mercredi 17 juillet 2013

Menace de guerre entre la Tanzanie et le Rwanda





Il suffit en effet de bien tourner les regards vers l’Est de la RDC d’où nous viennent tant de malheurs depuis 1996 pour constater que la roue de l’histoire continue de tourner, mais cette fois-ci, en notre faveur et contre ceux-là qui ont juré la mort du peuple congolais. 

Cette exhortation du leader de l’APARECO à scruter l’horizon de notre combat pour y lire le signe des temps n’est pas sans raison. Les choses qui se passent maintenant à l’Est de la RDC chez nos agresseurs rwandais et ougandais méritent toute notre attention car elles nous révèlent le sens de l’évolution des événements dans notre région des Grands Lacs.

 SULTANI MAKENGA serait-il mort ?

 Des sources crédibles très proches de Yoweri Museveni nous le confirment sous le sceau de la confidentialité. Le chef militaire du M23 grièvement blessé dans une embuscade des Mai-Mai avait été transporté d’urgence à Nsambia Hospital à Kampala en Ouganda dans un premier temps, avant d’être ensuite transféré, «pour des raisons de sécurité», dans un autre hôpital dont le nom et le lieu ont été tenus secrets.

 Mais l’homme n’aurait pas survécu à ses blessures et serait déjà mort depuis quelques jours après son hospitalisation. Cependant, sa mort n’a pas encore été annoncée parce qu’elle est décrétée «secret-défense» jusqu’à nouvel ordre sur décision des deux présidents ougandais et rwandais. 

Le temps pour ces faiseurs de guerre en RDC de combler le vide créé par cette disparition inopinée. Et selon les mêmes sources, la décision de Paul Kagamé de recourir de nouveau à Nkunda Batware et de le remettre rapidement sur les rails dans le Kivu en RDC viserait justement à combler ce vide. 

Toutefois, cette décision ne plairait pas beaucoup à l’ougandais Yoweri Museveni qui n’a pas de main mise sur cet «ancien prisonnier» qui revient aux affaires. 

Quelle sera sa réplique pour ne pas perdre la main? 

Va-t-il créer «sa rébellion» comme en 1998 ? 

La forte tension enregistrée ces derniers jours à la frontière de l’Ouganda avec la RDC nous apportera certainement d’autres surprises. Mais n’oublions pas que Museveni fait face à une forte montée d’opposition interne des officiers de son armée qui n’acceptent pas ses manœuvres visant à préparer son fils à sa succession.

Mise en garde de la Tanzanie contre le Rwanda qui la menace de guerre

Depuis que le président tanzanien Jakaya Kikwete a jeté le pavé dans la marre en demandant aux dirigeants politiques rwandais et ougandais de régler d’abord leurs conflits internes qui constituent l’un des prétextes utilisés principalement pour envoyer leurs troupes en RDC, Paul Kagamé ne décolère plus. 

Le dictateur rwandais a compris que par cette déclaration son homologue et ancien allié tanzanien venait d’ouvrir la boîte de pandore. Le chef d’état tanzanien venait ainsi de mettre le doigt dans la plaie. Là où ça fait très mal. D’autant plus que cette déclaration a vite fait des émules. Et pas des moindres!

Depuis lors, le maître de Kigali a littéralement craqué et perdu son flegme légendaire. Il s’est lancé dans les injures et des menaces publics, en des termes crus et irrévérencieux vis-à-vis de son homologue tanzanien. Chassez le naturel dit-on, et il revient au galop! 

Devant un rassemblement de jeunesse appelée «Youth Konnect» qu’il a rencontrée le 30 juin dernier en compagnie de son épouse Janet Kagamé, le président rwandais a eu des mots violents et menaçants à l’égard de Jakaya Kikwete : « Cet homme a toujours été du côté des Interahamwe et des FDLR, et maintenant il ose nous demander de dialoguer ?», a-t-il lancé avant de conclure après une longue diatribe où il l’a traité d’«inculte»: «je t’attendrai un jour quelque part et je vais te prouver ce dont je suis capable. Je vais te frapper! Je ne perdrai pas mon temps pour te répondre. Il y a des endroits où tu ne sauras pas échapper». 

Incroyable ! Pourtant, ces propos on ne peut plus belliqueux et indignes d’un chef d’état, ont été abondamment relayés par les médias rwandais jusqu’aux confins des villages les plus reculés du pays des mille collines. 

Les ministres rwandais et certains autres proches de Kagamé lui ont emboîté le pas, rivalisant d’injures à l’endroit du président tanzanien à travers la presse rwandaise. Ils l’ont traité de tous les noms d’oiseaux et animaux sauvages.

Mais Kagamé et ses ministres ont oublié une réalité essentielle qu’ils apprendront à leurs dépens: la Tanzanie n’est pas sous l’occupation rwandaise comme la RDC, et Jakaya Kikwete n’est pas non plus le proconsul rwandais à Dar-Es-Salaam comme l’est Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila à Kinshasa

Ainsi, la réaction des tanzaniens ne s’est pas fait attendre. Du coup, toute la presse tanzanienne est montée au créneau pour fustiger l’arrogance et l’impertinence de Kagamé, tandis que le porte-parole du ministère des affaires étrangères du gouvernement tanzanien, Monsieur Mkumbwa Ally, dans un entretien avec le journal tanzanien Tanzania Daima le jeudi 11 juin dernier, a lancé un sévère avertissement au Rwanda, le conseillant vivement d’abandonner ses rêves délirants d’attaquer militairement la Tanzanie. 

Car «la Tanzanie ripostera avec force au point de détruire complètement le petit Rwanda…! » (sic) 

Voilà comment réagit un pays souverain! Et comme pour narguer encore bien Kagamé et son gouvernement, le porte-parole du gouvernement tanzanien a réitéré la position de son Président en précisant qu’il est clair que cette guerre à l’Est de la RDC ne prendra jamais fin tant que l’Ouganda et le Rwanda ne feront pas d’effort pour s’entendre au préalable avec leurs opposants respectifs à l’intérieur de leurs propres pays. Position que le leader de l’APARECO a régulièrement défendu depuis le début  de cette guerre en 1996! .

« L’arrogance précède la chute … »

La réaction hystérique de Paul Kagamé qui frise l’allergie vis-à-vis de la démarche du président tanzanien déclenchée lors de la rencontre d’Addis-Abeba n’est pas un fait du hasard. Cette attitude étrange des rwandais s’explique par l’existence d’un contentieux entre les deux pays. 

Depuis l’époque coloniale dans les années 1950, la Tanzanie, comme la République Démocratique du Congo, a été elle aussi une terre d’asile pour les milliers de refugiés tutsi rwandais dont la grande majorité avait acquis la nationalité tanzanienne au fil du temps. 

Mais lorsque les autorités tanzaniennes ont découvert le plan secret de la déstabilisation des institutions tanzaniennes par des «tutsis tanzaniens» qui avaient déjà infiltré massivement les instituions et l’armée tanzaniennes, elles ont fermement pris la décision d’expulser tous les tutsis rwandais concernés, malgré leur nationalité tanzanienne d’adoption, et malgré la pression de la communauté internationale. 

 Paul Kagame

Paul Kagamé et les siens n’ont jamais pardonné ce geste à la Tanzanie. D’où leur explosion de colère contre la démarche du président Kikwete qu’ils considèrent comme une pure provocation.

Car à leurs yeux, la récente déclaration du président tanzanien apparaît comme une deuxième attaque du plan rwandais en RDC, après avoir mis en échec le plan rwandais en Tanzanie. C’est donc une goutte d’eau de trop!

Mais la réaction brutale et maladroite de Kagamé risque d’avoir pour effet le durcissement et la radicalisation de la position de la Tanzanie dans la crise qui endeuille toute la région des Grands Lacs africains.

La Tanzanie sait que dans le plan expansionniste de l’Empire des Volcans, si la RDC tombe, la Tanzanie sera la prochaine victime sur la liste. Ce sentiment semble gagner la grande majorité de la classe politique tanzanienne. 

