samedi 28 décembre 2013

RD Congo : Le M23 version Kampala ?

Samedi 28 décembre 2013

Il était évident que les engagements de Nairobi du 12 décembre dernier préparaient le terrain à de nouvelles incursions rwando-ougandaises dans l’Est du Congo. 


C’est le seul moyen de pression dont se servent Museveni et Kagamé pour « plier » les autorités de Kinshasa. 

Mais les dirigeants de Kigali n’auraient pas pris de sitôt le risque de relancer la guerre contre le Congo. Trop surveillés et trop discrédités auprès de la communauté internationale. C’est Kampala qui semble prendre le relai.



En effet, les derniers évènements en territoire de Beni, où la cité de Kamango[1] est passée sous contrôle de combattants en provenance d’Ouganda, avant d’être reprise par l’armée, résonnent comme le premier et le plus retentissant fait d’armes du « M23 version Kampala ». 


On sait, d’une fuite du dernier rapport des experts de l’ONU, que ce mouvement recrutait, à nouveau, en Ouganda et au Rwanda, les deux pays ayant prévenu qu’ils n’extraderaient pas les membres du M23. Tout n’était plus qu’une question de temps.

On a toutefois réussi à faire admettre à l’opinion internationale des récits invraisemblables. On attribue les attaques aux « rebelles ougandais »[2]. Des islamistes se faisant appeler ADF-NALU, en lutte contre le régime de Kampala.

Des récits invraisemblables

Ainsi les bandes armées qui sévissent dans le territoire de Beni seraient des rebelles ougandais. Ils seraient islamistes, soutenus par le Soudan et compteraient dans leurs rangs des djihadistes Shebab qui affluent de la Somalie. 


Ils attaquent l’armée congolaise, enlèvent des dizaines de gens, violent les femmes, et massacrent des populations sans motif apparent. Un récit qui aurait suffi à mettre la puce à l’oreille du commun des mortels.

Rien qu’en observant la carte de l’Afrique, on réalise que les islamistes somaliens ne peuvent pas se retrouver dans l’Est du Congo sans avoir traversé le Kenya et l’Ouganda d’un bout à l’autre. 


Deux pays qui ont déployé des troupes en Somalie et qui se battent sur place contre les Shebab. Nairobi et Kampala auraient ainsi ouvert leurs territoires nationaux comme un boulevard pour laisser les combattants somaliens déferler sur l’Est du Congo ?

Quant au soutien que les « islamistes » de l’Est du Congo recevraient du Soudan, il faut bien rappeler, toujours à l’appui de la carte, qu’entre l’Est du Congo et le Soudan, il y a l’Ouganda et le nouvel Etat du Soudan-du-Sud, tous les deux des pays hostiles au régime de Khartoum.


Kampala et Juba laisseraient des agents soudanais venir opérer dans l’Est du Congo ?

Et en observant la conduite de ces combattants, on s’aperçoit qu’ils ne tirent pas un seul coup de feu en direction de l’Ouganda, le pays dont ils sont censés combattre les autorités. 


A la place, ils attaquent l’armée congolaise et s’en prennent à la population avec une sauvagerie à peine imaginable. Ils seraient assez bêtes pour ne pas savoir qu’en se conduisant de la sorte ils attirent sur eux l’animosité de la population locale et l’hostilité de deux gouvernements à la fois.

Quelqu’un croit toujours que c’est un mouvement hostile à Kampala qui multiplie des attaques contre le Congo, en oubliant de tirer un seul coup de feu en direction de l’Ouganda ?

Voir les choses en face

Les Congolais devraient faire l’effort de comprendre rapidement ce qui se passe et les premiers indices sont suffisamment parlants. Des combattants djihadistes n’ont pas la réputation de violer les femmes et de dépecer des enfants à la machette, comme on a pu le déplorer les 13 et 14 décembre derniers après les massacres de Musuku et Mwenda[3]


On n’a pas pu oublier si vite que ces pratiques barbares sont la marque des combattants rwando-ougandais, le M23 et les FDLR, pour ne pas les citer, ayant « produit » les plus abouties des scènes d’horreurs qui continuent de défiler dans nos têtes.

Parlant des deux mouvements, justement, la communauté internationale avait mis du temps avant de se rendre compte de la macabre supercherie qui se dissimulait derrière les monstruosités des (faux) FDLR. 


Pour la petite histoire, il fallait que ces rebelles, manipulés par Kigali, servent de prétexte pour offrir à Kagamé un motif légitime d’intervenir au Congo et d’y installer ses troupes, lesquelles devaient, à terme, faciliter l’annexion du Kivu, tout en se livrant, elles aussi, à des atrocités contre les populations congolaises. On revit les mêmes scénarios en territoire de Beni.

A Kamango, selon des sources locales, il s’agit bien de combattants venus d’Ouganda qui ont pris le contrôle de la cité avant d’en être délogés. On continuera de les appeler ADF-NALU ou « rebelles ougandais ». 


Mais il faut bien se rendre à l’évidence : il s’agit bien des combattants rwando-ougandais. Le M23 est de retour !

La « malédiction de Nairobi »

Il vaudrait mieux que les assaillants et leurs parrains soient rapidement reconnus par leur vraie identité et que leurs motivations soient portées à la connaissance du grand public. Museveni tient à faire revenir les membres du M23 dans l’Est du Congo pour poursuivre la même mission brossée dans les accords du 23 mars 2009 (balkanisation progressive du Congo).

Il faut s’attendre à des combats, des déplacements de populations, des massacres, des viols, de nouveaux sommets, de nouveaux accords,… Parce que Kampala et Kigali veulent, à terme, s’octroyer l’Est du Congo, mais ont besoin des signatures des autorités de Kinshasa, quelle qu’en soit la dénomination (accords de paix, pacte, engagements,…). 


Un vieux projet que les parrains des deux régimes ont déjà avalisé, ce qu’il faut toujours rappeler.

En définitive, les engagements de Nairobi n’auraient jamais dû être signés. Il fallait plutôt renforcer la sécurité de l’Est du Congo après la fuite des combattants du M23. 


L’attaque de Kamango résonne comme un avertissement de ce à quoi le Congo va devoir faire face si Kinshasa ne met pas rapidement en application les engagements de Nairobi.

Mais c’est aussi l’occasion de se rendre compte qu’à Nairobi, les Congolais avaient le choix entre la guerre contre un ennemi récidiviste, qu’on aurait réadmis sur le territoire national (les chevaux de Troie), et la guerre contre l’ennemi qui attaquerait le pays de l’extérieur.

Autrement dit, le choix entre la guerre et la guerre.

On ne signe pas ! On se prépare.
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Boniface MUSAVULI




[1] http://www.jeuneafrique.com/Article...

[2] De « vrais » rebelles ougandais appelés ADF ou NALU existent bel et bien, mais ils ont été considérablement affaiblis.

[3] http://fr.allafrica.com/stories/201...

La RD Congo, le président Yuweri Museveni récidiviste ?

Samedi 28 décembre 2013

 

En république Démocratique du Congo plus précisément dans la région du Kivu, les groupes armés non identifiés ont occupé la localité de Kamango le 25 décembre avant d’être récupérer. 


Selon certains sources « il s’agit les rebelles Ougandais de l’ADF-NALU »[1] , mais d’autres sources accusent « le régime de Kampala de vouloir déstabiliser encore la région du Kivu »[2]

Cette situation ne cesse pourtant de susciter de nombreuses interrogations. « En effet, compte tenu de la précarité et l’insécurité » qui prévalent dans l’est de la RDC ainsi que le Droit à la paix internationale.

Qui sont les auteurs de l’attaque sur Kamanga ?

En effet, les groupes armés non identifiés ont assiégé la localité de Kamango[3] mercredi le 25 décembre dans l’est de la République Démocratique du Congo, selon la Société Civile. 


Certains source accusent l’Ouganda d’avoir réarmé les rebelles du mouvement du 23 mars pour reprendre la guerre ; comme le président Yoweri museveni[4] a des ambitions sur l a partie orientale de la RDC riche en pétrole et en minerais. 

Il veut à tout prix déstabiliser la région du Kivu pour avoir le contrôle sur les ressources naturelles. Ou sont passés les auteurs de l’attaque ?

De toute évidence, selon « les observateurs sur place au Nord Kivu il s’agit les rebelles du M23[5] reconstitué récemment en Ouganda et infiltré à partir de la frontière Ougandaise pour reprendre l’aventure qui avait tourné court au mois de novembre dernier à Rutshuru. 


Actuellement ,la Monusco[6] est entrée en action « pour stopper la progression de ces rebelles en attendant de connaître la vraie identité de ces Groupes armés ».

Le droit à la paix internationale

Le droit à la paix demeure un droit fondamental et inaliénable de chaque être humain et de tous les êtres humains en général. « Sans la paix intérieure, et extérieure, il est sans doute vain et dépourvu d’intérêt de songer à la promotion de droits de l’homme et à la sauvegarde des libertés fondamentales[7]. » 


« la consolidation de la paix et la sécurité constituent les moteurs de la relance économique dans la région des grands lacs ». 

Mais dans la réalité actuelle, surtout dans la région du Kivu, le droit à la paix n’est pas facile à réaliser d’autant plus qu’il existe « de nombreux conflits d’intérêts opposent la RDC à ses voisins, le Rwanda, et l’Ouganda » « les conflits font rage, les populations fuient, souvent sous les yeux de la communauté internationale. Ce qui rend ce droit irréalisable. 

Les origines de cette situation sont nombreuses : Les visées hégémonistes et les ressources naturelles(…) En tout état de cause, et de l’avis de plusieurs observateurs, la situation dans la région du Kivu est complexe engendre des conflits sanglants entre Etat voisin et accentue l’escalade de la force de la violence.

