dimanche 8 septembre 2013

Kampala: le M23 doit disparaitre militairement !

Le 06/09/2013

 


Onze Chefs d’Etat de la Région des Grands Lacs ou leurs représentants ont pris part hier, jeudi 5 septembre 2013, à une session extraordinaire, la 7ème du genre de cette communauté. 

C’était à Kampala, la Capitale Ougandaise, en présence des diplomates étrangers dont les Envoyés spéciaux du SG de l’Onu, des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union Européenne, pour ne citer que ceux-là. 

Des résolutions, l’on retiendra principalement, la sommation faite aux rebelles du M23 de cesser toute activité militaire et de reprendre, endéans trois jours, les pourparlers avec le Gouvernement de Kinshasa. 

A en croire le texte adopté par les Chefs d’Etat, ces négociations de la capitale ougandaise, qui ont été interrompues depuis le mois de mars dernier, doivent impérativement se clôturer dans un délai maximum de 14 jours. 

Le Rwanda, curieusement, n’a pas été directement indexé, alors que c’est ce pays, avec son leader, qui sont les principaux instigateurs de l’insécurité dans l’Est de la RDC. 

Différents rapports du panel d’experts de l’Onu, voire de Human Rights Watch en témoignent. Quant à la brigade d’intervention de la Monusco, elle a reçu mission de faire pression sur le M23 et d’autres groupes négatifs dans la région dont les fameux éléments des Fdlr.

Sept sommets se sont succédé dans la région des Grands Lacs, pour tenter de venir à bout de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, laquelle menace dangereusement la paix dans la sous-région. Seulement, jusqu’ici, pas d’avancées significatives.

A l’Onu, estiment maints analystes, on souffle le chaud et le froid, à la fois. Le M23, force négative reconnue comme telle par le SG Ban Ki-moon, est tantôt cajolé, tantôt blâmé.

La résolution 2098 a même mis en place toute une brigade d’intervention pour traquer tous les groupes négatifs à l’Est de la RDC, y compris le M23.

Sur la piste politique, également préconisée par l’Onu, le M23 a joué à l’enfant capricieux aux pourparlers de Kampala. 


Pis encore, ce mouvement rebelle s’est mué plutôt en défenseur acharné des intérêts du Rwanda, avec des revendications qui n’avaient rien à avoir avec les intérêts congolais.

A l’annonce de l’arrivée de la brigade, la créature rwandaise a choisi de quitter, unilatéralement, la table de négociations, revenant dans les zones sous son contrôle, pour sécuriser ses arrières. 


Elle a tenté, mais en vain, de dresser la population des territoires sous son administration de s’opposer au déploiement de la brigade d’intervention.

La bonne foi de Kinshasa ayant ainsi montré ses limites, les Fardc requinquées, ont lancé un assaut général contre les positions du M23. Conséquence ?

Plusieurs territoires ont été récupérés. Et ce, malgré les actes de désespoir posés par ce mouvement rebelle et son parrain, à travers des bombardements visant la ville de Goma.

Au chapitre de réactions en rapport avec le sommet extraordinaire de Kampala, un Député élu du Nord-Kivu, l’Honorable Djuma Balikwisha, s’exprimant sur les antennes de Top Congo, pense que ce sommet n’est qu’une distraction de plus. 


Cet élu de la province volcanique se dit désaxé par la position ambiguë de l’Onu qui, d’une part, qualifie le M23 de force négative et, de l’autre, demande à Kinshasa de négocier avec cette force. Et, pourtant, renchérit-il, ce n’est pas la seule force négative sur le terrain.

Pour d’autres encore, certes, il y aura négociation, mais la pression militaire devra être maintenue, question de rassurer et de sécuriser la population de cette partie de la République. Mais également, de restaurer l’autorité de l’Etat.

On rappellera qu’il y a peu, François Muamba, coordonnateur national du mécanisme de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et négociateur pour le compte de Kinshasa, avait renseigné que les deux parties aux pourparlers de Kampala attendent que la facilitation propose un accord final sur base des projets d’accord qu’elles ont émis. 


La balle, en réalité, est dans le camp de la facilitation.
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La Pros.

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