le 3 octobre 2013
Depuis quelques jours, près de 200 familles venues du Rwanda affluent dans les zones du Kivu contrôlées par le M23, selon l’agence AFP.
Réfugiés venus du Rwanda - source: AFP
Selon le mouvement du 23 mars (M23), il s’agirait de Tutsi congolais de retour chez eux après avoir fui les persécutions dont ils étaient victimes au Nord-Kivu pour se réfugier au Rwanda.
Néanmoins selon le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, il s’agirait bel et bien de réfugiés rwandais refoulés de Tanzanie au début du mois d’août 2013.
Des témoignages anonymes recueillis près des camps des lépreux de Chengerero, là où se sont installés ces familles semblent confirmer la version du gouverneur du Nord-Kivu.
En outre, ces témoins affirment que les militaires du M23 veillent assidûment à ce qu’il n’y ait pas de contact entre ces familles et toute personne extérieure.
Par ailleurs, la Société civile du Nord-Kivu affirme dans un communiqué publié ce mardi 1er octobre que le M23 se livre en ce moment au recensement des maisons et champs dont les propriétaires ont fui la guerre pour les confier aux Rwandais venus de Tanzanie.
Du côté du M23, les responsables renchérissent en justifiant l’existence même de leur mouvement par le souci de protection et de sécurité de ces congolais délaissés et considérés à tort comme des Rwandais.
Ce conflit vieux d’une quinzaine d’années a de nouveau été réactivé en mai 2012 par ce mouvement rebelle soutenu selon le gouvernement congolais et l’ONU par le Rwanda et l’Ouganda.
Mis à part la richesse du sous-sol du Kivu identifiée souvent comme la cause ultime de la guerre dans cette région, l’exigüité du territoire rwandais et sa forte démographie seraient également pour certains à l’origine de la déstabilisation de la RDC.
Il s’agirait selon les tenants de cette théorie soit directement de balkaniser une partie du Kivu pour réduire la forte pression démographique du Rwanda, soit de déverser progressivement sur le territoire congolais une partie de la population rwandaise quitte à ce qu’avec le temps ces populations réclament une autonomie des zones occupées.
En effet, depuis le début de leur mouvement, les rebelles du M23 réclament le retour des réfugiés tutsis congolais installés au Rwanda; se posant ainsi en défenseur des populations rwandophones vivant dans la région.
Des pourparlers entre Kinshasa et le M23 ont repris le 10 septembre à Kampala toutefois, des divergences de fond paralysent ces négociations.
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Charis Basoko
Depuis quelques jours, près de 200 familles venues du Rwanda affluent dans les zones du Kivu contrôlées par le M23, selon l’agence AFP.
Réfugiés venus du Rwanda - source: AFP
Selon le mouvement du 23 mars (M23), il s’agirait de Tutsi congolais de retour chez eux après avoir fui les persécutions dont ils étaient victimes au Nord-Kivu pour se réfugier au Rwanda.
Néanmoins selon le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, il s’agirait bel et bien de réfugiés rwandais refoulés de Tanzanie au début du mois d’août 2013.
Des témoignages anonymes recueillis près des camps des lépreux de Chengerero, là où se sont installés ces familles semblent confirmer la version du gouverneur du Nord-Kivu.
En outre, ces témoins affirment que les militaires du M23 veillent assidûment à ce qu’il n’y ait pas de contact entre ces familles et toute personne extérieure.
Par ailleurs, la Société civile du Nord-Kivu affirme dans un communiqué publié ce mardi 1er octobre que le M23 se livre en ce moment au recensement des maisons et champs dont les propriétaires ont fui la guerre pour les confier aux Rwandais venus de Tanzanie.
Du côté du M23, les responsables renchérissent en justifiant l’existence même de leur mouvement par le souci de protection et de sécurité de ces congolais délaissés et considérés à tort comme des Rwandais.
Ce conflit vieux d’une quinzaine d’années a de nouveau été réactivé en mai 2012 par ce mouvement rebelle soutenu selon le gouvernement congolais et l’ONU par le Rwanda et l’Ouganda.
Mis à part la richesse du sous-sol du Kivu identifiée souvent comme la cause ultime de la guerre dans cette région, l’exigüité du territoire rwandais et sa forte démographie seraient également pour certains à l’origine de la déstabilisation de la RDC.
Il s’agirait selon les tenants de cette théorie soit directement de balkaniser une partie du Kivu pour réduire la forte pression démographique du Rwanda, soit de déverser progressivement sur le territoire congolais une partie de la population rwandaise quitte à ce qu’avec le temps ces populations réclament une autonomie des zones occupées.
En effet, depuis le début de leur mouvement, les rebelles du M23 réclament le retour des réfugiés tutsis congolais installés au Rwanda; se posant ainsi en défenseur des populations rwandophones vivant dans la région.
Des pourparlers entre Kinshasa et le M23 ont repris le 10 septembre à Kampala toutefois, des divergences de fond paralysent ces négociations.
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Charis Basoko
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