01/10/2013
La frontière entre la RDC et le Rwanda. © AFP
Deux cents familles venues du Rwanda se sont installées dans une zone de la province du Nord-Kivu contrôlée par le Mouvement du 23-Mars (M23). S'agit-il de réfugiés rwandais ou de Tutsis congolais ? L'incertitude demeure et la polémique enfle.
L'incertitude demeurait, mardi 1er octobre, quant à l'origine des quelque deux cents familles arrivées du Rwanda et qui se sont installées à Chengerero, dans la province du Nord-Kivu, une zone contrôlée par les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23).
Des habitants et les autorités du Nord-Kivu affirment qu'il s'agit de réfugiés rwandais, tandis que le M23 assure que ce sont des Tutsis congolais de retour chez eux après s'être réfugiés au Rwanda pour échapper à la guerre.
"Près de 200 familles de [...] réfugiés rwandais refoulés de Tanzanie sont arrivées en provenance de Gikongoro, au Rwanda", a déclaré Julien Paluku, le gouverneur du Nord-Kivu. Jean-Claude Bambanze, membre de la société civile basée à Goma, rapporte que ces familles ont commencé à affluer samedi.
De son côté, le M23 a confirmé leur arrivée à Chengerero. Mais pour Amani Kabasha, porte-parole civil du mouvement, "ce sont des familles de Tutsis congolais qui avaient fui" les persécutions dont ils étaient victimes au Nord-Kivu pour se réfugier "au Rwanda".
Recensement
Selon lui, l'histoire est emblématique du combat du M23 : si celui-ci dépose les armes "avant le retour des réfugiés congolais au pays, il y aura un grand risque que (les autorités congolaises) les identifient comme des Rwandais alors qu'ils sont Congolais".
"Selon les informations qu'on a reçues des autochtones, ce sont des réfugiés rwandais qui sont venus de la Tanzanie et se sont installés dans le camp de lépreux de Chengerero", a indiqué, lui, un militant pour la défense des droits de l'Homme qui s'est rendu sur place lundi.
"Nous avons eu peur de les identifier parce que les militaires M23 étaient tout autour du camp" et empêchaient tout contact avec ces familles, a-t-il ajouté, sous le couvert de l'anonymat.
Dans un communiqué publié mardi, la Société Civile du Nord-Kivu affirme que le M23 "se livre (en) ce moment au recensement des maisons et champs dont les propriétaires sont en fuite (à cause de la guerre) pour les confier aux Rwandais venus de la Tanzanie".
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Jeune Afrique
(Avec AFP)
La frontière entre la RDC et le Rwanda. © AFP
Deux cents familles venues du Rwanda se sont installées dans une zone de la province du Nord-Kivu contrôlée par le Mouvement du 23-Mars (M23). S'agit-il de réfugiés rwandais ou de Tutsis congolais ? L'incertitude demeure et la polémique enfle.
L'incertitude demeurait, mardi 1er octobre, quant à l'origine des quelque deux cents familles arrivées du Rwanda et qui se sont installées à Chengerero, dans la province du Nord-Kivu, une zone contrôlée par les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23).
Des habitants et les autorités du Nord-Kivu affirment qu'il s'agit de réfugiés rwandais, tandis que le M23 assure que ce sont des Tutsis congolais de retour chez eux après s'être réfugiés au Rwanda pour échapper à la guerre.
"Près de 200 familles de [...] réfugiés rwandais refoulés de Tanzanie sont arrivées en provenance de Gikongoro, au Rwanda", a déclaré Julien Paluku, le gouverneur du Nord-Kivu. Jean-Claude Bambanze, membre de la société civile basée à Goma, rapporte que ces familles ont commencé à affluer samedi.
De son côté, le M23 a confirmé leur arrivée à Chengerero. Mais pour Amani Kabasha, porte-parole civil du mouvement, "ce sont des familles de Tutsis congolais qui avaient fui" les persécutions dont ils étaient victimes au Nord-Kivu pour se réfugier "au Rwanda".
Recensement
Selon lui, l'histoire est emblématique du combat du M23 : si celui-ci dépose les armes "avant le retour des réfugiés congolais au pays, il y aura un grand risque que (les autorités congolaises) les identifient comme des Rwandais alors qu'ils sont Congolais".
"Selon les informations qu'on a reçues des autochtones, ce sont des réfugiés rwandais qui sont venus de la Tanzanie et se sont installés dans le camp de lépreux de Chengerero", a indiqué, lui, un militant pour la défense des droits de l'Homme qui s'est rendu sur place lundi.
"Nous avons eu peur de les identifier parce que les militaires M23 étaient tout autour du camp" et empêchaient tout contact avec ces familles, a-t-il ajouté, sous le couvert de l'anonymat.
Dans un communiqué publié mardi, la Société Civile du Nord-Kivu affirme que le M23 "se livre (en) ce moment au recensement des maisons et champs dont les propriétaires sont en fuite (à cause de la guerre) pour les confier aux Rwandais venus de la Tanzanie".
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Jeune Afrique
(Avec AFP)
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