De ce point de vue ," il faut faire prévaloir les négociations et les consultations basées sur le respect des droits de l’homme comme une condition nécessaire pour sauvegarder le droit à la paix et à la sécurité pour tous"[8].
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Ferdinand LUFETE



Notes :

[1] ADF-NALU : - Les rebelles ougandais des ADF-Nalu contrôlent actuellement 21 localités sur 25 de la chefferie de Watalinga, située à environ 90 kilomètres de la ville Beni dans la province du Nord-Kivu.

[2] Kivu : La province fut divisée en 1988 entre trois provinces, le Nord Kivu, le Sud Kivu et le Maniema.

Le Kivu est également un lac situé à la frontière entre la RDC et le Rwanda.

De nombreux massacres y ont été perpétrés entre 1996 et 2005 par différentes armées, dont celles des généraux rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) Nkundabatware et Mutebesi et des Forces armées congolaises et des milices diverses, congolaises et étrangères, dont les milices réfugiées depuis 1994 qui ont perpétré le génocide au Rwanda.

[3] Kamango : localité de Kamango est située à 90 Km au nord est de Beni, dans le Nord Kivu

[4] Yoweri museveni : Le Président ougandais Yoweri Museveni, Médiateur de la CIRGL entre le gouvernement de la RD Congo et les rebelles pro-rwandais du M23.

[5] M23 : Le Mouvement du 23 mars , également appelé M23, est un groupe créé suite à la guerre du Kivu. Il est composé d'ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l'armée congolaise suite à un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012. Leur nom provient des accords du 23 mars 2009,

[6] la Monusco : La Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo, MONUC en sigle de 1999 au 30 juin 2010, et MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) depuis le 1er juillet 2010, est une mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo de l’ONU. Elle a été créée par la résolution 1279 du Conseil de sécurité en date du 30 novembre 1999.

[7] Najb-bah- Mohemed,Libertés publiques année 95/96 Fac de Droit Fès(Maroc) p.40

[8] Najib-bah-Mohemed,op.cit.p. 47

Bobongo Stars- Garua / Kinshasa zaire

La République Démocratique du Congo......

Capitale: Kinshasa Population: 70,3 millions (est. 2012) Langue officielle: français Groupe majoritaire: aucun Groupes minoritaires: quatre langues nationales (kikongo, lingala, kiswahili et tshiluba) et plus de 200 langues locales (ngala, luba-shaba, songe, pende, kinyarwanda, shi, tetela, zande, etc.) 

Langue coloniale: français (Belgique) Système politique: république unitaire à régime autoritaire Articles constitutionnels (langue): art. 1er, 13, 18 et 142 de la Constitution du 18 février 2006 Lois linguistiques: divers décrets présidentiels

1 Situation géographique

 


Ce pays est appelé officiellement la République démocratique du Congo (l’ex-Zaïre) ou RDC. Comme la RDC n'est «démocratique» que de nom, il est aussi appelé officieusement Congo-Kinshasa pour le différencier du Congo-Brazzaville (ou république du Congo). 

C'est un pays d'une très grande superficie de 2,3 millions de km², soit environ 33 fois plus grands que le Bénélux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois plus que la France ou deux fois plus que le Québec (Canada), soit l'équivalent de l'Europe entière, moins l'Espagne et le Royaume-Uni. 

Les habitants du Congo-Kinshasa appellent souvent leur pays simplement «Congo».

En Afrique, seuls le Soudan et l'Algérie sont plus étendus que la RDC, qui est limitée à l'ouest par le Congo-Brazzaville, au nord par la République centrafricaine et le Soudan, à l'est par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, au sud par la Zambie et l'Angola (voir la carte du pays). 


Partageant neuf frontières avec ses voisins, le Congo-Kinshasa est un pays totalement enclavé, sauf quelques kilomètres de côtes en bordure de l’océan Atlantique. 

En raison de sa grande superficie, de ses énormes richesses et de son importante population, le Congo-Kinshasa demeure l’un des «géants» de l’Afrique, avec l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

Province Estimation 2012 Superficie (km²)
Bandundu 8 395 580 295 658
Bas-Congo 4 726 510 53 920
Équateur 7 815 700 403 292
Haut-Congo 8 485 458 503 239
Kasai occidental 5 612 615 154 742
Kasai oriental 6 908 220 170 302
Katanga 5 902 416 496 877
Kinshasa 9 463 749 9 965
Maniema 2 149 413 132 250
Nord-Kivu 6 037 394 59 483
Sud-Kivu 4 833 372 65 070


Signalons aussi que la République démocratique du Congo se compose de la ville de Kinshasa (de 9 à 10 millions d'habitants) et des provinces suivantes: le Bandundu (8,3 millions), le Bas-Congo (4,7 millions), l'Équateur (7,8 millions), le Haut-Congo (6,9 millions), le Kasaï occidental (5,6 millions), le Kasaï oriental (6,9 millions), le Katanga (5,9 millions), le Maniema (2,1 million), le Kivu du Nord (6,0 millions) et le Kivu du Sud (4,8 millions). Voir la carte du pays.

Le territoire du Congo-Kinshasa jouxte à l'est la région des Grands Lacs africains et sa situation géographique le place à la «frontière» des pays «francophones» au nord (voir la carte de l'Afrique francophone) et des pays «anglophones» au sud-ouest avec le Rwanda et le Burundi (chacun de ces derniers étant 20 fois plus petits en superficie que son grand voisin). 


Alors qu'au nord-ouest le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine ont le français comme langue officielle (sans oublier le Rwanda et le Burundi), l'Ouganda et la Tanzanie ont l'anglais comme langue officielle ou semi-officielle comme au Soudan. Quant à l'Angola au sud-ouest, il a le portugais comme langue officielle.

2 Données démolinguistiques

Le Congo-Kinshasa est l'un des pays les plus multiethniques d'Afrique, avec une population estimée à plus de 73,5 millions en 2012. Bref, le Congo-Kinshasa serait considéré comme le «premier pays francophone du monde», avant la France (61,8 millions en Métropole). Néanmoins, on y trouve un enchevêtrement de peuples de diverses origines et parlant de nombreuses langues.

2.1 Les ethnies

Le Congo-Kinshasa compte quelque 250 ethnies qui peuvent être réparties en plusieurs groupes. Le premier groupe est formé par les peuples bantous (env. 80 % de la population) dont les principales ethnies sont les Luba (18 %), les Mongo (17 %), les Kongo (12 %) et les Rwandais hutus et tutsis (10 %); les autres ethnies bantoues sont les Lunda, les Tchokwé, les Tetela, les Bangala, les Shi, les Nande, les Hunde, les Nyanga, les Tembo et les Bembe. 


Les ethnies non bantoues se répartissent entre les Soudanais (Ngbandi, Ngbaka, Mbanja, Moru-Mangbetu et Zande), les Nilotiques (Alur, Lugbara et Logo), les Chamites (Hima) et les Pygmées (Mbuti, Twa, Baka, Babinga). Les Nilotiques et les Chamites, qui ont jadis quitté la vallée du Nil, ont été confrontés aux migrations bantoues, mais ont dû peu à peu laisser la place.

La majorité des Congolais sont de religion chrétienne. Les catholiques forment 40 % de la population, les protestants, 35 %, les kimbanguistes (une importante Église d'origine africaine), 10 %. Il existe également des petites communautés musulmanes (9 %), juives et grecques orthodoxes.

2.2 Les langues

Sur le plan linguistique, cette ancienne colonie belge est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l'Atlas linguistique du Zaïre dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d’habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. 


Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne.

Ce pluralisme linguistique exceptionnel comprend trois grandes composantes: les langues locales dites «ethniques (ou langues congolaises), les langues dites nationales et la langue officielle (le français).

- Les langues locales

Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues «ethniques»; elles sont utilisées localement et servent à la communication entre les diverses communautés. 


Ceux qui ne parlent qu'une langue ethnique sont ordinairement les citoyens les moins scolarisés et les moins urbanisés. Sauf une vingtaine d’entre elles, les langues ethniques sont parlées par peu de locuteurs et ne jouissent pas de la même considération dans l’opinion publique congolaise. 

Ces langues sont généralement utilisées par des communautés comptant moins de 100 000 locuteurs, souvent entre 5000 et 70 000 locuteurs. Cependant, une vingtaine de celles-ci comptent plus de 100 000 locuteurs, et trois sont parlées par plus d’un million de personnes:

bembe (252 000)
bera (120 000)
budu (180 000)
budza (226 000)
chokwe (504 000) fulero (275 000)
kanyok (200 000)
lega-shabunda (400 000)
luba-shaba (1,5 million)
mbole (100 000) mongo (400 000)
mpuono (165 000)
ngala (3,5 millions)
ntoma (100 000)
phende (420 000) kinyarwanda (250 000)
shi (654 000)
songe (1 million)
tetela (750 000)
zande (730 00)

Parmi ces langues, le kinyarwanda n'est pas une langue congolaise, mais une langue immigrante issue de transferts de populations venant à l'origine du Rwanda voisin à l'époque du Congo belge (vagues de 1905-1906, 1928-1929, 1940-1943, 1950-1952). 


Ceux qui parlent le kinyarwanda rwandais sont des Banyarwanda, c'est-à-dire des réfugiés hutus et tutsis habitant dans la province du Nord-Kivu. 

Les Banyarwanda sont généralement perçus comme des «étrangers» par les Congolais, surtout depuis que des conflits armés ont éclaté en 1993, dans le Nord-Kivu entre, d’une part, des Hutus et des Tutsis, d’autre part, des membres de plusieurs groupes ethniques congolais. 

