jeudi 7 novembre 2013

Jacob Zuma, la dernière "carte- Nègre" anglo-saxonne avant la bataille définitive pour le contrôle de la RD-Congo

Mardi, 05 Novembre 2013
 

 

"Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir quand il travaille dans la liberté"
Patrice Emery Lumumba, 30 juin 1960

Aujourd’hui, il est indéniablement avéré que les peuples du « Congo » ont non seulement mis en déroute les mercenaires anglo-saxons Paul Kagamé, Yoweri Museveni et leurs traînes à Kinshasa, mais aussi déjoué la stratégie anglo-saxonne de fragmentation de ce qui jusque-là est baptisé la « République Démocratique du Congo ». 


Seul le vouloir vivre ensemble comme un seul peuple est sorti vainqueur face à la « trahison » de nos sœurs et frères « congolais » qui, naïvement croyaient prendre part au renversement de Mobutu, escortèrent les forces d’occupation Rwando-ougandaises de l’Est du « Congo », actuellement le théâtre de crimes de toute nature, et jusqu’à leur entrée à Kinshasa un certain 17 mai 1997.

Un jour, l’Histoire rendra compte. Mais dans l’entretemps, les Anglo-saxons et Alliés, qui viennent d’en tirer à la fois les leçons, et sans lâcher leur proie, de la défaite de leurs nègres de service susmentionnés et de cette volonté ferme populaire exprimée par un peuple « congolais » qui reste debout, brûlent sur la question congolaise les dernières cartouches « africaines » en leur main : les « Noirs » d’Afrique du Sud qui sont appelés à la rescousse ou en remplacement du rwandais Paul Kagamé et de l’ougandais Museveni, les deux qui ont fini par laisser des plumes dans ce qui ressemble à un acharnement contre l’existence du « Congo ».

Pour beaucoup, et selon une certaine grille de lecture géostratégique, l’Afrique du Sud apparait comme une superpuissance « africaine », la première sinon l’unique que compterait le Continent Afrique dans son ensemble. 


Et je pense même que c’est cette image de superpuissance africaine qui aurait incité l’auteur de l’article, « JACOB ZUMA : "TROP C’EST TROP. C’EST MAINTENANT LE TEMPS DE LA PAIX "»[1], diffusé sur le site du quotidien LE POTENTIEL en ligne, à qualifier de « séance académique » le recent discours du président sud-africain tenu devant un auditoire, qui lui était presque conquis d’avance, de deux chambres d’enregistrement congolais convoquées pour la circonstance en session extraordinaire au Palais du Peuple à Kinshasa. 

Et le comble est que le contenu de cet article démontre peu en quoi le discours de Zuma mériterait son titre de « séance académique » !

L’élite noire sud-africaine n’a été à la hauteur de ce qui était attendu d’elle par et pour son peuple. Non seulement, elle vendît aux enchères la terre de ses ancêtres mais également fut ankylosée et culbutée, et ce à cause d’une décision clandestine de Mandela de vouloir à tout prix négocier seul avec le régime d’apartheid, c’est-à-dire à l’insu et sans l’accord préalable ni d’Oliver Tambo, président en exercice de l’ANC, qui à l’époque vivait encore en exil à Lusaka, ni même de ses trois compagnons de prison de Robben Island, Walter Sisulu, Kathy et Ray que le gouvernement d’apartheid venait juste de les séparer de Mandela. 


Ce dernier savait pertinemment que « la décision de parler avec le gouvernement [d’apartheid] était d’une telle importance qu’elle ne pouvait être prise qu’à Lusaka. […] [Mais il avait jugé bon] de ne parler à personne de ce qu’ [il] avait l’intention de faire. Ni à [ses] camarades du troisième étage ni à ceux de Lusaka. [Comme prétexte] : je n’avais ni le temps ni les moyens de communiquer avec Oliver […] je savais que mes camarades du troisième étage condamneraient ma proposition et qu’ils tueraient mon initiative dans l’œuf. »[2]. Sauf que lui seul pouvait connaitre mieux ce qui aurait été convenable pour le destin de l’Afrique du Sud. 

