mercredi 9 octobre 2013

RDC : Rutshuru, le plan machiavélique de KAGAME

08/10/2013 

 

RDF - Rwanda Defence Force

L'installation en cours de plusieurs familles rwandophones en provenance du Rwanda à Rutshuru, territoire de la province du Nord Kivu, sous occupation du mouvement rebelle du M 23 (Mouvement du 23 mars), continue de susciter l'indignation et de soulever un tollé général dans l'ensemble du pays. 


Une flopée de réactions exacerbée surtout par le silence inquiétant de la communauté internationale sur ce sujet très sensible.

Pour la Société civile du Nord Kivu ce plan machiavélique du peuplement de Rutshuru par des sujets rwandophones cachant mal de visées expansionnistes du Rwanda voisin, est un processus qui a commencé depuis le mois de septembre dernier.

Dans un communiqué publié le samedi 5 octobre courant, la Société civile du Nord Kivu atteste qu'au moins 1000 familles rwandaises sont arrivées par vagues depuis le 29 septembre dernier par Bunagana, Kibaya et Chanzu.

Ces nouveaux arrivants faussement présentés comme des réfugiés congolais revenant du Rwanda, rapporte-t-on, sont accueillis par les cadres du M23 à Chengerero et Jomba, dans la chefferie de Bwisha, dans le territoire de Rutshuru.

Le chef de groupement de Jomba avait également à son tour dénoncé cette arrivée de plusieurs centaines de familles rwandophones dans ce groupement de Rutshuru, dans la partie occupée par le M23. 


Alors que pour le mouvement rebelle, arguait sans convaincre personne, il s'agit d'un retour de réfugiés congolais qui vivaient au Rwanda.

Le vice-président et porte-parole de la Société civile du Nord Kivu, Omar Kavota, soutient même que les cadres de la rébellion M23 soutenue par le Rwanda procèdent eux-mêmes à l'installation de ces familles dans les maisons et champs abandonnés par les autochtones ayant fui les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les mutins du M 23.

Catégoriquement opposée à cette violation territoriale, la Société civile pointe le M 23 qu'il accuse d'avoir facilité une infiltration rwandaise en RDC en accueillant plusieurs familles rwandophones dans la partie du territoire de Rutshuru qu'elle contrôle.

Pire, à en croire le vice-président et porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, les dirigeants du M23 soumettent la population aux pratiques illicites et mesures en violations flagrantes des droits de l'homme. 


"Les rebelles du M23 sont entrain d'imposer à la population de donner des contributions en vivres en faveur de ces nouveaux venus, et quiconque s'y oppose est menacé d'expulsion de la contrée", a-t-il fait savoir.

Pour mettre à nu le plan diabolique orchestré dans le but de déstabiliser la partie orientale de la RDC et maintenir le statu quo, Omar Kavota, a également révélé que le M23 a conduit les jeunes, membres de ces familles, à Tshunzu pour une formation militaire obligatoire. 


"Ce qui laisse à croire que ce glissement est une nouvelle stratégie du Rwanda dans la poursuite de sa guerre d'agression et d'occupation", a-t-il signifié.

Voilà pourquoi après plusieurs autres alarmes de détresse et dénonciations contre les pratiques barbares du mouvement rebelle, malheureusement suivis pratiquement d'une condamnation ou sanction ferme, la Société civile du Nord Kivu appelle de nouveau la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), l'Union africaine (UA) et le Conseil de sécurité de l'Onu à sanctionner le Rwanda pour cette énième violation flagrante de l'accord d'Addis-Abeba.

Dans leur unanimité, les Congolais sont plus que dégoutés de la façon dont le dossier du conflit armé qui endeuille l'Est du pays, en dépit de preuves évidentes accablant leur commanditaires bien identifiés. 


Surtout, pour être clair de la commisération dont bénéficie le Rwanda, connu de tous comme principal soutien financier et militaire du M 23.

Assez la langue de bois, au lieu de la mise en garde lancée à la cantonade aux groupes armés qui écument l'Est de la RDC, la population congolaise, surtout celle victime de la partie orientale du pays, entend plutôt du Conseil de sécurité dont une délégation a séjourné au Nord Kivu, des actions concrètes contre les commanditaires de cette longue crise congolaise ayant causée plus de 6 millions de morts, jusque là impunis.
__________________
Dovin Ntelolo Diasonga 

© KongoTimes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire