » est pourtant reconnue d'utilité publique, dispose de ressources humaines et financières importantes, et est présente quasiment partout dans le monde ».

Les associations de lutte contre le sida, s'opposent à la pénalisation ainsi qu'à la criminalisation. Mais, quelle différence entre Pénalisation, et criminalisation ?

La pénalisation se définit comme le fait de « sanctionner quelqu'un », et se différencie de la criminalisation étant le fait de « qualifier un délit, comme étant un crime, de le rendre ainsi justiciable de la cour d'Assises, et non du tribunal correctionnel ».

S'opposer à la pénalisation, revient à refuser toute sanction des contaminateurs.

S'opposer à la criminalisation à considérer la transmission consciente du VIH comme un délit , refuser qu'elle soit qualifiée de crime, et jugée par une juridiction pénale.

« Compte tenu la gravité des faits, il est regrettable que la contamination consciente au VIH, soit encore parfois considérée en France, comme un délit, tandis que le viol, généralement moins grave en terme de conséquences, est lui considéré tel un crime » dit elle.

Depuis toujours, ces associations s'opposent à toute sanction, dans tous les cas, sans n'avoir jamais fait, la moindre exception.

Parmi les nombreux exemples nous ne citerons que Madame Christelle GRARD, soutenue par ces associations en dépit du fait qu'elle avait intentionnellement transmis le VIH à son époux.

Ou Monsieur Christophe MORAT, condamné à 6 ans de détention pour avoir intentionnellement transmis le VIH à deux jeunes femmes, dont l'une s'était donné la mort avant le procès, dans lequel l'association « AIDES » était partie civile aux côtés de Monsieur MORAT, de nouveau incarcéré, et suspecté de récidive.

« Imaginez vous victime, dans un Tribunal, affronter devant tous, la personne que vous aimiez, qui vous a intentionnellement transmis le VIH, mais aussi : l'association « Aides », censée défendre TOUS les séropositifs !.

Cette prise de position est à la limite de la discrimination des victimes, il n 'est pas étonnant que l'une d'elles se soit suicidée. » poursuit Melle XALO.

L'association « AIDES » se réjouit de la défaillance de certains systèmes judiciaires étrangers. Dans lequel on peut inclure celui de la République Démocratique du Congo.

En effet sur son site l'on peut lire : « Susan TIMBERLAKE de l' ONUSIDA, une organisation internationale qui s’oppose fermement à la pénalisation, remarque que certains pays ont décidé de se doter de lois très répressives, mais n’ont, fort heureusement, pas les outils pour les appliquer (système judiciaire défaillant notamment) ». N'est ce pas abominable ?

Tandis qu' ACT – UP réclame la libération de toutes les personnes malades incarcérées, ou la mise en place pour ces dernières de « mesures alternatives à la détention ».

ACT UP qui distribuait aux participants, lors du colloque « Femmes et Vih » de décembre dernier la première page (uniquement) de cette déclaration dite « d'Oslo », seuls les curieux se donnant le peine d'aller chercher le texte intégral, apprendront dans les pages suivantes, que ledit document n'a pas la moindre valeur officielle...

Sur ces pédo – violaminations, et violaminations, les associations font désormais silence.

L'affaire du « Guérisseur » Bernois ne fût pas non plus évoqué par ces associations. Restent elles sur leur position de défendre les contaminateurs même dans des affaires comme celles ci ?

Finiront elles par reconnaître que la responsabilité partagée à des limites, et admettre des exceptions ?

Se contenteront elles de se taire, d'occulter les faits, d’annihiler les victimes ?

Diront elles une fois de plus : « qu'il s'agit des agissements d'une minorité », que nous avons à faire à « quelques cas isolés » ?

Continueront elles à arguer inlassablement: que nous ne devons pas pénaliser la transmission consciente du VIH, car cela « sape la prévention », ni sanctionner les coupables car « enfermer tue » ?

Ou encore, comme le disait Madame Catherine KASPUSTA PALMER, de l'association ACT-UP à l'antenne de sud radio dans « enquêtes et investigations », le 02.11.11 : Que « des procès de ce genre ne devraient pas exister » ?.

L'avenir nous le dira, pour le moment la communauté internationale est émue, mais l' ONUSIDA, va également dans le sens d'un refus de la pénalisation, cela dit : cette Organisation est distincte des États qui la composent, et n'a pas pour rôle de faire la loi.

Le prochain sommet se tiendra à Dakar pour que le droit des femmes soit inscrit dans la Charte de l’OIF.

Nous attendons désormais de voir les suites.

L'association « ACTION-PO » invite toutes les personnes en faveur de la pénalisation, et/ou criminalisation de la transmission intentionnelle du VIH SIDA, à rejoindre l'association, et à signer sa pétition contre la libération des criminels malades incarcérés.
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[fr.pressking.com]
avec © KongoTimes

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