Et aujourd’hui pour récompense à ses loyaux services, Nelson Mandela est comme par enchantement le seul « Nègre » dont les anniversaires sont célébrés avec faste et tambour battant dans le monde dit « civilisé » où rien ne se donne sans une réelle contrepartie. C’est Winnie Mandela qui porte l’estocade et accuse de trahison son ex-mari et Desmond Tutu qu’elle n’hésite un seul instant à traiter de « crétin » :

[…] « Nelson Mandela has been accused by his former wife of betraying South Africa's black population. In a savage attack, Winnie Mandela said he had done nothing for the poor and should not have accepted the Nobel peace prize with the man who jailed him, FW de Klerk. The 73-year-old said her ex-husband had become a 'corporate foundation' who was 'wheeled out' only to raise money for the ANC party he once led. She said Archbishop Desmond Tutu was a cretin and claimed

[…] You all must realise that Mandela was not the only man who suffered. There were many others, hundreds who languished in prison and died. […] the sacrifices of Steve Biko and others in the fight against apartheid were being overlooked. 'Mandela did go to prison and he went in there as a young revolutionary but look what came out.

'Mandela let us down. He agreed to a bad deal for the blacks. Economically we are still on the outside. The economy is very much "white". 'I cannot forgive him for going to receive the Nobel with his jailer de Klerk. Hand in hand they went. Do you think de Klerk released him from the goodness of his heart?

'That Bishop Tutu who turned it all into a religious circus came here. He had a cheek to tell me to appear. 'I told him [Desmond Tutu] that he and his other like-minded cretins were only sitting there because of our struggle and me. Look what they make him do. The great Mandela […] has no control or say any more. 'They put that huge statue of him right in the middle of the most affluent white area of Johannesburg. Not here [in Soweto] where we spilled our blood.

'Mandela is now like a corporate foundation. He is wheeled out globally to collect the money” […][3]

Qui aurait pu mieux rendre compte du tourment de son peuple face à la négligence d’une élite noire sud-africaine qui s’est compromise. Une espèce d’aliénation collective d’une élite noire sud-africaine qui «va de renoncement en renoncement, « par laisser-aller intellectuel, par rejet de s’opposer, de dire non, de taper du poing sur la table, par faciliter, par de petits jeux politiciens, pour finir par accepter des choses qu’elle n’aurait dû jamais accepter ». 


Et sur cette liste, on pourrait ajouter notamment l’abandon de Kadhafi, à l’endroit de qui Mandela tint pourtant ce discours élogieux : « l’un des premiers chefs d’État que j’aie invités dans ce pays a été Fidel Castro… et j’ai aussi invité le frère Mouammar Kadhafi. Je fais cela à cause de notre autorité morale, qui nous dit que nous ne devons pas abandonner ceux qui nous ont aidés aux moments les plus sombres de notre histoire ».

Mais où serait passée aujourd’hui cette « autorité morale » quand Jacob Zuma au nom de cette élite noire sud-africaine offre, et ce contre la volonté exprimée du peuple « congolais », ses béquilles à « Joseph Kabila » qu’ils ont frauduleusement soutenu lors de ce que les Congolais appellent sa réélection en « RD-Congo » en 2011. 


Je doute fort que ce soit cet esprit de finasserie, d’abandon, de carriériste, au nom de la bonne vie que des sud-africains « noirs » désirent exporter en « RD-Congo ». Faut-il que nous puissions nous aussi vendre nos terres ? Mais pour en arriver où ? Non, les « Congolais » vendront très cher leur âme, le « Congo-Kinshasa » et leur rêve d’être libre et « congolais ».

Pour Noam Chomsky […] les États-Unis ont dû mener leurs interventions à l’étranger par l’intermédiaire d’États mercenaires. Il en existe tout un réseau au service des Etats-Unis. Israël est le plus important, mais il y a aussi […] l’Afrique du Sud. […] 


C’est là un phénomène nouveau dans l’histoire du monde et qui va bien au-delà de ce que quiconque a jamais imaginé. D’autres pays engagent des terroristes, mais nous [les États-Unis] engageons des États terroristes »[4].

L’Afrique du Sud est un État mercenaire. Et faire officiellement appel à son intervention aujourd’hui et à ce stade de la lutte pour l’existence du « Congo » porte en lui plusieurs sens. Dans le camp des uns comme dans le camp des autres. Kagamé et Museveni ont été défaits. Et de ce fait, déclassés. 