Et l’arrogance des rwandais a beaucoup contribué à cette prise de conscience collective. Il appartient à la classe politique congolaise d’en tirer toutes les leçons, si elle en est encore capable.

Mais pour les patriotes résistants congolais, ce revirement de la Tanzanie est plus qu’un simple message. C’est la roue de l’histoire qui tourne en faveur de notre combat.

 
Jakaya Kikwete

Les défections que nous enregistrons dans le cercle restreint de Paul Kagamé avec le lot des révélations qui s’en suivent, les levées de boucliers de plus en plus fortes au sein de l’armée ougandaise, les tensions et les divergences de plus en plus grandes entre Kagamé et Museveni dues aux conflits d’intérêts et aux rivalités entre eux sont autant d’éléments qui annoncent un retournement de la situation à l’horizon. 

Nous devons saisir la balle au bond et orienter le cours de l’histoire en faveur de notre combat. Les petits détails des événements de la vie ont bouleversé toute l’histoire du monde chaque fois que les hommes ont su lire le signe des temps et se saisir du pan de leur destin.

 Paris, le 17 Juillet 2013
 Candide OKEKE
 L’ŒIL DU PATRIOTE

RDC: l’armée intensifie ses bombardements sur les positions du M23 près de Goma

le 17 juillet, 2013

 

Militaires FARDC avec un lance roquettes, Sud Kivu, 2006.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont intensifié leurs bombardements ce mercredi 17 juillet sur les positions tenues par le mouvement rebelle du 23 mars (M23) sur les collines avoisinant les localités de Kanyarucinya et Kibati, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma au Nord-Kivu. 


Ces bombardements d’artillerie, qui ont débuté dans la matinée, se sont amplifiés dans l’après-midi, selon l’AFP.

Des chars, des mortiers et des mitrailleuses lourdes montées sur des affuts ont pilonné pendant une partie de l’après-midi les positions du M23. Comme la veille, trois hélicoptères de l’armée sont également intervenus contre les positions rebelles en tirant des roquettes.

En fin d’après-midi, les échanges de tirs avec des armes individuelles automatiques se sont faits plus fournis, laissant penser qu’une possible offensive des troupes régulières au sol était en cours.

Les bombardements visaient les positions du M23 autour des localités de Kibati et Kanyarucinya, selon Bertrand Bisimwa, président politique du mouvement rebelle.

Le M23 a apparemment peu riposté. 


“Si on réagit, on risque de faire des dégâts” car les positions ciblées sont proches de “camps de déplacés” ainsi que d’une base de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), a expliqué M. Bisimwa.

Et la Monusco ?

“Nous risquons d’inviter la Monusco dans la guerre. Je crois que c’est le piège que veulent nous tendre les FARDC et la Monusco“, a-t-il affirmé.

Selon des informations non confirmées de sources militaires occidentales, le mouvement rebelle aurait adopté une attitude passive en raison de difficultés d’approvisionnement en munitions.

Mardi, le porte-parole des FARDC, le colonel Olivier Hamuli, avait affirmé que le but de l’armée était “d’anéantir” le mouvement rebelle qui aurait, selon des sources officielles, subi de lourdes pertes.

Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais avait donné un bilan de 120 rebelles et 10 soldats tués lors des affrontements de dimanche 14 juillet à Mutaho et Rusayo, deux localités à 10 Km au nord-ouest de Goma. 


Aucun autre chiffre n’a été publié depuis, et aucune confirmation n’a pu être obtenue auprès du M23 ni de sources indépendantes.

Les forces des Nations unies, importantes dans l’Est de la RDC, ne sont jamais intervenues depuis le début de ces nouveaux combats, même si elles entretiennent un groupe de liaison auprès des FARDC.

La Monusco a par ailleurs démenti mercredi avoir bombardé des villages au Rwanda, rejetant des affirmations de Kigali qui accusait les FARDC et les casques bleus d’avoir “délibérément” visé lundi deux villages rwandais frontaliers.

Dimanche soir à New York, le porte-parole de l’Onu cité par l’AFP a prévenu qu’un mouvement du M23 en direction de la ville de Goma serait considéré comme une “menace directe” contre la population. 


Radiookapi.net

Toute la vérité sur l'assassinat du Général Major André KISASE NGANDU commandant en chef de l'AFDL

17 juillet 2013

Bref historique

Au cours de l'année 1993, M. André KISASE NGANDU, accompagné de M.Henri MANGALA, passe à Londres pour y rencontrer le Dr. AlbertLumumba ONAWELHO, Président National du M.N.C./L: (Mouvemen tNational Congolais - Lumumba).



Il est question pour ces deux frères de prendre une recommandation du Dr.Albert L. ONAWELHO destinée à ses combattants qui déjà s'entraînaient et faisaient des incursions à l'est du Congo (zaïre) depuis 1991.

Une fois sur place, en Afrique, est créé le Conseil National de Résistance pourla Démocratie (C.N.R.D), bras armé du M.N.C./Lumumba et du F.L.N.C.En 1994, après la chute du gouvernement Havyarimana, six cent militaires sontenvoyés au Rwanda pour y recevoir une formation plus complète.

En août1996, André KISASE NGANDU décide de se rendre au Rwanda aux côtés de ses six cent combattants congolais (zaïrois), fer de lance de son dispositif.

Quelques jours plus tard, il est décidé de mettre sur pied un mécanisme pourcommencer une offensive généralisée contre le régime vermoulu du dictateur Mobutu Sese Seko. 

Hors , voila que dix jours avant le déclenchement desopérations, des politiciens étrangers au Congo (zaïre), imposent au Général André KISASE NGANDU d'introduire dans le jeu Laurent Désiré KABILAen raison des relations personnelles qu'ils entretenaient avec lui.

C'est ainsi que du Conseil National de résistance de la démocratie (C.N.R.D.)on passa à la signature du protocole de Lemera qu'il créait, le 18/10/96, l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (Zaïre).

Cette Alliance (A.F.D.L.) était composée des groupes suivants :

1. L'Alliance Démocratique des Peuples (A.D.P.) de Déogratias BUGERA.

2. Le Conseil National de Résistance pour la Démocratie (C.N.R.D.)fondé en 1993 par André KISASE NGANDU du M.N.C./Lumumba àl'origine de ce mouvement de libération du Congo (ZaÏre).

3. Le Mouvement Révolutionnaire pour la libération du Zaïre (M.R.L.Z.) de MASASU NINGADA.

4. Le Parti de la Révolution Populaire (P.R.P) de Laurent DésiréKABILA.

L'Alliance confie à KABILA le poste de porte-parole de l'Alliance pour cette bonne et simple raison qu'il n'avait aucune force armée ni à l'intérieur, ni à l'extérieur du pays, parce qu'il avait déjà été vomi par ses anciens compagnons de lutte qui lui reprochaient ses assassinats et son côté trafiquant de matières premières. 

Les Faits

Le début du conflit qui surgit entre KABILA et KISASE se situe lors del'arrivée de Laurent Désiré KABILA à Goma en provenance de Bukavu quelques jours après la prise des villes d'Uvira, de Bukavu et de Goma.

KABILA fait une première déclaration en tant que porte-parole. Deux joursplus tard déjà, il commence à se présenter comme le Président de l'Alliance sans l'accord des autres membres de l'A.F.D.L.  

Déjà, il s'improvisait et s'imposait comme leader. Chaque fois le Général André KISASE NGANDU disait à KABILA qu'il n'était pas le Président de l'Alliance et qu'il n'en était que le porte-parole. 

KISASE demandait à KABILA d'arrêter de se présenter devant la presse internationale comme le Président de l'Alliance.

Le premier acte de la tragédie commence lorsque le soi-disant Président KABILA convoque KISASE pour lui reprocher de vouloir le renverser, lui KABILA, alors qu'il n'était que le porte-parole.

Comment un Général Commandant en chef des Forces de l'Alliance pourrait-il se préoccuper de renverser un porte-parole ?

