RDC: ni amnistie ni intégration pour les auteurs de crimes graves
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L'envoyée spéciale de l'ONU pour la région des Grands
Lacs, Mary Robinson, a exclu une amnistie et une intégration dans
l'armée congolaise pour les rebelles du M23 et autres groupes armés qui
auraient commis des crimes graves, ont rapporté samedi les Nations
unies.
"Nous sommes convaincus qu'il ne faut pas d'amnistie pour
les personnes accusées d'avoir commis des crimes graves et que ces
gens-là ne doivent pas être intégrés dans les forces armées" de la
République démocratique du Congo, a déclarée Mme Robinson citée dans un
communiqué de l'ONU.
"Nous ne répéterons pas les erreurs du passé", a ajouté la responsable qui effectue une tournée dans la région.
Le
communiqué de l'ONU fait spécifiquement référence aux rebelles du
Mouvement du 23 Mars, que l'armée congolaise combat depuis mai 2012 dans
la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda, mais
aussi aux nombreux groupes armés qui sévissent dans l'Est de la RDC.
La
base du M23 est formée d'ancien rebelles qui avaient été intégrés dans
l'armée congolaise à la suite d'un accord de paix signé avec Kinshasa en
2009.
Ces hommes se sont ensuite mutinés en avril 2012 en réclamant
d'abord de meilleures conditions de vie, puis la pleine application de
l'accord de 2009, dont ils estiment que les termes n'ont pas été
respectés.
L'armée congolaise est parvenue fin août à faire
reculer le M23 de la ligne de crêtes d'où celui-ci menaçait la ville de
Goma, capitale du Nord-Kivu, que les rebelles avaient brièvement occupée
en novembre 2012.
Jeudi, la Conférence internationale sur la
région des Grands Lacs (CIRGL), qui réunit onze Etats, a exigé que le
M23 cesse "toute activité militaire" et que ses négociations avec
Kinshasa reprennent "dans les trois jours".
Mme Robinson, qui
avait participé à cette conférence, après avoir passé quelques jours en
RDC devait rencontrer samedi à Kigali le ministre de la Défense rwandais
James Kabarebe et sa collègue des Affaires étrangères, Louise
Mushikiwabo.
L'ONU et la RDC accusent le Rwanda et l'Ouganda de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali et Kampala ont toujours démenti. __________ Slate Afrique
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