Alors devant la gravité de la situation et un peuple « noir- congolais » éveillé, les maîtres abattent leur dernier joker « africain ». Si ce dernier perdait à son tour, et comme il en sera malheureusement, car les peuples du « Congo » remporteront contre la volonté de l’Afrique du Sud et de ses maîtres, ces derniers seront dans l’obligation de jouer à visage découvert, c’est-â-dire de véritables instigateurs de crimes qui sont commis en leur nom au « Congo ». 

Et ceci sera aux yeux de quelques Congolais, qui hésitaient encore, et de ce fait manifestaient une peur bleue de les désigner comme leurs véritables « adversaires », qui les ont toujours en voulu et qui les ont inlassablement combattus, un élément en de motivation et de mobilisation pour un peuple qui est invité à adapter ses stratégies d’actions.

Ce moment tant attendu sonnera l’heure de vérité pour les peuples du « Congo » et ses bourreaux. Il était tant entendu mais avec crainte pour que notre peuple arrive à définir un adversaire commun, à l’identifier avant de lui faire face soit en l’affrontant soit en arrachant, et ce au prix d’intelligence, de sacrifice et s’il faut même de sang, des négociations directes et sans intermédiaires. 


En fait, ce sera le jour de gloire car les congolais se hisseront au rang d’interlocuteurs directs de ceux qui contrôlent et possèdent le Congo depuis 1885.

Les « Kabila », comme les Kagamé, les Museveni et autres ne sont que des chiens du maitre. Nous les combattons souvent par absence d’une stratégie efficace et mûrie. 


Et chaque fois qu’ils étaient affaiblis, c’est le cas avec Mobutu, le maitre qui parvenait à se faire ignorer, en profitait pour dresser d’autres chiens encore plus nuisibles que les précédents. Ce qui rejoint notre théorie du maître et du chien. 

Entre le maitre et le chien qui est le véritable adversaire ? Le maître ou le chien ? Comment combattre le maître en plaçant le chien dans une situation de détresse, de se retrouver sans maître afin de mieux le harponner parce que jamais il ne saura vivre sans son maître qui serait alors affaibli.

Chaque chose a son temps. La bataille finale pour le contrôle du « Congo » a toujours été reportée, mais avec l’arrivée de l’Afrique du sud sur la scène congolaise, le maitre semble être tout donné. Et ce qui fait ressortir ses faiblesses. 


« Joseph Kabila » n’est que la grande distraction dont l’intelligence de l’adversaire a pu mettre en place pour occuper certains d’entre nous pendant que lui officie ses messes noires.

En conclusion, je m’en vais citer Robert Cooper[5]qui lui-même reprend Hamlet de Shakespeare :

« Hamlet : Quoi de neuf ?

Rosencrantz : Rien, mon seigneur, sauf que le monde est devenu honnête.

Hamlet : Alors, le jour du Jugement », Hamlet, Actes II, scènes I

Et le jour du jugement arriva. Sartre de dire : « je hais les victimes qui respectent leurs bourreaux »

Ezali likambo ya mabele, likambo ya makila...


 
Mufoncol Tshiyoyo
GSM 004745007236, mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com
Président du R.A.P.-Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC,
Mouvement politico-militaire 

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Source: Congoone
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[1]http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=3806:jacob-zuma-trop-c-est-trop-c-est-maintenant-le-temps-de-la-paix&catid=85:a-la-une&Itemid=472

[2] Nelson Mandela, (traduction francaise 1995), Un long chemin vers la liberté, Éditions Fayard, Paris, 542-543

[3] http://www.dailymail.co.uk/news/article-1256425/Nelson-Mandelas-ex-wife-accuses-President-betraying-blacks-South-Africa.html

[4] Noam Chomsky, 2005, Comprendre le Pouvoir, L’indispensable de Chomsky, Premier Mouvement, Éditions Aden, Bruxelles, p.19-20

[5] Robert Cooper, (traduction francaise 2004), La Fracture des Nations, Ordre et Chaos au XXIe Siècle, Éditions Dénoël, Paris, p.77

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