Ces rencontres devenaient de plus en plus fréquentes et de plus en plus orageuses.

Entre temps, André KISASE, dans un meeting à Goma en Kiswahili, avait signalé à la population qu'il était un congolais membre du M.N.C./Lumumba.

Le sanguinaire Laurent Désiré KABILA, décida de préparer une stratégie pour éliminer l'initiateur de la libération du Congo, le lumumbiste KISASE.

Pour avoir un appui militaire, KABILA organise son coup avec la complicité des BANYAMULENGE, anciens réfugiés venus du Rwanda et installés sur la montagne de Mulenge, KISASE avait interdit aux BANYAMULENGE de s'en prendre à la population par vengeances personnelles, de voler des voitures ainsi que des biens appartenant au pays et de vouloir occuper tous les postes de commandement.

Le Général André KISASE NGANDU du M.N.C./L et C.N.R.D. et les combattants MAI-MAI condamnent cet état de choses. Tandis que les protestations de KISASE étaient verbales, celles des MAI-MAI se sont soldés par des affrontements armés avec les BENYAMULENGE.

C'est alors que KABILA et le Munyamulenge Léonard KANYAMUHANGAGAFUNDI ont mis à prix pour 2000 $ US la tête d'un chef MAI-MAI,surnommé Docteur KIGANDA.

Le groupe des MAI-MAI a été écrasé(momentanément) dans un bain de sang grâce à la supériorité militaire en armement des BANYAMULENGE.

C'est ici que se situe la première tentative d'assassinat du Général KISASE NGANDU par le groupe L.D. KABILA/BANYAMULENGE. 

Au mois de décembre 1996, lors d'un meeting populaire à Butembo, des coup de feu éclatent et deux gardes du corps de KISASE meurent sur le coup.KISASE échappe à la mort. 

KABILA fait endosser la responsabilités auxMAI-MAI et se rend compte que KISASE reste toujours protégé par ses propres gardes du corps, il ne pourra pas avoir sa peau. 

C'est à ce moment là que KABILA dit qu'il ne faut plus que chaque groupe qui compose l'Alliance opère avec ses propres agents de sécurité, avec ses propres gardes du corps. 

Voila pourquoi KISASE - qui était loin de penser que KABILA cherchait à l'éliminer - fut dépouillé de son escorte personnelle composée de ses fidèles.

Un certain Jacques NZIZA, Major de l'Armée Patriotique Rwandaise futchargé par KABILA d'être l'organisateur de toutes les escortes de l'Alliance pour l'ensemble des personnalités, y compris KISASE NGANDU.Les escortes de KISASE et corps de garde de sa résidence furent dorénavant composés d'une majorité de BANYAMULENGE !

Un peu plus tard, KABILA demande à KISASE de bien vouloir partie enmission d'inspection vers Beni et Bunia. Le voyage fut prévu pour le 05janvier 1997.

Dans la soirée du 04/01/97, se tint une première réunion pour établir les modalités du voyage.

Etaient présents :- Le Général Major KISASE NGANDU,- Le Major Jacques NZIZA, organisateur des escortes de l'Alliance- Le directeur adjoint de la sécurité de l'Alliance,- Un proche de KISASE.

Au cours de la même soirée du 04/01/97 eut lieu, à huit clos et dans le plus grand secret, une deuxième réunion.Trois personnes y assistaient :- Laurent Désiré KABILA, le porte-parole de l'Alliance qui voulait s'imposer comme Président,- Jean-Paul NKITA KABONGO, directeur de la sécurité de l'Alliance,- Jacques NZIZA, organisateur des escortes de l'Alliance.

N.B. : l'adjoint de NKITA KABONGO, qui avait participé à la première réunion fut refoulé lorsqu'il voulut entrer à la deuxième réunion.

Dans la matinée du 05 janvier 1997, NZIZA forme donc une escorte.KISASE fait une courte distance, lorsque Jean-Pierre ILUNGA, un partisan de KISASE, lui dit que la route n'est pas sûre et lui conseille vivement de renoncer au voyage. KISASE renonce donc à partir.

KABILA se fâche et de ne pas comprendre pourquoi une mission aussi importante a été reportée.C'est ainsi qu'échoua la deuxième tentative d'assassinat après celle de Butembo.

Sur l'insistance de KABILA, KISASE prend la route le 06 janvier 1997 pourse rendre vers Beni et Bunia en passant par Rutshuru, Kanyabayongo et Butembo. 

L'escorte particulière du Commandant en chef de l'Alliance est organisée et mise sur pied par le Major Jacques NZIZA. Elle est composée de 5 véhicules comprenant 36 personnes parmi lesquelles 4 fidèles de KISASE.

André KISASE NGANDU a pris place dans un pick-up double cabineToyota. Deux véhicules le précédent, deux ferment le convoi.

Entre Rutshuru et l'entrée du parc des Virunga (ex. Parc Albert), dans uneplantation de café, un certain lieutenant CELESTIN, un Munyamulenge, chef de l'escorte qui occupe la première voiture fait arrêter le cortège. Il demande auGénéral KISASE de sortir de sa Toyota pour un motif quelconque.

A peine KISASE est-il sorti que le lieutenant CELESTIN lui tire une balle dans la poitrine du côté droit. KISASE tombe à terre. Le lieutenant CELESTIN lui tire une deuxième balle sur la jambe et lui brise le fémur.

Voyant cela, un des 4 gardes du corps fidèles à KISASE, répondant au nom deKASEREKA dit KADOGO à cause de son jeune âge, bondit avec son arme pour abattre CELESTIN qui, plus rapide que lui, loge une balle dans la tête du petit.

A ce moment précis, ne sachant pas ce qui s'était tramé avec KABILA, un certain ALEX, fidèle de KISASE, prend son arme AK-47 et abat CELESTIN qui meurt sur le champ.

La confusion est totale. 

Les autres BANYAMULENGE, majoritaires dansl 'escorte, achèvent le Général KISASE d'une balle dans la tête et liquident ses partisans peu nombreux.Ils ramassent les cadavres, les mettent dans l'un des véhicules, se rendent dans un coin retiré du Parc National du Virunga (ex Parc Albert), jettent de l'essence sur les corps et les brûlent.

Des braconniers voyant s'élever de la fumée dans le parc s'imaginent qu'il s'agit d'autres braconniers qui font griller un gros gibier. Ils se rendent sur les lieux et aperçoivent des militaires qui, immédiatement, sans sommation tirent sur eux.

Quelques uns sont tombés sur le champ.

Le même jour, alors que KISASE était en route avec la fameuse escorte, KABILA, certain que son guet-apens a cent pour cent de chances de réussir,convoque une réunion au cours de laquelle il se fait nommer officiellement Président de l'Alliance en donnant hypocritement la vice-présidence à KISASE ainsi que le commandant suprême des Forces Armées.

Les affaires étrangères sont confiées au Munyamulenge BIZIMA KARAHA.Il est utile de faire les remarques suivantes :- 

D'après certains rumeurs, deux semaines après ces faits macabres, les autorités du Rwanda auraient rappelé à Kigali le fameux Jacques NZIZA pour l'incarcérer en lieu sûr et éviter qu'il ne soit tenter de parler.   

D'autant plus que KABILA, avec une arrogance sans pareille, avait eu l'audace d'inventer que le commandant André KISASE était tombé au cours d'escarmouches avec les combattants MAI-MAI dans la région de Masisi et qu'il se faisait soigner dans un hôpital à l'étranger. Les MAI-MAI ne sont nullement responsables de l'assassinat du Commandant KISASE.

La responsabilité première incombe entièrement à KABILA et à ses complices BANYAMULENGE.-

Au cours du mois de février 1997, reconnaissant , sans le dire et indirectement , la mort du Général KISASE, Laurent KABILA offre la vice-présidence et le commandement suprême des troupes aux BANYAMULENGE en la personne de MASASU NINDAGA.

KABILA ayant appris, que l'origine de la fuite du complot ourdi contre KISASE provenait de son propre directeur de sécurité Jean-Paul NKITA KABONGO, entra dans une colère terrible et avec la complicité des BANYAMULENGE dont il n'est qu'un instrument, il fit disparaître son frère et ami le directeur de la sécurité de l'Alliance, Jean-Paul KABONGO.

Aux naïfs, il a fait croire que KABOMGO aurait fui de Goma vers Kisingani.

Personne n'a été dupe. Conclusion, Comme le dictateur Mobutu qu'il a rencontré à Gladolite en 1988, amené dans l'hélicoptère du Président Sese Seko à partir du Sud-Soudan, KABILA est coutumier des assassinats politiques et des guet-apens.

Voici les noms de quelques cadres lumumbistes que KABILA a fait disparaître dans des missionssans retour ou pour assassinats.En 1964, le C.N.L.(Conseil National de Libération) envoie en mission chez KABILA, au front de Kalemie (Albertville), le commandant MITUDIDI etson garde du corps.

Après les avoir bien accueillis, KABILA décide de les fairedisparaître et fit jeter leurs corps dans le lac Tanganyika. En 1964, Toujours dans le même front, KABILA fit tuer son capitaine Adolphe MIKA pour lui enlever son épouse.

En 1968, au front de Lulimbi, deux personnalités prestigieuses duM.N.C./Lumumba, BIBWE TSHAMALENGE et BOCHELEY EGIDEDAVIDSON arrivent au Caire pour faire un reportage sur le front.

Quelques jours après leur arrivée, KABILA leur confia une mission spéciale au cours de laquelle , ils tombèrent dans un guet-apens tendu par les hommes de KABILA.

On les revit plus jamais. Après cela, KABILA décida de s'installer dans la région de Fizi où il se mit à exploiter de l'or qu'il vendait en Europe pour se livrer à des activités commerciales juteuses. C'est pourquoi, pendant des années, son maquis ne progressait pas.

Les révolutionnaires congolais, en général, et Babembe, en particulier haïssaient KABILA qui les exploitait sans contrepartie et qui faisait assassiner toute personne qui osait lui demander des comptes.

Le nom de KABILA était tombé dans l'oubli jusqu'à ce que dix joursavant l'offensive de 1996, il fut imposé par l'extérieur au C.N.R.D. du GénéralAndré KISASE, militant de longue date du M.N.C./Lumumba.

La suite est connu et le peuple jugera !

Fait à Goma, le 07/03/1997  
Masumbuko Musemakweli*
N.B. : pour ma sécurité personnelle et celle de ma famille au Kivu, j'ai dû faireusage d'un nom d'emprunt.
________
*Un Patriote Congolais

Nord-Kivu : L'armée congolaise est en train de prendre l’avantage sur l’ennemi

17/07/2013

   
FARDC

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) par le biais de son porte-parole militaire, le colonel Olivier Hamuli, ont appelé mercredi 17 juillet 2013, la population au calme après une panique observée mardi à Goma (Nord-Kivu). 


Cet appel au calme intervient après des tirs à l’arme lourde entendus et qui ont fait craindre un rapprochement des combats vers la ville de Goma : «Nous sommes en train de prendre l’avantage de jour en jour sur l’ennemi avec des positions confortables, il n’y a pas à s’inquiéter. La ville de Goma est calme. Les détonations entendues dans cette ville sont celles de nos armes lourdes et ce n’est pas le M23 qui pilonne à côté de la ville», a confié à radio Okapi, le colonel Hamuli.

Les FARDC font également face à la résurgence dans cette même province frontalière d'une vieille rébellion ougandaise qui y aurait reçu un soutien des islamistes shebab somaliens.

Le colonel Hamuli a indiqué que «les rebelles du M23 n’ont pas vu, cette nuit, la lumière de la ville de Goma». 


Selon radio Okapi, la ligne de front s’est déplacée à Kibati, situé à environ 20 km au Nord de Goma.

Le porte-parole militaire des FARDC au Nord-Kivu, rassure que les otages capturés sur le champ de bataille seront traités comme prisonniers de guerre, en vertu de la convention de Genève de 1949.

Selon les autorités gouvernementales, les FARDC auraient tué 120 rebelles, depuis la reprise des hostilités dimanche 14 juillet 2013. La reprise des combats au Nord-Kivu préoccupe les Nations Unies.

La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (Monusco) avait ainsi, exprimé lundi 15 juillet 2013, sa préoccupation concernant l'attaque du Mouvement du 23 mars (M23) contre des soldats des FARDC dans la province du Nord Kivu et lancé un appel à la retenue afin d'éviter une escalade de violences.

« Je lance un appel pour le respect de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération afin de permettre au processus politique en cours d'aller de l'avant », avait dit le Représentant spécial par intérim de la MONUSCO, Moustapha Soumaré, dans un communiqué de presse. 


« J'invite tous les signataires de l'Accord-cadre à user de leur influence pour éviter une escalade de la situation », avait-il ajouté.

La Monusco se dit prête à défendre les civils suite à une nouvelle attaque du M23.


LES FARDC AFFRONTENT AUSSI LES ISLAMISTES OUGANDAIS ET SHEBAB SOMALIENS

Depuis une dizaine de jours, rapporte l’AFP, cinq localités du Nord-Kivu ont été attaquées et pillées par l'ADF-Nalu (Forces alliées démocratiques). 


Ces violences ont poussé 65.000 Congolais à chercher refuge en Ouganda voisin, selon la Croix-Rouge ougandaise citée par la source.

La semaine dernière, nouveau coup d'éclat, les mêmes rebelles ougandais ont brièvement occupé la localité de Kamango, avant d'en être délogés par les troupes congolaises.

Selon l'armée régulière, les rebelles sont alors repartis vers le mont Ruwenzori, chaîne de montagnes qui marque la frontière entre l’Ouganda et la RDC et dont ils occupent les contreforts depuis des années.

Ces violences touchent la région du « Grand nord », partie nord de la province du Nord-Kivu, frontalière de l'Ouganda entre le lac Albert et le lac Edouard, et fief de l'ethnie Nande.


UNE REGION DEVENUE UNE "POUDRIERE"

La zone est devenue « une poudrière », s'alarme, sous couvert d'anonymat, un expert militaire occidental, redoutant que cette rébellion ne devienne un nouveau foyer de troubles qui s'appuierait sur des revendications des Nande qui s'estiment aujourd'hui délaissés par Kinshasa.

L'ADF-Nalu est né au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. 


La composante Nalu (Armée nationale pour la libération de l'Ouganda) a depuis lors disparu, mais le mouvement conserve cette appellation d'ADF-Nalu.

Soutenu pendant un moment par le Soudan, l'ADF était à l'origine composé essentiellement de militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman. Au fur et à mesure des années, ces combattants se sont radicalisés.

Uniquement composée aujourd'hui d'islamistes, l'ADF-Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam.

Les Etats-Unis l'ont placé sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l'ONU depuis 2011 et de l'Union européenne depuis 2012.

Ses combattants ont toujours trouvé un abri au Zaïre, devenu RDCongo en 1997, sur les pentes verdoyantes de la chaîne volcanique du Ruwenzori, qui culmine à plus de 5.000 mètres. 


Ils y cultivaient du café, échangeaient et pactisaient avec les populations locales.

L'ADF-Nalu a très longtemps bénéficié de la bienveillance de Kinshasa, dont les relations avec l'Ouganda ont souvent été houleuses, selon un rapport de décembre de l'International Crisis Group (ICG).

Le groupe rebelle a été visé pour la première fois en 2005 par une offensive conjointe de l'armée régulière et de la Mission de l'ONU (Monuc, devenue Monusco).

En 2010, l'armée a lancé une nouvelle offensive contre le mouvement, dont plusieurs camps ont été détruits. Les combats actuels dans le Nord-Kivu ont déjà fait des dizaines de milliers de déplacés en grande partie vers l’Ouganda.

Depuis un an, cependant, l'armée congolaise s'est surtout mobilisée contre le mouvement rebelle M23 également implanté au Nord-Kivu, mais plus au sud, autour de la capitale provinciale Goma.


"LES SHEBAB SONT CHEZ NOUS!"

Si l'ADF-Nalu a surtout combattu le régime ougandais de 1996 à 2001, le mouvement est toujours brandi comme une menace par Kampala, qui l'accuse régulièrement d'être lié aux islamistes somaliens shebab.

En 2011, des membres de services de renseignements ougandais soutenaient ainsi que des membres de l'ADF avaient été formés à la confection de bombes par des shebab.

L'Ouganda compte une importante communauté musulmane (environ 10% de la population), et déploie depuis 2007 un contingent de plusieurs milliers d'hommes en Somalie pour y lutter contre les shebab.

Lundi, le porte-parole du gouvernement de Kinshasa, Lambert Mende, a lui aussi assuré que l'ADF-Nalu était associé aux « combattants shebab » et l'a présenté comme « une menace majeure contre la sécurité et l'intégrité de la RDC ».

« Les shebab sont chez nous », a insisté Lambert Mende. Il a par ailleurs assuré que la présence de mercenaires somaliens avait été signalée il y a deux mois dans les rangs de ce mouvement.

Pour ICG, l'ADF-Nalu est le seul groupe armé de l'Est congolais à « être considéré comme une organisation terroriste appartenant à la nébuleuse islamiste d'Afrique de l'Est ».

Cependant, le groupe de réflexion jugeait que l'existence d'une coopération directe entre les shebab et les ADF restait « une hypothèse, d'autant plus que le gouvernement ougandais instrumentalise la menace terroriste à des fins intérieures et extérieures ».

Dans un rapport daté du 20 juin, des experts de l'ONU sur la RDC écrivaient: « deux anciens combattants de l'ADF et les services de renseignement ougandais affirment que l'ADF a reçu des virements en provenance de Londres, du Kenya et de l'Ouganda, rassemblés par des intermédiaires congolais à Beni et Butembo », au Nord-Kivu.

Les mêmes sources citées par les experts onusiens soutenaient que l'ADF se finançait aussi par un réseau de taxis opérant dans la zone frontalière et tirait profit de l'or et de l'exportation de bois en Ouganda.

L'ADF-Nalu continue de tenir « tête à l'armée congolaise », constatait en décembre ICG. 


Cette « résilience » du mouvement « tient à sa position géostratégique, son insertion dans l'économie transfrontalière et la corruption des forces de sécurité ».

Pour autant, l'ADF-Nalu « ne constitue pas une menace déstabilisatrice comme le M23 », dont les combattants sont stationnés aux portes de la ville de Goma.


LE M23 RESTE CONFRONTÉ À L’OPPOSITION DES GROUPES ARMÉS PRÉSENTS À RUTSHURU

Le porte-parole militaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco), le colonel Félix Prosper Basse, a affirmé mercredi 17 juillet 2013, à Kinshasa, que « le mouvement rebelle du M23 reste confronté à l’opposition de divers groupes armés mineurs présents dans le territoire de Rutshuru, ainsi qu’aux attaques récurrentes de ces derniers contre ses positions déployées dans la région susmentionnée ».

C’est le cas, dit Félix Prosper Basse, « de la dernière offensive des éléments supposés appartenir à l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), sur les positions M23 basées à Kanyaruchina ».

Il a souligné que dans le Grand Nord, plus précisément dans la région de Beni et Lubero, « les groupes armés s’emploient à constituer un front uni sous la houlette des Mayi-Mayi Hilaire et du groupe armé de l’Alliance des forces démocratiques (ADF), dans le but de mettre en place de nouvelles stratégies face à l’intention d’autres mouvements armés d’adhérer au processus d’intégration au sein des FARDC ».


Les tensions persistent entre les Rahiya Mutomboki et les Mayi-Mayi Kifuafua

Cependant, indique le porte-parole militaire de la Monusco, les tensions persistent entre les Rahiya Mutomboki et les Mayi-Mayi Kifuafua dans le territoire de Walikale.

« Des heurts liés aux conflits ethniques entre les communautés Nyanga et Hunde continuent d’être rapportés dans les régions situées autour de la localité de Pinga. 


Ils ont été exacerbés par le soutien des éléments Rahiya Mutomboki aux Mayi-Mayi Cheka et celui des combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), ainsi que ceux des Forces de défense des droits humains (FDDH) aux rebelles de l’APCLS, pour le contrôle de cette zone », a affirmé le colonel Basse.

Par ailleurs, rassure-t-il, la Force de la MONUSCO continue de déployer ses patrouilles intensives aériennes, motorisées et à pieds dans les régions occupées par le M23, dans le but « de dominer le terrain, relever les violations des Droits de l’Homme, et assurer la protection des populations civiles ».

Selon Félix Prosper Basse, cette Force poursuit également « sans relâche » par le biais de sa Brigade du Nord-Kivu, ses six opérations unilatérales dénommées : "Wide awake" (Réveil total), "Formidable", "Forteresse bleue I & II", "Flanc rigide", "Aigle bleu", "Armes silencieuses" et "Marteau bleu", dans le but de sécuriser les populations civiles, dissuader et contrer toute menace des groupes armés contre la ville de Goma, notamment le M23. 


© KongoTimes

RDC : les rebelles de l'ADF-Nalu, nouvelle menace pour le Nord-Kivu

17/07/2013
 
Des soldats de l'armée congolaise en position près de Goma, le 16 juillet 2013.  
Des soldats de l'armée congolaise en position près de Goma, le 16 juillet 2013. © AFP
 
La RDC s'inquiète de la résurgence d'une vieille rébellion ougandaise dénommée ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda), soupçonnée de bénéficier du soutien des islamistes Shebab somaliens. Une menace de plus avec celle du Mouvement du 23-Mars (M23) qui combat l’armée congolaise dans l’est du pays.

Depuis une dizaine de jours, cinq localités du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, ont été attaquées et pillées par les rebelles ougandais de l'ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda). Des violences ont poussé 65 000 Congolais à chercher refuge en Ouganda voisin, selon la Croix-Rouge ougandaise.

La semaine dernière, nouveau coup d'éclat. Les mêmes insurgés ont brièvement occupé la localité de Kamango, avant d'en être délogés par les troupes congolaises.

Selon l'armée régulière, les rebelles sont alors repartis vers le Ruwenzori, chaîne de montagnes qui marque la frontière et dont ils occupent les contreforts depuis des années.

Une région devenue une "poudrière" 

La rébellion de l’ADF-Nalu sévit dans la région du « Grand nord », partie nord de la province du Nord-Kivu, frontalière de l'Ouganda, entre le lac Albert et le lac Edouard, fief de l’ethnie Nande.

C’est « une poudrière », s'alarme, sous couvert d'anonymat, un expert militaire occidental, redoutant que cette rébellion ne devienne un nouveau foyer de troubles qui s'appuierait sur les revendications des Nande qui s'estiment aujourd'hui délaissés par Kinshasa.
Les États-Unis ont placé l'ADF-Nalu sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001.
L'ADF-Nalu est née au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.

La composante Nalu (Armée nationale pour la libération de l'Ouganda) a depuis lors disparu, mais le mouvement conserve son appellation d'origine.

Un moment soutenu par le Soudan, les ADF étaient à l'origine composés essentiellement de militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman. Au fur et à mesure des années, ces combattants se sont radicalisés.

Aujourd'hui uniquement composée d'islamistes, l'ADF-Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam. Les États-Unis l'ont placé sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l'ONU depuis 2011 et de l'Union européenne depuis 2012.

Bienveillance de Kinshasa

Ses combattants ont toujours trouvé un abri au Zaïre, devenu RDC en 1997, sur les pentes verdoyantes de la chaîne volcanique du Ruwenzori, qui culmine à plus de 5 000 mètres. Ils y cultivaient du café, échangeaient et pactisaient avec les populations locales.

Ils ont très longtemps bénéficié de la bienveillance de Kinshasa, dont les relations avec l'Ouganda ont souvent été houleuses, selon un rapport de décembre de l'International Crisis Group (ICG).

Le groupe rebelle a été visé pour la première fois en 2005 par une offensive conjointe de l'armée régulière et de la Mission de l'ONU (Monuc, devenue Monusco). En 2010, l'armée a lancé une nouvelle offensive contre le mouvement, dont plusieurs camps ont été détruits.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées. Mais depuis une année, l'armée congolaise s'est surtout mobilisée contre un autre groupe rebelle, le Mouvement du M-23 (M23), implanté également au Nord-Kivu, mais plus au sud, autour de la ville de Goma, la capitale provinciale.

"Les Shebab sont chez nous !"

Si l'ADF-Nalu a surtout combattu le régime ougandais de 1996 à 2001, le mouvement est toujours brandi comme une menace par Kampala, qui l'accuse régulièrement d'être lié aux islamistes somaliens Shebab.

En 2011, des membres de services de renseignements ougandais soutenaient ainsi que des membres de l'ADF avaient été formés à la confection de bombes par des islamistes somaliens.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a lui aussi affirmé, le 15 juillet, que l'ADF-Nalu était associé aux combattants Shebab » et l'a présenté comme « une menace majeure contre la sécurité et l'intégrité de la RDC ».

« Les Shebab sont chez nous », a-t-il insisté, rappelant que la présence de mercenaires somaliens avait déjà été signalée il y a deux mois dans les rangs de ce mouvement.

Pour International Crisis Group, l'ADF-Nalu est le seul groupe armé de l'est congolais à « être considéré comme une organisation terroriste appartenant à la nébuleuse islamiste d'Afrique de l'Est.

Cependant, le groupe de réflexion jugeait que l'existence d'une coopération directe entre les Shebab et les ADF restait « une hypothèse, d'autant plus que le gouvernement ougandais instrumentalise la menace terroriste à des fins intérieures et extérieures ».

De leur côté, les experts onusiens ont affirmé dans un rapport daté du 20 juin que « deux anciens combattants de l'ADF et les services de renseignement ougandais affirment que l'ADF a reçu des virements en provenance de Londres, du Kenya et de l'Ouganda, rassemblés par des intermédiaires congolais à Beni et Butembo », au Nord-Kivu.

Les mêmes sources citées par les experts onusiens soutiennent que l'ADF se finance aussi par un réseau de taxis opérant dans la zone frontalière et tirait profit de l'or et de l'exportation de bois en Ouganda.

(Jeune Afrique Avec AFP)

RDC: l’armée bombarde le M23

17 juillet, 2013 
 
Des soldats de l'armée congolaise portent le corps d'un camarade tué au combat à Kanyarucinya, à une dizaine de km au nord de Goma, le 17 juillet 2013.

L'armée congolaise a repris ses bombardements mercredi sur les positions tenues par le mouvement rebelle M23 au nord de la ville de Goma, dans l'Est de la RDC.

Les bombardements d'artillerie des FARDC sur le M23 ont débuté dans la matinée.
Ils se sont intensifiés dans l'après-midi, selon l'AFP. Des chars, des mortiers et des mitrailleuses lourdes montées ont pilonné pendant l'après-midi les positions du M23 sur les collines avoisinant les localités de Kanyarucinya et Kibati, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Comme la veille, trois hélicoptères de l'armée sont également intervenus contre les positions rebelles en tirant des roquettes.

Le M23 a apparemment peu riposté.

“Si on réagit, on risque de faire des dégâts" car les positions ciblées sont proches de "camps de déplacés", a expliqué Bertrand Bisimwa, président politique du mouvement rebelle.

Le M23 a néanmoins tiré 4 obus en direction de postes d’observation de la Monusco,la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC, sur les hauteurs de Munigi à 5km de Goma, sans faire de dégâts.

La Monusco en alerte


“Aucune force des Nations Unies n’est montée au front pour l’instant ces derniers jours”, a déclaré à BBC Afrique Charles Bambara, directeur de l'information publique de la Monusco.

“Il n’est pas question pour l’instant de combattants de la Monusco sur le front. Nous nous occupons de la protection des civils dans et autour de Goma”, a-t-il ajouté.

La Monusco a par ailleurs a démenti mercredi avoir bombardé des villages au Rwanda lors de récents combats, rejetant des accusations de Kigali.

“La Monusco n’a tiré aucune arme en direction ni du Rwanda ni d’aucune autre position”, a déclaré Charles Bambara.

“Nous encourageons le gouvernement rwandais à saisir le mécanisme de vérification conjoint élargi, dont le Rwanda lui même fait partie”.

Le Rwanda avait accusé lundi l'armée de la RDC et la Monusco d'avoir "délibérément" bombardé deux villages rwandais frontaliers.

BBC Afrique

Dr Congo troops step up offensive against M23 rebels

The Congolese army on Wednesday stepped up an offensive against M23 rebels in the country’s volatile east, shelling positions north of the flashpoint city of Goma.

 

MDF 23

Backed by tanks, mortars and heavy machine guns mounted on gun carriages, the regular soldiers pounded M23 positions on the hills overlooking Kanyarucinya and Kibati in the restive east of the country.

As on Tuesday, three army helicopters also targeted rebel positions, an AFP photographer said.

Exchanges of automatic weapons fire grew heavier in the late afternoon, suggesting that army soldiers were unleashing a ground offensive.

The deadliest clashes in months in the mineral-rich region broke out on Sunday, with at least 130 people killed including 10 soldiers, according to a toll given by the DR Congo army on Monday.

The M23 is an armed group launched by Tutsi former soldiers who mutinied from the Congolese army in April 2012 and occupied the flashpoint city of Goma for 10 days in November before withdrawing under international pressure.

On Wednesday the rebels offered little resistance, claiming that the army and the UN peacedkeeping mission in DR Congo (MONUSCO) were setting a “trap” for them.

“If we respond, we may cause damage” since the targeted positions are near displaced people’s camps as well as a MONUSCO base, said Bertrand Bisimwa, M23′s political chief, told AFP.

“There’s a risk of drawing MONUSCO (into the conflict). I think that’s the trap that the FARDC (DR Congo army) and MONUSCO want to set for us,” he said.

However according to unconfirmed reports from Western military sources, the rebels are holding back because of supply difficulties.

Army spokesman Colonel Olivier Hamuli said Tuesday that DR Congo’s forces were gaining ground as they sought to “wipe out M23″.

MONUSCO has so far not intervened in the conflict but on Tuesday warned its troops — which include an offensive brigade that has begun to deploy in the region — were on high alert and ready to intervene in case of attack.

The peacekeepers on Wednesday denied accusations that they had shelled Rwandan villages during the recent clashes between the Congolese army and M23.

General Joseph Nzabamwita of the Rwandan army had charged Monday that MONUSCO troops targeted two villages, claiming that two shells, which landed without harming inhabitants, were nonetheless a “deliberate provocation”.

But MONUSCO hit back at the accusations in a statement, saying: “Not a single shot was fired (by its troops) on July 15, the date these ‘bombardments’ took place.”

The UN statement called on Rwanda to submit any complaint to the enlarged Joint Verification Mechanism (JVM), a UN-backed panel of experts from Rwanda, DR Congo and other Great Lakes nations, that resolves border problems in the region.

In March, the UN Security Council decided to boost MONUSCO with an offensive brigade of 3,000 men who were given an unprecedented mandate to disarm rebel groups in the east of the country.

MONUSCO “has put its troops on high alert and stands ready to take any necessary measures, including the use of lethal force, to protect civilians,” UN spokesman Martin Nesirky announced in New York.


INYENYERI NEWS

DR Congo says Rwanda forces back rebels

The Democratic Republic of Congo government has accused Rwandan forces of joining a new rebel advance in the east of the strife-torn country, in a letter made public Tuesday.

Congolese army

The letter sent by the DR Congo’s UN ambassador to the UN Security Council said that “specialized units coming from Rwanda” were supporting M23 rebels battling government forces outside the key city of Goma.

The letter was part of renewed tensions between the neighbours. Rwanda on Monday accused DR Congo and UN forces of shelling two Rwandan border villages.

The M23 rebels launched a new assault outside the North Kivu provincial capital on Sunday and new battles were reported Tuesday.

The DR Congo government says at least 130 people, including 10 soldiers, have been killed in the fighting.

The DR Congo ambassador, Ignace Gatamavita, said there had been “bloody battles” started by the M23 with the Rwandan units against the DR Congo army, the FARDC.

“The M23 rebels and their Rwandan allies attacked, in the early hours of Sunday morning, the positions of the FARDC who had to defend themselves to push back the enemy.”

Gatamavita said “this act of provocation” was a breach of a peace and security accord signed by several African countries, including Rwanda, in February.

The accord, under which leaders vowed not to intervene in the affairs of their neighbours, was aimed at ending conflict in eastern DR Congo.

The M23, which UN experts have said receive backing from Rwanda and Uganda, launched an uprising against the DR Congo government last year.

Rwandan diplomats made no immediate comment on the letter.


INYENYERI NEWS

La RDC et la malédiction de Goma

le

Soldats des FARDC à Goma, le 14 juillet 2013 / REUTERS
Soldats des FARDC à Goma, le 14 juillet 2013 / REUTERS

La violence fait rage dans l'est du Congo, où l'armée et les milices rebelles s'affrontent depuis dimanche 14 juillet.

Un nouveau cycle de violence en République démocratique du Congo. Depuis dimanche 14 juillet, les affrontements ne cessent pas entre les rebelles du M23 et l’armée gouvernementale à Mutaho, à une dizaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

Au nord, dans le territoire de Beni, l’armée combat les rebelles ougandais d’ADF-Nalu.

La milice rebelle a occupé brièvement les villes de Kamango et Kikingi mais les FARDC (forces armées de la RDC) ont annoncé mardi 16 juillet avoir repris le contrôle de ces territoires.

Depuis plusieurs semaines, les rebelles du M23 «renforçaient leurs positions autour de Kibati, non loin de Mutaho», avance le porte-parole du gouvernement congolais.

Les deux camps ont échangé des tirs de mortier, entendus jusqu’à Goma.

Les positions des rebelles à Kibati ont été attaquées par les hélicoptères de l’armée gouvernementale. Un des responsables du groupe rebelle, le colonel Youssouf Boneza, a cependant affirmé qu’il «tenait ses positions malgré les intenses bombardements en cours», rapporte l’AFP.

Les combats ont fait près de 130 morts, dont 120 rebelles et 10 soldats d’après les chiffres donnés par le gouvernement. Certains témoins ont fait état d’exactions de l’armée congolaise sur les cadavres des rebelles.

Conflits incessants

 

Le M23 est constitué d’anciens militaires congolais mutins, rwandophones pour la plupart. Cette formation pro-tutsi affiche plusieurs revendications, dont l’amélioration des conditions de vie de la population, le retour au pays des réfugiés congolais et l’éradication de l’insurrection rwandaise hutu, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Selon Kinshasa, le groupe rebelle est soutenu par des troupes régulières rwandaises, mais également ougandaises. Le gouvernement rwandais a nié toute assistance au M23.

Il a également accusé la RDC et la Monusco (mission de stabilisation des Nations Unies au Congo) d’avoir sciemment bombardé un village sur son territoire.

L’ONU a placé ses troupes en état d’alerte et s’est dit prête lundi à faire usage de la « force armée » pour stopper l’avancée des rebelles vers Goma.

Le coordinateur des Nations Unies en RDC a cependant déploré «la récurrence de ces combats». Proches des zones habituées, ces affrontements mettent en danger «des milliers de personnes», d’après lui.

Le mouvement rebelle avait déjà occupé Goma en novembre 2012 pendant une dizaine de jours puis avait quitté la ville en échange de négociations avec le gouvernement congolais.

Slate Afrique

Lâché par ses anciens protecteurs, Kagame au bord du désespoir

Wednesday, 17 July 2013


Lâché par ses anciens protecteurs, particulièrement les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le président rwandais, Paul Kagame, est aux abois. Comme à l’accoutumée, il brandit son arme fatale, c’est-à-dire la menace FDLR, allant jusqu’à accuser la RDC et l’ONU de les soutenir.

Un faux-fuyant qui n’est autre qu’une diversion pour détourner l’attention de la communauté internationale sur le désastre – soit plus de six millions de morts – qu’il a déjà causé dans la partie Est de la RDC.

C’est devant le Conseil de sécurité des Nations unies que son ambassadeur à l’ONU est allé porter ces accusations cousues à tout point de vue d’un fil rouge.

Des commandants de la Brigade d’intervention de la MONUSCO ont rencontré des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU, Eugène-Richard Gasana, dans une lettre adressée à l’ambassadeur américain Rosemary DiCarlo, dans son rôle de président du Conseil de sécurité des Nations unies pour le mois de juillet, annonce Reuters.

« Le Rwanda dispose d’informations crédibles, fiables et détaillées que diverses formes de collaboration tactique et stratégique avec les FDLR ont été discutées », a déclaré Eugène Richard Gasana dans sa lettre rendue publique le lundi 15 juillet 2013.

Ces actes impliquent, selon le Rwanda, « des hauts commandants des Nations unies qui prennent partie parmi les groupes armés alors qu’ils sont censés dissuader ces derniers à continuer leurs activités militaires ».

Gasana a aussi soutenu l’allégation du dernier rapport du Groupes d’experts de l’ONU selon laquelle des unités de l’armée congolaise, les FARDC, ont coopéré avec les FDLR. Cette collaboration survient selon l’ambassadeur rwandais au su ou même, avec le soutien de la MONUSCO.

Dans sa lettre, il affirme par ailleurs que de grandes quantités d’armes et de munitions sont livrées par les FARDC aux FDLR, également au su, ainsi qu’avec le soutien des commandants de la Brigade d’intervention de la MONUSCO.

Ceci constitue, selon lui, une menace sérieuse pour la sécurité du Rwanda et met également en doute la crédibilité de la MONUSCO ainsi que ses opérations de maintien de la paix.

Le département de maintien de la paix de l’ONU a refusé de commenter l’accusation.

KINSHASA REFUTE LES ACCUSATIONS

Selon le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, aucunes preuves n’étayent ces allégations. Au contraire, toujours selon Lambert Mende, « le Rwanda fait des accusations gratuites afin de justifier les attaques qu’il mène en ce moment ».

D’après Lambert Mende, le Rwanda soutient les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui ont eu des affrontements avec l’armée congolaise le dimanche 14 juillet à Mutaho, à 12 km de Goma.

Un major des FARDC a, selon l’agence Belga, déclaré que le M23 a débuté les hostilités. Le M23 a, pour sa part, affirmé que c’est l’armée loyaliste qui avait lancé l’attaque.

« Quelque 120 éléments des forces négatives assaillantes ont été tués lors des combats et une douzaine d’entre eux ont été capturés par les forces loyalistes », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais.

Amani Kabasha, le porte-parole intérimaire du M23 a avancé que « dans tous les cas, ce sont des Congolais qui meurent » et a ajouté : « nos positions ont été pilonnées toute la nuit depuis les collines de Mutaho par les éléments de l’armée régulière, avant qu’ils ne tentent une incursion vers 3 heures du matin, mais nous sommes en train de résister ».

Les autorités coutumières locales des groupements Rusayo et Kibati, ainsi que la Société civile du territoire de Nyiragongo ont le lundi 15 juillet annoncé que la ligne de front est désormais un peu plus au Nord de Mutaho, en groupement Kibati.

Elles ont aussi confirmé les déclarations du porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, selon lesquelles les FARDC contrôlent la situation à Mutaho.

DES BOMBES SERAIENT TOMBEES AU RWANDA

Les affrontements se sont poursuivis lundi 15 juillet et des bombes seraient même tombées à 15h05 à Kageshi et à Gasiza, dans le secteur de Busasamana, district de Rubavu, dans le Nord-ouest du Rwanda, a déclaré sur un site d’actualité Igihe.com, le brigadier général Joseph Nzabamwita.