On parle aussi depuis 1976 des Banyamulenge, c'est-à-dire «les gens de la colline ou de la forêt de Mulenge», une région du Sud-Kivu. Ce sont en général des Tutsis kinyarwandophones émigrés depuis quelques décennies du Rwanda (après 1959) et ils ne peuvent présentement se prévaloir de la citoyenneté congolaise. 

En fait, les Banyamulenge sont des Banyarwanda installés dans les régions de Fizi, de Mwenga et d'Uvira, toutes situées dans la province du Sud-Kivu, à l’exception de la région de Shabunda (voir la carte du pays). 

Quoi qu'il en soit, Banyarwanda ou Banyamulenge ne sont plus des Rwandais, mais ils ne sont pas davantage considérés comme des «authentiques» et continuent de faire l'objet de controverses de la part de nombreux Congolais qui les traitent de «minorité agressive». 

On ne connaît pas, de façon officielle, le nombre exact de locuteurs du kinyarwanda au Congo-Kinshasa, mais certains observateurs les estimeraient à près de 400 000. 

Rappelons que, lors du génocide rwandais en 1994, plus d'un million de personnes ont fui le Rwanda pour se réfugier au Congo-Kinshasa.

- Les langues nationales


 

Langues nationales 

Par rapport aux langues congolaises, les langues nationales — kikongo, lingala, kiswahili et tshiluba — bénéficient d’une plus large audience, d’un plus grand développement et d’une plus grande expansion au plan national grâce à l’Administration, la justice, les écoles primaires, les médias et l’évangélisation. Les quatre langues nationales découpent le pays en quatre grandes aires linguistiques:

- Le swahili ou kiswahili est parlé comme langue seconde par environ neuf millions de locuteurs dans les régions de l’Est, notamment au Katanga dans le Kivu, en passant par le Lualaba à l'ouest et les Grands Lacs à l'est (ainsi qu'au Kenya et en Tanzanie).

- Le lingala est la langue maternelle ou la langue seconde d'environ 8,5 millions de locuteurs dans la capitale (Kinshasa) et les régions du Moyen-Congo et du Haut-Congo (et en République centrafricaine).

- Le kikongo, avec ses deux millions de locuteurs, est utilisé principalement dans la région du Bas-Congo et du Bandundu (et en Angola).

- Le tshiluba (ou luba-kasaï) est pratiqué par environ six millions de locuteurs dans le Sud, particulièrement dans la région du Kasaï.


Ces langues de grande diffusion se sont imposées avant la colonisation; elles sont aujourd'hui utilisées comme langues maternelles et comme langues secondes par au moins 30 millions de Congolais (de 75 % à 80 % de la population). 


Elles sont employées par les couches sociales les plus scolarisées et les plus urbanisées à titre de langues supra-régionales ou pour la communication inter-ethnique dans les villes. Trois des langues nationales congolaises, le lingala, le swahili et le kikongo, sont de formation récente. Leur histoire est liée à celle de la colonisation du Congo et, en principe, elles n’appartiennent en propre à aucune communauté ethnolinguistique du pays. 

Cet avantage leur permet, surtout au lingala et au swahili, de jouer leur véritable rôle de langues véhiculaires. Quant au tshiluba, c’est une langue qui remonterait au XVe siècle et est davantage liée aux principales communautés qui la parlent: les Baluba dans l'est du Kasaï et les Bena Lulua dans l'Ouest.

- La langue officielle

Dans le projet de Constitution de novembre 1998, quatre articles concernaient l’emploi des langues. L’article 6 traitait du statut des quatre langues nationales et de deux langues officielles: «Sans préjudice des langues nationales, les langues officielles sont le français et l'anglais.» 


Cependant, au plan juridique, le projet de loi constitutionnelle n'a aucune valeur pour la simple raison qu'il n'a jamais été entériné.

D'ailleurs, à la suite des résolutions du Dialogue inter-congolais de Sun City (en Afrique du Sud), du 25 février au 12 avril 2002, et à l'Accord global et inclusif sur la transition en République démocratique du Congo signé à Pretoria, le 17 décembre 2002, et adopté le 1er avril 2003, le président de la RDC du Congo, Joseph Kabila, a promulgué le 4 avril la nouvelle Constitution, ouvrant probablement la voie à la transition vers les premières élections libres dans son pays.

Les paragraphes 7 et 8 de l'article 4 portent sur les langues. Le paragraphe 7 précise que le kikongo, le lingala, le swahili et le tshiluba sont les «langues nationales», alors que le français est la (seule) langue officielle, l'anglais ayant été éliminé.

Article 4

1) La République démocratique du Congo est, dans ses frontières du 30 juin 1960, un État indépendant, souverain, indivisible, démocratique, social et laïc.

2) Son emblème est le drapeau bleu ciel frappé d'une grande étoile jaune au centre et de six petites étoiles jaunes de dimension identique et rangées longitudinalement du côté de la hampe.

3) Son hymne national est le «Debout Congolais».

4) Sa devise est «Démocratie, Justice, Unité».

5) Sa monnaie est le «Franc congolais».

6) Ses armoiries se composent d'une tête de lion encadrée par deux lauriers avec au centre des mains entrecroisées.

7) Les langues nationales sont: le kikongo, le lingala, le swahili et le tshiluba.

8) La langue officielle est le français.

Aux langues congolaises se superposent le français et l'anglais, deux langues européennes, dont l'une est officielle depuis longtemps: à peine 10 % (env. quatre millions de locuteurs) des Congolais savent le français, contre 1 % pour l'anglais. Cet article 4 est devenu l'article 1er dans la version de février 2006.

Le français, la langue officielle, reste une langue seconde pour tous ceux qui le parlent. La compétence de ces locuteurs du français reste très inégale, il va sans dire, et varie principalement en fonction des milieux urbains et ruraux.

La plupart des Congolais pratiquent une diglossie déséquilibrée, sinon une triglossie lorsqu’ils savent le français. Ainsi, ils emploient leur langue maternelle (ou ethnique) dans les relations familiales ou inter-ethniques, mais la langue véhiculaire régionale — kikongo, lingala, swahili et tshiluba — dans la vie urbaine en général: commerce, administration locale, éducation (premier cycle du primaire), presse, radio et télévision. 


Pour ceux qui savent le français (triglossie), employer cette langue donne automatiquement accès à toutes les sphères du pouvoir et de la connaissance. C'est encore, dans les faits, la langue de l'État et du droit.

Cependant, le souvenir du soutien réel ou supposé de la France à la dictature mobutiste (Mobutu: 1965-1997) est présent dans l’esprit de beaucoup de Congolais. C’est pourquoi le français est mal perçu pour représenter la «libération» ou la «liberté» devant l’anglais. 


Certains universitaires congolais prédisent la mort par étouffement du français et son éviction par l’anglais. Pourtant, les Américains ont toujours soutenu autant que la France l’ancien dictateur Mobutu qui a toujours favorisé le français.

L’anglais n’est pas encore une langue très répandue au Congo-Kinshasa, mais il fait l’objet d’un grand engouement, principalement pour des raisons politiques, idéologiques, économiques et culturelles, liées à la proximité des pays anglophones voisins. 


Du fait qu’il est parlé par bien peu de personnes (moins de 1 % de la population), le prestige de l’anglais n’ébranle pas encore les bases du français. D’ailleurs, les Congolais s’identifient davantage au français qu’à l’anglais, parce qu’ils considèrent la langue coloniale transmise par la Belgique comme un élément de leur patrimoine culturel. 

Pour l’immense majorité des Congolais, il n’est pas question de supprimer le français ou de le remplacer par l’anglais. L'officialisation de l'anglais n'a pas fait long feu: le projet est d'ailleurs mort-né.

Habitués à la coexistence linguistique, les Congolais opteraient plutôt pour une double utilisation du français et de l’anglais en tant que «langues de culture». L’objectif avoué serait de maximiser la mobilité des Congolais dont le pays se situe à la frontière des pays francophones et anglophones. 


Il n’en demeure pas que, même «minoritaire», l’anglais fait présentement son entrée dans un paysage linguistique diglossique ou même triglossique, car il doit concurrencer les langues vernaculaires locales, les langues nationales et le français, toujours vivace dans sa fonction de langue de culture. 

3 Données historiques

Le Congo-Kinshasa a connu quatre grandes périodes au cours de son histoire moderne. Mentionnons une première tentative de colonisation de la part des Portugais, puis la période de l’État libre du Congo alors qu’il était sous la souveraineté personnelle de Léopold II de Belgique, la période du Congo belge et le Congo indépendant à partir de 1960.

3.1 La période précoloniale

Au premier millénaire de notre ère, des agriculteurs bantous pénétrèrent dans le pays et s'établirent dans la zone côtière ainsi que sur les plateaux orientaux et méridionaux. 


En 1482, les Portugais établirent un premier contact avec le royaume bantou du Congo. Il semble qu’à son apogée le royaume s’étendait de l'actuel Angola jusqu'au Gabon. 

En 1489, une ambassade du royaume du Congo rendit visite au roi du Portugal et, en 1490, des missionnaires franciscains et des artisans portugais s'installèrent dans la région. 

Alfonso, fils du premier roi converti, devint roi du Congo en 1507 et entreprit de christianiser le royaume. Cependant, le royaume déclina, puis s'effaça, alors que les Portugais se tournaient vers le Sud, en Angola, où la traite des Noirs rencontrait moins de difficultés. 

Dès cette époque, d’autres Européens et des Arabes de l'île de Zanzibar (à l'est de la Tanzanie) pratiquèrent néanmoins l’esclavagisme dans la région du Congo, mais ils ne s’installèrent pas.

En fait, l’occupation européenne fut tardive, elle ne commença qu’à la fin du XIXe siècle lorsque l’explorateur britannique Henry Morton Stanley explora le fleuve Congo entre 1874 et 1877. Il créa des pôles d’échanges commerciaux avec les populations bantoues. 


Au même moment, le roi Léopold II de Belgique réunit au Palais de Bruxelles une conférence internationale composée de savants, de géographes et d'explorateurs, et axée sur la découverte de l'Afrique centrale. Il en sortira (1877) l’Association internationale pour la civilisation et l'exploration de l'Afrique centrale. 

En 1978, il créa, avec le concours de Stanley, le Comité d'études du Haut-Congo, transformé en 1879 en Association internationale du Congo dont l’objectif était «d’ouvrir l’Afrique à la civilisation et d’abolir la traite des esclaves». 

Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), du nom du roi des Belges, fut fondée en 1881 par l'explorateur anglo-américain Henry Stanley, qui baptisa cet entrepôt de marchandises sur le Congo.

Alors que la France et le Portugal revendiquaient une partie des territoires du Congo, la Conférence de Berlin de 1885 reconnut la souveraineté de Léopold II sur le Congo, qui devint l’État libre du Congo, une possession personnelle du souverain belge ayant comme capitale la ville de Boma. 


Lorsque quand Léopold II reçu le Congo, il l'a d'abord proposé à la Belgique comme colonie,
mais le gouvernement l'a refusé. Le monarque belge pouvait alors «sauver les Africains de l'oppression de despotes locaux et du trafic des négriers arabes» pour les «conduire à la civilisation». 3.2 La période léopoldienne (1885-1908)

 


Sans jamais avoir posé les pieds au Congo, Léopold II y établit les fondations d’un ordre colonial qui dura 75 ans. Il créa en 1888 une Force publique destinée à protéger les travaux du chemin de fer allant du port de Matadi à Léopoldville (Kinshasa); cette ligne de 400 km de long fut inaugurée en 1898, ce qui donna le coup d'envoi du développement de Léopoldville. 

Le roi déclara que «les terres vacantes doivent être considérées comme appartenant à l'État».

Afin de faire fonctionner «sa» colonie (en réalité, une simple entreprise commerciale personnelle) et en exploiter les richesses naturelles, Léopold II s’appuya sur son armée de mercenaires (belges, togolais, maliens, sénégalais, etc.), les missions catholiques, un certain nombre d’émissaires (des administrateurs) et de colons à sa solde, ainsi que des banquiers belges. 


En vue de récupérer les coûts de ses investissements personnels dans son aventure coloniale, Léopold II concéda des territoires coloniaux à des compagnies privées qui lui versaient des redevances en échange de la liberté d'extraction des richesses.

À partir de 1885, l'État indépendant fut soumis à l'exploitation de compagnies qui organisaient la collecte du caoutchouc. Certaines des richesses accumulées servirent à construire des bâtiments prestigieux à Bruxelles à Anvers et à Ostende.

Cependant, Léopold II se forgea une triste réputation en raison non seulement des travaux forcés imposés aux Congolais, mais aussi à cause des mutilations faites aux femmes et aux enfants (mains ou pieds coupés) qui ne respectaient pas les quotas de production, des impôts en nature, des massacres des habitants, sans parler du pillage de l’ivoire et du caoutchouc.

En raison des excès commis par les Blancs en Afrique, la réputation de Léopold II et son oeuvre d'outre-mer furent sérieusement remises en cause. Le roi institua une commission internationale d'enquête (1904) qui publia en novembre de l’année suivante un rapport accablant dans lequel on reconnut «les mérites de l'action royale au Congo», tout en relevant «des abus et des lacunes» de la part des colons et des milices. 


À l’époque, les atrocités commises au Congo et dévoilées surtout par le consul britannique au Congo, Roger Casement, soulevèrent l’indignation dans toute l’Europe. 

En 1908, le Parlement belge décida que l'on ne pouvait confier une colonie à la seule autorité du roi; Léopold II dut céder «l’État libre du Congo» à la Belgique qui ne pouvait refuser l'offre.

De cette «période léopoldienne», il n’est pas resté grand-chose, sinon l’introduction de la langue française dans le pays en même temps que les colons belges et un modèle d’administration brutale (mais pas plus qu'ailleurs!) dont s’inspireront plus tard les dirigeants noirs du Congo (p. ex., Mobutu et Kabila). 


Les Belges de l’État libre du Congo n'ont jamais favorisé l'apprentissage du français par les «indigènes», qui restèrent à l’écart de l’Administration. Tous les manuels d’histoire coloniale présentèrent par la suite Léopold II comme un «grand bienfaiteur des peuples noirs».

3.3 Le Congo belge (1908-1960)

En 1908, la Belgique fit officiellement du Congo une colonie — appelée Congo belge — dont les éléments essentiels reposèrent sur l’Administration, les missions chrétiennes et les compagnies capitalistes, sans oublier l’armée belge. 


La croissance économique du Congo belge se développa considérablement (grâce à la production du cuivre et du diamant), mais en fonction des intérêts coloniaux et du capital étranger, non pour répondre avant tout aux besoins de la population indigène. 

On peut même affirmer que l’entrée en scène de la Belgique ne changea pas grand-chose, car le régime d’exploitation et de travaux forcés s'est poursuivi. De plus, quantité de chefs coutumiers congolais, accusés de remettre en cause l’ordre colonial, furent pendus pour servir d’exemple. En 1920, Léopoldville remplaça Boma au rang de capitale du Congo belge.

Seules des pratiques administratives régirent le statut des langues au Congo belge. Le français et le flamand (appelé aujourd'hui néerlandais) furent les deux langues officielles de la colonie. À l'exemple de la Belgique, il y a même eu des projets de partage du Congo belge en une «zone francophone» et une «zone flamande». 


Le domaine de l’enseignement relevant des missions catholiques et protestantes, les religieux et les administrateurs ne voulurent guère favoriser l'apprentissage du français ou du néerlandais par les «indigènes». 

En 1929, une brochure du gouvernement colonial précisait même que la «langue indigène enseignée» dans les écoles primaires était l'une des quatre langues nationales (swahili, kikongo, lingala et tshiluba), dans le but avoué de «ne pas déraciner les indigènes». 

Le rôle de ces langues semble même avoir été prépondérant par rapport au français et au flamand (néerlandais), notamment dans les domaines de l'éducation et des communications destinées à la population. 

Les deux langues officielles de la colonie demeuraient hors de portée pour la plupart des Congolais. Les enseignants belges laissaient croire aux petits Congolais que leur langue était «une créature de Dieu» et qu’à ce titre elle devait être respectée.

Dans les faits, seul le français restait la langue de l'Administration coloniale ainsi que des écoles secondaires. Or, étant donné que le français n’était pratiquement pas accessible aux Congolais, la colonisation belge ne suscita pas l’émergence d’élites administratives et politiques locales; la coexistence entre les Blancs et les Noirs ressemblaient à une sorte d’apartheid, celle-ci étant tempérée quelque peu par la présence des missions chrétiennes.

À la fin des années cinquante, le domaine de l’éducation, resté le monopole des missions catholiques, n’avait produit que 15 universitaires congolais, aucun médecin ni ingénieur, mais avait formé plus de 500 prêtres autochtones! 


Les Noirs congolais les plus instruits étaient devenus des imprimeurs, charpentiers, mécaniciens, infirmiers, menuisiers, etc. Le français et le néerlandais étaient enseignés dans les écoles d'État qui formaient les fonctionnaires d’origine belge; il existait aussi des écoles d’État pour le primaire et le secondaire (en français ou en néerlandais) à l’intention des enfants des Blancs, notamment à Stanleyville, Élisabethville, et Panda-Likasi. 

Dans les séminaires, les futurs prêtres congolais apprenaient le français et le latin.

Le Congo belge s’est donc trouvé dépourvu du personnel politique et technique prêt à prendre la relève, lorsque les autres pays firent leurs premiers pas vers l’indépendance. L’institut colonial d’Anvers avait déjà en 1955 prévenu le gouvernement belge qu’une durée de trente ans serait nécessaire pour former une classe dirigeante capable d'assumer le pouvoir. 


Mais tout se passa trop vite! Les premières revendications indépendantistes se manifestèrent dès 1955. En janvier 1959, des émeutes éclatèrent à Léopoldville. 

Les autorités belges y répondirent par une table ronde réunissant les principaux dirigeants congolais à Bruxelles. Le gouvernement belge annonça un programme visant à former les élites congolaises à l’Administration, planifia l’organisation d’élections locales en vue de la formation d’un gouvernement congolais et s’engagea à conduire le pays vers l’indépendance. Celle-ci fut fixée par le Parlement belge au 30 juin 1960.

La plupart des Européens résidant au Congo belge étaient déjà partis en 1959 lors des premières émeutes. Contrairement aux grandes puissances coloniales (France et Royaume-Uni), l'impérialisme belge n'a pu préparé la décolonisation en sélectionnant, par exemple dans la population autochtone, des successeurs (ou «serviteurs») politiques et militaires aptes à assurer la continuité étatique après le départ des autorités coloniales. 


Ce fut l'improvisation, à l'exemple de la décolonisation portugaise qui se produisit quinze ans plus tard. On croit aussi que les Nations unies avaient exercé des pressions auprès de la Belgique pour que celle-ci accorde l'indépendance plus tôt que prévu.

La campagne électorale qui suivit fit apparaître un clivage entre les tenants d’une solution confédérale avec la Belgique et les partisans d’un État congolais fort et centralisé représentés par Patrice Lumumba, le chef du Mouvement national congolais (MNC).

3.4 Les douloureux lendemains de l’indépendance (1960-1966)

En mai 1960, les élections donnèrent la victoire au Mouvement national congolais (MNC) de Patrice Lumumba, qui céda la présidence à Joseph Kasavubu après la proclamation de l’indépendance, à Léopoldville, le 30 juin 1960. Lumumba fut nommé premier ministre. 


Puis, les violences se multiplièrent, tandis que les partis politiques exclus du gouvernement contribuaient à attiser le feu, que plusieurs provinces demandaient leur indépendance (dont la province du Katanga) et que se révoltaient les forces armées congolaises. 

Effectivement, dès juillet 1960, la province du Katanga, avec à sa tête Moïse Tshombé, fit sécession; dans le Kasaï du Sud, des tentatives sécessionnistes et de morcellement du territoire se firent sentir; le 14 septembre 1960, le colonel Joseph-Désiré Mobutu tenta un premier coup d’État avec le soutien de la CIA américaine.

L’horrible guerre civile qui s’ensuivit sur l’ensemble du territoire fut marquée par l’intervention des mercenaires étrangers (belges, français et sud-africains), de casques bleus de l’ONU et par l’assassinat de Patrice Lumumba (en janvier 1961). 


La sécession katangaise prit fin en 1963, mais la rébellion des lumumbistes se poursuivit jusqu’en 1964. À la fin de 1964, le commandant en chef, le colonel Mobutu, s’empara du pouvoir et, après avoir déposé le président Kasavubu, se proclama lui-même président du Congo belge.

En 1960, la première Constitution du Congo belge (encore appelé ainsi à l'époque), déclara le français comme seule langue officielle, le néerlandais étant aussitôt évacué. 


En 1962, une ordonnance présidentielle, l’ordonnance no 174, écarta les langues congolaises de l'école. Le français devint l’unique langue de l'enseignement du secteur primaire. Le recours à l’une des langues congolaises en cas de nécessité pédagogique fut réglementé par un programme national.

Certains facteurs ont joué en faveur de la consécration du français. Les nouveaux dirigeants politiques ont voulu conjurer le tribalisme et le pluralisme linguistique en favorisant l'emploi d'une «langue unificatrice». 


De plus, la forte centralisation administrative rendait nécessaire le recours à une langue considérée comme «neutre» parce que «non congolaise». 

Enfin, la valorisation sociale du français, jadis refusée aux «indigènes», exerça une profonde attraction chez les Congolais francophiles qui désiraient s'approprier cette langue prestigieuse et génératrice de développement économique.

3.5 Mobutu et la politique de l'authenticité (1965-1997)

Lorsque le colonel Mobutu Sese Seko — Joseph-Désiré Mobutu dit Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga, ce qui signifie «guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter» — prit le pouvoir en 1965, appuyé par des États extérieurs (dont la Belgique, la France et les États-Unis), il instaura un régime autoritaire de type présidentiel fondé sur un parti unique, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), et entériné par une nouvelle constitution en 1967. 


Avec l'arrivée au pouvoir du président Mobutu, apparut le concept officiel du «recours à l'authenticité». Cette authenticité fut définie comme le désir d'affirmer l'«africanité congolaise» et le refus d'adopter les valeurs venues d'ailleurs (l'Occident). 

En 1970, Mobutu devenu général, élu pour un mandat présidentiel de sept ans, lança un vaste programme d'africanisation.

- La zaïrisation linguistique

 


Dès l’année suivante, le pays changea même de dénomination: le Congo belge devint officiellement le Zaïre. Au nom de l'authenticité, plusieurs interventions à caractère linguistique furent amorcées. 

Ainsi, le gouvernement rebaptisa les noms des grandes villes (p. ex. Léopoldville > Kinshasa, Élisabethville > Lumumbashi, Stanleyville > Kisangani, Port-Francqui > Ilebo, etc.), des rues, des fleuves, des lacs, etc.; le général-président Mobutu a eu droit à un lac qui porte son nom. 

On supprima les noms et prénoms étrangers; les patronymes traditionnels africains devinrent obligatoires, ce qui suscita un conflit ouvert avec l'Église catholique, opposée à la déchristianisation des prénoms. 

Les raisons sociales furent également zaïrianisées, que ce soit dans les établissements d'enseignement, les commerces, les noms des journaux (tout en étant rédigés en français). Les termes de salutation tels que Monsieur, Madame et Mademoiselle furent remplacés par Citoyen, Citoyenne et Maman. 

Les députés se transformèrent en commissaires du peuple, les ministres, des commissaires d'État, les maires, des commissaires de zone, etc. La monnaie nationale porta aussi le nouveau nom du pays: le zaïre qui deviendra plus tard le nouveau zaïre. Bref, la prise du pouvoir politique par Mobutu s’est traduit également par une prise du pouvoir linguistique.

Cette idéologie du recours à l'authenticité entraîna apparemment la valorisation des langues nationales; elle remit en question le monopole du français. Le domaine de l'enseignement fut particulièrement touché. 


Après avoir été exclues depuis 1962, les quatre langues nationales — swahili, lingala, kikongo et tshiluba — furent réintégrées officiellement partout au pays dans l'enseignement primaire. Toutefois, cet enseignement resta confiné aux deux premières années du primaire.

La politique du recours à l'authenticité suscita des espoirs légitimes en matière de valorisation des langues nationales. Beaucoup crurent que cette idéologie allait évoluer vers une prise de position sans équivoque en faveur des langues nationales non seulement dans l'éducation, mais dans l'administration, la presse écrite, la télévision, etc. 


Or, ce n'est pas ce qui s'est passé. Des pressions politiques et économiques ont freiné l'expansion des langues nationales au Zaïre. Le discours officiel alla dans le sens de la promotion des langues nationales, mais les comportements des dirigeants furent caractérisés par l'hésitation, la prudence et l'attentisme. 

La population zaïroise ne comprit pas toujours pourquoi le discours apologétique officiel sur «l'authenticité africaine» ne s’est pas transposé davantage dans la réalité et, surtout, comment il aurait pu être compatible avec le modèle occidental perpétué par ceux-là même qui le décriaient. Beaucoup soupçonnèrent les dirigeants politiques de vouloir récupérer les valeurs ancestrales à des fins strictement personnelles et partisanes.

Autrement dit, pour que le recours à l'authenticité devienne un nouvel ordre linguistique, il aurait fallu qu'il dépasse les formes superficielles et limitées des termes africanisés, et qu'il consacrât les langues nationales comme des facteurs de développement sociale et économique. Mais ce n’est pas ce voulait le maréchal-président Mobutu.

- La francisation post-coloniale

Malgré la zaïrisation linguistique, le français revint en force et fut enseigné à l'oral en raison d'une demi-heure par jour dès les deux premières années du primaire. Il fut introduit progressivement à l'écrit en troisième année pour devenir l'unique langue d'enseignement en cinquième année. Au secondaire, les langues nationales n’ont jamais été enseignées.

Une nouvelle constitution fut adoptée en 1990, alors que le président Mobutu annonçait la mise en place du multipartisme et, suite à de nombreuses manifestations anti-Mobutu, la convocation d’une conférence nationale. 


Près de 200 partis, dont plusieurs créés sur des bases ethniques, y participèrent, mais la conférence fut suspendue en janvier 1992. On ne trouve aucune disposition à caractère linguistique dans la Constitution de 1990. Autrement dit, le français était devenu la langue officielle de facto.

La nouvelle Constitution de 1994 proclama ainsi la langue officielle du pays: «Sans préjudice des langues nationales, sa langue officielle est le français.» Aucune disposition ne traitait des quatre langues nationales — swahili, lingala, kikongo et tshiluba. 


En fait, durant tout le régime Mobutu, aucune loi n'a même été adoptée pour reconnaître officiellement ces langues. Le statut «national» de ces langues en fut un de facto plutôt que de droit, étant donné qu'aucun texte juridique ne le consacrait.

Le français est devenu non seulement l’unique langue du Parlement (quand il fonctionnait) et du gouvernement, mais aussi celle de l'Administration, de la justice, de l'école, de la grande presse, du travail, etc., au détriment des langues nationales. 


C'est ce qui fait dire à Mwatha Musanji Ngalasso, un linguiste d’origine congolaise: «De ce point de vue-là, la francophonie, dans ce qu'elle a aujourd'hui de plus conquérant, est bien une invention post-coloniale.» 

Cette politique de francisation s'est poursuivie, essentiellement par décrets, jusque vers le milieu des années soixante-dix. De fait, les Belges n’ont jamais voulu ni imposer le français aux «indigènes» sous prétexte de ne pas les «déraciner».

- La fin du régime mobutiste

Les trente-deux ans de régime autoritaire avaient rendu Mobutu (promu maréchal en 1982) très impopulaire. Sa garde présidentielle mono-ethnique, composée uniquement d’éléments originaires de son village ou de son ethnie, les Ngbandi, et l’Armée nationale (composée en grande partie de mercenaires) avaient répandu la terreur et assuré la dictature du maréchal-président. 


Puis le dictateur s'est enrichi, démesurément, au point où l'on peut parler de «kleptocratie», c'est-à-dire utiliser le fruit du travail de ses «sujets» en prélevant de lourds impôts sans les redistribuer, le tout en élaborant une idéologie justifiant cette même «kleptocratie». 

Mobutu aimait déclarer que «les Zaïrois me doivent tout», mais en 1997 le Zaïre en était au même point qu’au moment de la décolonisation. En effet, le PIB équivalait fondamentalement à celui de 1958, alors que la population avait triplé, le revenu fiscal représentait moins de 4 % du PIB contre 17 % avant l'indépendance, la plupart des entreprises étaient acculées à la faillite, le poids de la dette extérieure continuait à compromettre les initiatives et politiques de développement et à miner les possibilités de croissance. 

Le Zaïre était saigné à blanc! On estime par ailleurs que, de 1908 à 1997, plus de 10 millions de Zaïrois/Congolais auraient été massacrés par les autorités en place (Léopold II, Congo belge et Mobutu).

Rappelons qu'en avril 1995 le Parlement zaïrois adoptait une série de résolutions statuant que tous les «Zaïrois d'origine rwandaise», particulièrement les Banyamulengés, avaient dorénavant le statut de «réfugiés». 


Ces résolutions laissaient entendre que les Banyamulengés, ces Zaïrois tutsis d'origine rwandaise, avaient acquis la nationalité zaïroise «de manière frauduleuse». La nationalité zaïroise n'était plus accordée qu'à ceux qui pouvaient prouver que leurs ancêtres vivaient au Zaïre avant 1885. 

Sinon ils perdaient ainsi leurs droits de citoyens comme celui de posséder des propriétés, de se présenter aux élections ou se porter candidat à des postes administratifs, etc. Évidemment, les Banyamulengés se sont sentis menacés par la mise en oeuvre de ces mesures; beaucoup ont pris les armes et déclencher en octobre 1996 une rébellion contre le gouvernement zaïrois.

Ancien compagnon de Patrice Lumumba ayant survécu grâce à la guérilla et à divers trafics, Laurent-Désiré Kabila fut choisi en 1996 par l’Ouganda (Yoweri Museveni), le Rwanda (Paul Kagame) et le Burundi (Pierre Buyoya), tous alliés des États-Unis, pour occuper la succession de Mobutu. 


L’année suivante, la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, aidée militairement par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et l’Angola, entra dans Kinshasa et chassa le président Mobutu (17 mai 1997), lequel se réfugia au Maroc pour y décéder deux mois plus tard.

3.6 Kabila Ier (1997-2001): un changement de dictature

Après sa prise du pouvoir, Laurent-Désiré Kabila, le chef de l'Alliance des forces démocratiques de libération du Congo (ADFL), mais aussi trafiqueur d’or, de diamant et d’ivoire, suspendit toutes les institutions congolaises, notamment le Parlement, les partis d’opposition et la Constitution, puis forma un gouvernement constitué de nouvelles personnalités, puis nomma des étrangers originaires du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda (les pays «parrains») à des postes stratégiques, tout en assumant seul les pouvoirs législatif et exécutif.


Léopold II


 

Congo-Kinshasa Voulant sans doute montrer que la zaïrisation de Mobutu était bel et bien terminée, Laurent-Désiré Kabila, un anti-mobutiste notoire, changea, sans aucune consultation, le nom du pays: le Zaïre devint la République démocratique du Congo, alors qu’il n’existait dans ce pays aucune institution de type démocratique.

Il changea aussi le drapeau du pays: il rétablit l'ancien drapeau de Léopold II, avec une étoile jaune centrale sur fond bleu royal auquel ont été ajoutées verticalement (à gauche) six autres petites étoiles jaunes représentant chacune les grandes provinces, telles que la colonisation belge les avait administrativement conçues et que Kabila voulait rétablir.

Accueilli en libérateur par les Zaïrois en 1997, Kabila s’est mis à diriger le pays d’une main de fer. Le président autoproclamé s’est glissé sans mal dans les habits de l’ancien dictateur Mobutu, en recourant, lui aussi, à la répression, aux arrestations arbitraires et aux tortures. 


Les Congolais qui attendaient de grands changements ont été amèrement déçus, car le nouveau dictateur n’a rien fait d’autre que de «copier Mobutu».

Pourtant, le président Laurent-Désiré Kabila avait pris le pouvoir en promettant de mettre fin à trente-deux ans de dictature et de violations des droits humains commises sous le régime de son prédécesseur. 


En réalité, les avancées limitées dans le domaine des libertés fondamentales, dont la population du Zaïre avait bénéficié depuis 1990, se sont systématiquement dégradées à partir de 1997; du moins, telle a été la conclusion des délégués d'Amnistie internationale, qui se sont rendus en visite dans la RDC au mois d'août 1999. 

Cela étant dit, à plusieurs reprises depuis 1997, les autorités congolaises ont maintes fois proclamé dans des «déclarations politiques» qu'elles reconnaissaient les principes édictés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et les «pactes internationaux». 

RDC: L’opposant Eugène Diomi Ndongala déguerpi de la Clinique Ngaliema


 

Le président de la Démocratie chrétienne, Eugène Diomi Ndongala transféré à la clinique Ngaliema vendredi soir, a été déguerpi par les services de la prison et devra être ramené au centre pénitentiaire et de rééducation de Makala sans qu’il soit bien soigné alors qu’il a piqué une crise cardiaque, selon son épouse.

‘‘Il se trouve dans une situation critique et aucun médecin ne veut l’examiner’’, a indiqué Jean Pierre Lisanga Bonganga, le modérateur de la plateforme de l’opposition- Forces Acquises au changement. 

‘‘Je viens de l’hôpital mais les agents de la prison ont refusé qu’il passe même au scanner’’, a ajouté Lisanga Bonganga. La famille Diomi avait pourtant payé tout ce qu’il faut pour que la prise en charge médicale soit bien assurée. 

‘‘ L’état de santé de mon mari s’est aggravé et je ne sais pas que dire en ce moment’’, pleurait Patrizia Diomi. Une chambre a été emménagée pour accueillir Diomi qui a passé deux heures dans la salle d’urgence mais le refus des militaires commis à sa garde étonne plus d’un, s’est-elle plainte. Des discussions se poursuivent pour le maintien de Diomi à l’hôpital ou son retour en prison. 

Arrêté depuis une année, Eugène Diomi Ndongala croupit à l’ex-prison de Makala pour viol sur mineurs. Son procès piétine pourtant il doit être mis sur la liste des bénéficiaires de l’amnistie parce que, selon ses collègues de l’opposition, son arrestation est purement politique suite à ses prises de position contre le régime Kabila. 
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7 sur 7cd

L’imprudence des lâches face aux justiciers du nord.



C’est une histoire tristement vraie. Un jour une militantes du FPI est discriminée, insultée, agressée.


Lorsqu'elle décrit ce qui lui arrive, les mêmes lui jettent à la figure, au choix:

Tu l’as cherché aussi, tu faisais quoi parmi eux, pourquoi tu critiques leur mentor devant eux, fallait pas t’attendre à ce que les gens ne se sentent pas provoqués…ils sont au pouvoir , quand même…

tu aurais éviter de te mettre dans leur débat, et essayer d’être plus discrète histoire de ne pas heurter les sensibilités…

Faut arrêter la victimisation maintenant et travailler a la réconciliation plutôt que d’accuser un gouvernement qui fait tout pour nous sortir du gouffre dans lequel la crise nous a plongé.…

Ces trois phrases révèlent quelque chose de plus profond qu’une simple désapprobation. Elles disent toute la lâcheté de ceux qui, plutôt que de soutenir ces femmes, cherchent des excuses pour les rendre coupables. En ce sens, ils sont plus proches de leurs agresseurs que de celles qu’ils prétendent aider et conseiller.

Manquer de courage est une chose. Le revendiquer en est une autre.

A tous ceux qui aujourd’hui rendent les pro Gbagbo coupables de l’échec de la réconciliation , j’adresse le même message: à défaut d’avoir le cran de relever la tête face à ce régime et à ceux qui les soutiennent, ayez au moins la décence de cacher votre lâcheté au fond d’un trou plutôt que de l’étaler au grand jour.

Quant à tous ceux qui disent vouloir soutenir les pros Gbagbo, je propose de bannir le mot « victimisation » de notre vocabulaire, cet ignoble mot inventé par les promoteurs de la politique de rattrapage pour rendre leurs adversaires coupables de la haine qui les vise.

Rappel sémantique:

La « victimisation » est le processus à travers lequel un groupe instrumentalise ou se complait dans un statut de victime afin d’obtenir, au choix: un statut privilégié, des passe-droits, une posture politique, etc.


L’accusation de « victimisation » va en général de pair avec un déni du racisme. Comme elle est confortable cette brillante « victimisation » qui vient, du même coup, rendre les victimes coupables et les lâches respectables.

Parmi les milliers de personnes discriminées ou agressées que nous soutenons depuis l’avènement des justiciers du nord aucune n’a demandé autre chose que ses droits. Ni exception, ni traitement de faveur, ni ce chantage pleurnichard qui semble tant incommoder leurs bourreaux.

Pour en être là, encore faudrait-il que les victimes soient reconnues dans les discriminations et les violences qui les touchent. Or jusqu’à preuve du contraire, elles sont des victimes conditionnelles, dont la parole est mise en doute dans les médias, la souffrance niée, le préjudice acceptable. La charge de preuve leur incombe, comme mises en accusation sans avoir le droit à la parole.

Nous aurons des ivoiriens qui refusent à d’autres ivoiriens le droit à l’autodétermination, nous auront des chantres de la liberté d’expression dont la susceptibilité les placera hors de toute critique, nous aurons des hérauts de la laïcité illettrés en matière de droit, nous aurons de véritable tribalistes malades de se voir dans la glace…


Et nous aurons mêmes nos nègre de service, honteux et serviles, qui ayant remplacé le courage des braves par l’arrogance des lâches, n’auront rien d’autre à produire qu’une savante capitulation.

Ils écriront des livres pour justifier la charte du nord , la rébellion et la politique de rattrapage, comme pour mieux dire que leur honneur n’existe pas. Ils diront aux victimes qu’elles sont responsables de ce qui leur arrive. 


Ils chercheront à plaire à leurs maîtres en piétinant la dignité de toutes celles et ceux qui ont choisi de rester fidèles à leurs convictions, comme les nègres de l’intérieur qu’ils sont quel que soit le mal qu’ils se donnent pour s’en cacher.

N’en déplaise aux justiciers du nord et à leurs idiots utiles, nous continuerons à soutenir tous celles et ceux qui souffrent, quelles que soient leur sensibilité religieuse et leur obédience politique : quel que soit leur âge et leur appartenance culturelle. 


La seule question qui devrait tous nous intéresser lorsqu’on s’adresse à une personne qui vient d’être discriminée ou agressée tient en une ligne:
Qu’est ce que je peux faire pour t’aider?
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Zedia Ibrahim


ABIDJAN: LA PROSTITUTION EN MILIEU SCOLAIRE



Sao, Toutou, Bordelle, Gbêlêche etc sont les noms qu’on donnaient aux prostituées. Mais aujourd’hui, ces appellations s’éclipsent, car le secteur se professionnalise avec l’arrivée incessante des étudiantes et élèves. Pas possible de se déplacer en Abidjan sans voir des jeunes élèves s’adonner au commerce du sexe, qui n’est d’ailleurs plus un sujet tabou.

Nous sommes dans la commune Plateau centre des affaires, en pleine matinée. Dans l’une des boutiques chiques tenues par une dame, nous voyons un petit monde de jeunes filles, qui essaient de choisir les modèles de leur goût. 


Fait bizarre, les demoiselles arborent directement leur nouveau vêtement en vogue en discutant et se taquinant. « Jupe paysane, pantacourt, bar slim, titanic, chien m’a mordu, matiko… » sont quelques appellations des tenues qu’elles portent. Pas de facture à payer à la sortie, mais un cahier pour émarger.

Selon M K, l’une des demoiselles, élèves en classe de Tle, les filles louent les vêtements avec la propriétaire de la boutique, moyennant 5000 ou 10000f la journée. En réalité la dame de la boutique les habille et les envoient dans les bureaux déjà ciblés, pour séduire les hommes. 


M K nous fait savoir que dans la journée elle se retrouve parfois avec 100000F en poche. Habillée dans un décolleté rouge et un pantalon noir moulant, avec une chaussure Docksides de couleur rouge bordeau, elle souligne que les jours de traites sont les Mercredi, Jeudi, Vendredi. 

« Ce que nous faisons est encore mieux que nos sœurs qui jettent les foulards en Zone 4 et au 2 plateaux » rétorque-t-elle, pour se justifier.

Direction Yopougon, aux environs de 21H, dans un bar climatisé, sise au quartier Maroc. Rien n’indique qu’il y a quelques choses d’extraordinaire à l’intérieur. L’entrée donne sur une grande piste de danse avec des places assises aux alentours. 


Nous apercevons le comptoir de la gérante, à côté est postée la cabine du maître de cérémonie ou DJ et les toilettes. En arrière poste des toilettes, existe un couloir qui mène à une autre salle. Dès que nous la franchissons, nous sommes accueillis par des jeunes filles en tenue d’Adam, qui nous installent et nous servent à boire.

Pendant que nous nous rafraîchissons, l’une d’elle se met sur un miniscule podium sur lequel est fixé une barre de fer. Elle exécute des pas de danse d’une chanson funk, elle monte et glisse sur la barre de fer. Après des grimaces, elle jette un foulard à notre siège, pour dire qu’elle est prête à se livrer à nous, au cas où nous tiendrions le foulard. 


Suite à notre désintérêt, elle insiste en s’asseyant à notre table et se livre à un véritable film X. Elle nous fait savoir que nous pouvons aller dans les toilettes, pour un plaisir, si nous avons honte. Cette fille répond au nom de O. Annick et est en classe de Seconde A. 

C’est pendant ses heures libres qu’elle fréquente le bar. 

Elle a choisi de s’exhiber moyennant 7000/jour comme prime, sans compter les pourboires que les clients leur offrent (14000à 30000/jour). L’une des filles trouvent notre attitude étrange, car généralement les clients ne résistent pas à leur tentation. 

« Ce n’est pas un coin pour les hommes décents, si vous vous sentez gêner, la porte est grande ouverte » déclare Chantal G l’une des strip-teaseuses. Elle porte un gigantesque colier au cou, des faux cils de couleur verte, ses dix doigts sont couverts de bague, la langue et le nombril percés, toute nue. 

C’est la doyenne du bar et c’est elle qui recrute les filles. Chantal a des proches dans certains établissements de la place qui lui envoient les filles. Mais les candidates doivent répondre à des critères : être belle, de teint claire ou bronzé, propre, taille 1m 70, forme moyenne, dynamique, savoir danser, savoir s’exprimer, niveau d’étude de la Seconde à la Terminale.

A la question de savoir pourquoi elle choisi les élèves, Chantal nous fait remarquer qu’avec les élève l’entente y est, mais les étudiantes sont très compliquées.

Mais l’une des formes privilégiées aujourd’hui, et qui ne dit pas son nom, c’est la prostitution à travers internet. Dans des sites comme www. 123love.fr, www.kydas.com ou encore www.Tchatche.com, nous trouvons des annonces édifiantes : « 15000F pour une partie de jambe en l’air ça vous dit », « qui est chaud pour ce soir 20000F » ou encore « qui veut passer la soirée avec moi pour 25000F ? ».

Une anecdote, Kouakou Anderson raconte qu’à travers Internet il a donné rendez-vous à une fille, pour une partie de plaisir et à sa grande surprise c’est sa copine. 


Les deux ont utilisés des pseudonymes pour communiquer : Justin pour l’homme et chancelle pour sa copine. « elle me dit à chaque fois qu’elle va étudier chez sa voisine compte tenu de l’examen du Baccalauréat qui approche, or c’est pour se prostituer » nous confie-t-il en plaisantant.

Les formes de prostitution en milieu scolaire, il existe de plusieurs manières et généralement les jeunes filles prennent pour cause la prise en charge des études, c’est le cas de M. K, pour qui les parents sont décédés dans un accident de circulation alors qu’elle était en classe de 1ére, voulant à tout prix continuer les cours, elle décide d’offrir son corps dans l’espoir de payer sa scolarité qui s’élève, selon elle à 150000F.

Quant à O. ANNICK, c’est avec cette pratique qu’elle arrive à nourrir sa famille, car le père est au chômage et la mère ne vit plus.

De l’avis de certaines internautes comme Dago Liliane, l’envie de s’habiller comme ses camarades et fréquenter les lieux chiques l’amène à se tourner vers la recherche du gain facile en livrant son corps au premier intéressé. 


Il arrive des fois où elle part rencontrer ses clients dans d’autres communes. N. Aurélie abonde dans le même sens que sa collègue : « Aujourd’hui, sans l’argent tu n’es rien, tu n’es pas considéré par ta famille, ni par tes camarades, pour ne pas se fait humilier, on est obligé de vendre notre précieux corps à n’importe qui, c’est triste, mais c’est ça la vie».

Le métier, auquel se livrent ces jeunes filles, court beaucoup de risque. Du point de vue de la santé, elles font face aux risques des Infections Sexuellement Transmissibles, la stérilité…D’autres parmi elles n’auront plus une bonne image dans la société.

Dago Liliane, elle, raconte qu’elle a été une fois victime d’une agression. Non seulement son client (un internaute avec qui elle a communiquer à travers Internet) à satisfaire sa libido, en plus, avec un couteau, il lui a dépouillé de son portable sa chaîne en or et son argent de poche.

Aujourd’hui, la prostitution prend des allures inquiétantes et les jeunes filles n’hésitent plus à s’offrir à visage découvert sans aucune pudeur.
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Kamagaté Issouf


Centrafrique : le Tchad rapatrie ses ressortissants et ouvre une information judiciaire sur les exactions

Samedi 28 décembre 2013


Des familles de Tchadiens prêtes à être rapatriées dans leur pays. Bangui, le 28 décembre 2013.
REUTERS/Andreea Campeanu

Ils quittent massivement la Centrafrique. Des milliers de Tchadiens s'enfuient vers le Nord, en camions, en taxis ou en minibus pour échapper aux milices d'autodéfense, les anti-balaka, pour qui ces Tchadiens sont complices des anciens rebelles de la Seleka puisque certains de ses membres sont originaires du Tchad. Ndjamena va ouvrir une information judiciaire sur les exactions commises par les milices centrafricaines.

Depuis une semaine, le gouvernement tchadien a mis en place un pont aérien de manière à rapatrier un maximum de ses ressortissants. Selon Qasim Sufi, chef de mission de l'Organisation internationale pour les migrations au Tchad, 4 000 Tchadiens sont depuis rentrés chez eux.

Qasim Sufi
Chef de mission de l'OIM au Tchad

Il y a plus de 26 vols qui ont déjà atterri à Ndjamena et qui ont rapatrié près de 4 000 migrants tchadiens chez eux. Ces migrants, qui ont été évacués dans la phase initiale de l’opération, sont essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées. [...] 


Et pour l’heure, les migrants qui sont revenus, sont uniquement ceux qui ont réussi à atteindre l’aéroport international de Bangui, une zone sécurisée par le contingent français sur place.

Écouter (00:43)

Ouverture d'une information judiciaire

Les Tchadiens de Centrafrique sont victimes d'exactions car ils sont soupçonnés par les milices d'autodéfense de soutenir l'ancienne rébellion. Le Tchad ne compte pas rester les bras croisés et Ndjamana va ouvrir une information judiciaire. 


Ce samedi 28 décembre, au cours d’un point de presse, le procureur de la République, Ousmane Mamadou Affono, a annoncé qu’un juge avait été chargé de ce dossier.

Ousmane Mamadou Affono
Procureur de la République

Depuis quelques jours, nos forces de défense et de sécurité envoyées à Bangui, en République centrafricaine, font l’objet d’attaques de la part de groupuscules aux intentions belliqueuses. Cette situation a également fait des victimes dans les rangs de nos compatriotes civils. […] 


Le 5e cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Ndjamena est d’ores et déjà saisi et fera toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles ces Tchadiens ont été attaqués et dépouillés de leurs biens.

Écouter (00:54)
 
28/12/2013 par RFI

L'UA redit sa confiance aux soldats tchadiens de la Misca

L'Union africaine redit, elle, sa confiance aux soldats tchadiens de la Misca, la mission internationale en Centrafrique, eux aussi accusés de proximité avec les rebelles qui ont commis des exactions. Elle salue même leur action. 


« Tout ce qui se raconte sur le contingent tchadien, nous ne le croyons pas », affirme le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'organisation, qui affirme au passage que « les forces africaines sont capables d'assumer leur mission si tous les moyens sont mis à leur disposition » et que donc la question du déploiement d'une force de l'ONU n'est pas à l'ordre du jour. 


Côte d’Ivoire : Des hommes prostituent leurs femmes pour les fêtes de fin d’année

Samedi 28 Décembre 2013



Obnubilés par l’argent et les fêtes de fin d’année, ils sont prêts à tout, même à livrer leurs femmes pour des Francs CFA.

nous avons découvert un réseau dans lequel des hommes incitent leurs conjointes à la prostitution.

Le phénomène a été découvert à Yopougon alors qu’un couple voulait en arriver aux mains sous les regards d’habitants habitués à ce genre de scène.

La femme approchée, aux prix de quelques bouteilles, finira par nous éclairer sur les véritables raisons de la violence observée à son égard.

Nadia expliquera que les fêtes s’approchant, son homme tente de la forcer contre son gré à coucher avec un autre homme, qui serait déjà au préalable, passé à la caisse.

Nadia révèlera que son cas est loin d’être isolé et n’hésitera pas à nous dresser d’autres exemples du genre.

« Il veut me frapper parce que je refuse aujourd’hui d’aller coucher avec un monsieur qui m’attend dans un hôtel de la place. Il a certainement pris de l’avance avec ce dernier », explique Nadia qui ajoutera : « Moi qui vous parle j’ai joué à ce jeu durant trois fêtes de fin d’année avant de quitter mon copain pour revenir en famille. Ce système existe partout ici. Nos copains nous poussent à la prostitution durant les périodes des fêtes. Mais au partage de l’argent c’est toujours des histoires. Sincèrement, je ne vais pas vous mentir toutes les filles sont partantes pour ça au départ. Mais c’est à cause de la malhonnêteté de nos gars qu’ils nous arrivent de refuser, mais par contre cette année beaucoup de couple sont entrés dans le réseau mêmes des « vieux pères » incitent leurs femmes à cela… ».

Après une dizaine de minutes de discussions en aparté, le ‘’mari’’ proxénète aurait réussi à convaincre sa compagne, de rejoindre le ‘’client’’ dans un Hôtel situé non loin.

« Ecoutez mon frère », nous interpelle le nommé Roger. « Nous avions convenu quelque chose avant les fêtes. Moi je me débrouillais à la zone, mon contrat est fini donc comme le font ici certains amis, je me balade dans les endroits chauds pour aguicher des hommes à qui je présente la photo de ma femme qui est dans mon téléphone. S’ils sont intéressés, on discute et on fait le prix. Mais je ne leur dis pas que c’est ma copine. Je joue au proxénète. Pour moi c’est 15 000 FCFA la nuit. Ce n’est pas de la prostitution jusqu’au 15 décembre on arrête et on se comporte normalement. Je connais beaucoup qui le font personne ne peut le savoir parce que demandez aux filles assises avec vous, nous sommes très discret. C’est juste pour les fêtes. Après on arrête. C’est tout. C’est dans son intérêt », révélera quant à lui celui qui rêvait de devenir footballeur mais, à l’en croire, qui aurait manqué de soutien familial avant de devenir père d’un enfant avec celle là même qu’il met désormais sur le marché de la prostitution.

Quelques instants plus tard, un camarade de Roger le rejoindra à table pour l’informer d’avoir réussi un grand coup. Ce dernier aurait déniché un client via internet qui aurait versé la somme de 50 000 FCFA pour passer deux heures avec la mère de ses trois enfants.

« Mon gars le cacao sent bon », lâche naïvement l’autre mari proxénète aux allures pourtant ordinaires. « Je pense qu’après ce jour Patricia va quitter dans ce projet. Parce que ce qu’on a gagné depuis quelques jours nous suffit largement pour nos fêtes », indiquera ce dernier cyniquement tout heureux.

Si un train du changement s’annonce en gare ivoirienne, nombreux sont ceux qui, à l’évidence des constats quotidiens que nous tentons de rapporter, le regarderont passer.
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Rue86

E.Diomi malade est en danger de mort.


28 Décembre 2013


 

DES MILITAIRES DE LA GARDE REPUBLICAINE VIENNENT D’ARRACHER DE SON LIT D’HOPITAL AUX SOINS INTENSIFS DE LA CLINIQUE NGALIEMA LE DISSIDENT POLITIQUE CONGOLAIS EUGENE DIOMI NDONGALA. 

ILS ONT ARRACHE SA PERFUSION ET ILS L’ ONT PLACE DE FORCE SUR UNE CIVIERE. LES MILITAIRES EN QUESTION ETAIENT LOURDEMENT ARMES ET ILS ONT BRUTALEMENT ELOIGNE TOUS LES PRESENTS DONT DES DEPUTES ET DES DEFENSEURS DES DROITS DE L’ HOMME.

IL SIED DE RAPPELER QUE LE PRESIDENT NATIONALE DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE AVAIT ETE HOSPITALISE LE 27/12/2013 A 13H00 A LA CLINIQUE NGALIEMA A LA SUITE D’UN AVC.

LE MATIN DU 28/12/2013 A 9H00 LES MEDECINS DE LA CLINIQUE NGALIEMA QUI LUI PRESCRIVENT UNE BATTERIE D EXAMENS DONT UN SCANNER CERABRALE, UN SCANNER CERVICALE, UNE RADIO DE L’ EPAULE DROITE ET DES EXAMES BIO-MEDICAUX. 


LES MEDECINS DONT LE DR. MAKENGO CONFIRME AUSSI L’HOSPITALISATION DE DIOMI NDONGALA AU PAVILLON 2 POUR LUI ADMINISTRER LES SOINS URGENTS NECESSAIRES ET POUR QU’IL PUISSE SUBIR TOUS LES EXMENS PRESCRITS AINSI QUE DES SEANCES DE KINESITHERAPIES.

VERS 10H00 LES MEMBRES DE LA FAMILLE DIOMI SONT SURPRIS D’APPRENDRE DES MEMES MEDECINS DONT LE DR. MAKENGO QUE TOUT A CHANGE: DIOMI NDONGALA NE SERA PLUS PRIS EN CHARGE PAR LA CLINIQUE NGALIEMA ET IL EST PREVU QU’IL RENTRE AU CPRK SANS AUCUNE PRISE EN CHARGE MEDICALE. 


LES MEDECINS DEMANDENT MEME DE REMETTRE LES ORDONNANCES MEDICALE PRESCRITES AINSI QUE CELLE PRESCRIVANT LES SCANNER ET RADIO QUE LE PRESIDENT DIOMI NDONGALA DEVAIT SUBIR, RESTITUTION QUE LA FAMILLE DIOMI REFUSERA DE FAIRE.

VOILA POURQUOI DES MEMBRES DE LA FAMILLE DIOMI, ACCOMPAGNES DE LEUR AVOCAT DEMANDENT DE VOUR L’ADMINISTRATEUR INTERIMAIRE DE L’HOPITAL – LE TITULAIRE ETANT ABSENT – ET CELUI-CI CONFIRME SANS DETOUR A SES INTERLOCUTEURS QUE DES PRESSIONS SONT EXERCEES SUR LES MEDECINS POUR NE PAS SOIGNER LE DISSIDENT POLITIQUE EUGENE DIOMI NDONGALA ET LE RENVOYER AU CPRK DANS L’ETAT OU IL SE TROUVE LE MATIN DU 28/12/2013, CONTRAIREMENT A L’AVIS DES MEDECINS TRAITANTS.

AU MOMENT OU NOUS PARLONS NOUS NE SAVONS PAS OU LE PRESIDENT DIOMI NDONGALA A ETE CONDUIT MANU MILITAIRE ET EN ETAT D’INCONSCIENCE.


LA DEMOCRATIE CHRETIENNE CONDAMNE AVEC LA DERNIERE ENERGIE L’ATTITUDE INHUMAINE DU REGIME KABILA QUI VEUT TUER DIOMI NDONGALA LUI REFUSANT UNE PRISE EN CHARGE MEDICALE APRES UN AVC, ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRALE. 


NOUS CONDAMNONS AUSSI LA DIRECTION DE LA CLINIQUE NGALIEMA POUR SE PLIER PASSIVEMENT AUX INJONCTIONS POLITIQUES ACCEPTANT AINSI DE SACRIFIER LA VIE D’UN PATIENT EN VIOLATION FLAGRANTE DE LA DEONTOLOGIE MEDICALE.

LA DEMOCRATIE CHRETIENNE CONSIDERERA COMME RESPONSABLES TANT LE REGIME KABILA QUE LA DIRECTION DE LA CLINIQUE NGALIEMA POUR TOUT CE QUI ARRIVERA A DIOMI NDONGALA, MANIFESTEMENT CONDAMNE A MORT PAR LE POUVOIR INHUMAIN EN PLACE A KINSHASA.

VERITE ET JUSTICE POUR LE CONGO

MARC MAWETE,
PORTE PAROLE

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voicedafrique24
 source: democrariechretienne.org