Selon ce dernier les bombes proviennent de la zone contrôlée par les FARDC et la MONUSCO, où les FDLR sont en train de combattre. Kigali a déclaré dans un communiqué publié le lundi 15 juillet, qu’il dispose « d’informations crédibles », selon lesquelles les FDLR sont intégrées dans l’armée congolaise.

L’ONU REITERE SES ACCUSATIONS

Quant au Groupe d’experts, qui veille au respect des sanctions de l’ONU pour la RDC, il a déclaré dans son rapport intérimaire que les rebelles du M23 continuent de recruter des combattants au Rwanda avec l’aide des officiers militaires rwandais. Le Rwanda a nié les allégations du groupe et l’a accusé de partialité.

Par ailleurs, le Rwanda aurait accordé l’asile à 682 ex-rebelles du M23, dont, entre autres, Bishop Jean-Marie Runiga et Baudouin Ngaruye, respectivement ex-leader politique de la rébellion et ex-haut commandant. Pourtant, ces derniers figurent sur la liste du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Ainsi le 30 novembre 2012, Baudouin Ngaruye a été inscrit sur la liste du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU des personnes visées par l’interdiction de voyager ou par le gel des avoirs.

Cette décision a été prise au motif que « Ngaruye a commis et est responsable de graves violations des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire. Il a enrôlé et entraîné des centaines d’enfants pour le compte du M23 en 2008 et en 2009 puis vers la fin 2010.

Il s’est livré à des meurtres, à des mutilations et à des enlèvements, les victimes étant souvent des femmes. Il est responsable de l’exécution et de la torture de déserteurs du M23. En 2009, en tant que membre des FARDC, il a donné l’ordre de tuer tous les hommes du village de Shalio, dans le territoire de Walikale.

Il a également procuré des armes et munitions et a exercé des exactions contre les civils dans les territoires de Masisi et de Walikale, sous les ordres directs de Ntaganda.

En 2010, il a orchestré le déplacement forcé et l’expropriation des populations de la zone de Lukopfu. Il est également très impliqué dans des réseaux criminels au sein des FARDC, qui tirent des bénéfices du commerce de minerais, à l’origine de tensions avec le colonel Innocent Zimurunda et d’actes de violence en 2011 ».

Quant à Jean-Marie Runiga, il figure sur cette liste depuis le 31 décembre 2012 en raison du fait qu’il était le coordinateur de la branche politique du M23.

Jambonews and LP

L’étau se desserre autour de Goma

16 juillet 2013


« Cette fois, le bruit des mortiers s’est éloigné, le M23 ne tient plus la ville sous le feu. »
Soulagé, un habitant de Goma confirme les déclarations des porte parole congolais, selon lesquelles les forces gouvernementales, engagées depuis dimanche dans de violents combats avec le mouvement rebelle, auraient réussi à déloger ce dernier de plusieurs positions dans les faubourgs nord de la ville. Kibati aurait ainsi été repris et le M23 serait en passe d’être chassé de Kibumba.

Ces combats sur sa frontière ne laissent pas le Rwanda indifférent : dénonçant un « acte de provocation », Kigali assure que deux obus seraient tombés, sans faire de victimes, au nord de la ville frontière de Gisenyi et dénonce la collusion entre les forces congolaises et les rebelles hutus des FDLR.

En réalité, ces incidents se seraient produits lundi soir : chassés de deux quartier périphériques de Goma appelés Virunga et Ngango, les rebelles auraient aussi envoyé des obus en direction du Rwanda, comme pour attirer l’attention ou susciter une intervention. Jusqu’à présent en effet, le Rwanda s’est gardé d’interférer dans les combats en cours même si la situation est suivie de très près.

Quant aux Nations Unies, ni les casques bleus ni les soldats africains de la Brigade d’intervention ne sont intervenus, mais ils sont en « état d’alerte » et depuis New York le porte parole de l’ONU a déclaré que « toutes les mesures nécessaires seraient prises afin de protéger les civils. »

Le carnet de Colette Braeckman

RDC - Julien Paluku : "Les islamistes Shebab combattent aux côtés du M23 et de l'ADF-Nalu"

16/07/2013 
 
Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC.  
Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC. © DR
 
Attaques répétées des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda) à Beni, reprise des affrontements entre l’armée congolaise et le Mouvement du 23-Mars (M23) à une dizaine de kilomètres de Goma, le Nord-Kivu connaît une nouvelle flambée de violences. Julien Paluku, le gouverneur de province, qui accuse les Shebab de participer aux affrontements, fait le point de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Interview.

Le bruit des balles et des armes lourdes résonnent de nouveau aux alentours de la ville de Goma. À une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale du Nord-Kivu, sur les collines de Mutaho, des combats opposent depuis le 14 juillet l’armée congolaise aux insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23).

Des affrontements qui interviennent au lendemain des incursions des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda) à Kamango et à Kikingi, deux localités du territoire de Beni, plus au nord de Goma.

Dans cette recrudescence de violences dans le Nord-Kivu, Julien Paluku, le gouverneur de province, affirme que des rebelles islamistes Shebab sont entrés en action aux côtés des groupes armés qui pullulent dans l’est de la RDC, notamment le M23 et l’ADF-Nalu.

Jeune Afrique : Sur quels éléments vous basez-vous pour affirmer que les Shebab se battent aux côtés des rebelles du M23 et de l’ADF-Nalu au Nord-Kivu ? 

De son côté, le M23 vous accuse de considérer comme islamiste tout Congolais de confession musulmane, et notamment son chargé de mobilisation, Ali Musagara, que vous auriez accusé de faciliter le recrutement dans le milieu jihadiste... 

Non, je ne taxe pas tout musulman congolais d’islamiste, encore moins de rebelle, mais on ne doit pas non plus dédouaner quelqu’un, sous prétexte qu’il est musulman. Aujourd’hui, nous avons constaté que les groupes armés cherchent de plus en plus à recruter dans la communauté musulmane.

C’est pourquoi nous nous considérons en droit de « contrôler » toute personne suspecte. Il ne s’agit nullement d’une quelconque stigmatisation de tous les musulmans sous l’étiquette « islamiste ».

Depuis le 14 juillet, les affrontements à l’artillerie lourde ont éclaté entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise à Mutaho, à 12 km de Goma. Comment évolue la situation sur la ligne de front ?

Ces combats vont-ils continuer jusqu’à la neutralisation du M23 ? 

Nous avons déjà les troupes de la brigade internationale d’intervention de la Monusco à Goma. Nous n’allons pas nous-mêmes commencer à trouver la solution aux problèmes alors que nous avons déjà recours aux forces onusiennes.

La prochaine étape sera plutôt la mise en place d’une opération coordonnée entre les FARDC [Forces armées de la RDC] et les soldats tanzaniens, sud-africains et malawites qui composent la brigade d’intervention.

Ce que l’armée congolaise a pu faire à Mutaho, c’était juste une réplique à la provocation des rebelles du M23 qui cherchaient à marcher de nouveau sur Goma en espérant forcer le gouvernement congolais à répondre favorableùent à toutes leurs revendications dans les discussions de Kampala.

Du côté de Beni où les assaillants ougandais de l’ADF-Nalu ont attaqué deux localités congolaises, les FARDC les ont déjà chassés de Kamango et sont en train de se déployer à Kikingi.

Mais dans la "réplique" de l’armée congolaise, deux bombes sont tombées, le 15 juillet, à Gisenyi, au Rwanda. Kigali parle d’une "provocation délibérée"… 

Nous avons des unités spéciales formées dans l’artillerie. Elles ne peuvent pas se tromper de cibles et bombarder la localité de Gisenyi.

Ce sont des rebelles du M23 qui ont jeté des bombes au Rwanda pour tenter d’obtenir officiellement l’entrée des RDF [Forces de défense rwandaises] au Kivu, sous prétexte d’un éventuel droit des poursuites sur les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
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Par Trésor Kibangula
Jeuneafrique.com