lundi 14 juillet 2014

Nord-Kivu : la population dit «non au cycle d’amnistie et d’intégration des rebelles du M23 et d’autres groupes armés locaux»

le 12 juillet 2014



La population du Nord-Kivu reste campée sur son « non au cycle d’amnistie et d’intégration des rebelles du M23 ainsi que d’autres groupes armés locaux » qui fait partie de ses « 10 attentes face à la crise actuelle » contenues dans un « résumé » du gouverneur Julien Paluku présenté aux délégués du Conseil de sécurité des Nations Unies de passage dans la ville de Goma.

« Le peuple congolais et surtout celui de la province du Nord-Kivu apprécie à juste titre l’engagement des Nations Unies en République Démocratique du Congo, à travers la MONUSCO et sa Brigade d’intervention déjà à l’œuvre aux côtés des FARDC pour accomplir sa mission définie dans la Résolution 2098 du 28 mars 2013 du Conseil de Sécurité de l’ONU, celle de neutraliser toutes les forces négatives opérant à l’Est de la RDC », a-t-il déclaré.

Il a fait à leur intention un exposé s’articulant sur quatre points essentiels : quelques repères historiques de la guerre au Kivu; les efforts fournis au niveau national pour la recherche de la paix; les conséquences de la guerre du M23 et les menaces pour la Province du Nord-Kivu; les attentes de la population du Nord-Kivu vis-à-vis de la Communauté internationale.

Parmi les repères historiques, il a sélectionné notamment la présence de l’ADF/NALU (rébellion ougandaise) à l’Est du Zaïre en Territoire de Beni (1986), le conflit interethnique à Walikale et Masisi (1993), l’accueil des milliers des réfugiés Hutu rwandais en RDC fuyant le nouveau régime FPR qui s’installait au Rwanda (1994, ce qui est à la base du phénomène FDLR actuel), la guerre dite de « libération » menée par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo (Zaïre) «AFDL» qui se déclencha à Lemera (Sud-Kivu, en 1996).

Avant de quitter Goma pour Kigali au Rwanda en octobre 2013, les membres du Conseil de Sécurité ont encouragé les Congolais à s’approprier le processus de paix initié par l’Accord d’Addis-Abeba.

Les 10 attentes de la population

1.Non à la balkanisation de la République Démocratique du Congo;


2.Non à l’agression de la République Démocratique du Congo;


3.Cessation immédiate des pourparlers de Kampala, qu’il y ait accord ou pas;


4.Actions militaires conjointes FARDC-Brigade d’Intervention/MONUSCO contre le M23 et Alliés afin de libérer définitivement les populations en zone sous contrôle de la rébellion;


5.Actions militaires bilatérales ou unilatérales FARDC-Brigade d’Intervention/MONUSCO contre les groupes armés locaux et étrangers opérant à l’Est de la RDC;


6.Strict respect de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba par les parties signataires, seul espoir de stabilisation durable de la Région des Grands Lacs;


7.Strict respect des Accords Tripartites et Modalités Pratiques de Rapatriement des Réfugiés signés entre RDC-RWANDA-HCR d’une part et RDC-OUGANDA-HCR d’autre part;


8.Non à l’envahissement du territoire congolais par des populations rwandaises et ougandaises déjà visibles en Territoire de Rutshuru, zone contrôlée par le M23 et Alliés, sous prétexte qu’il s’agit des retournés volontaires parmi les réfugiés congolais vivant au Rwanda et en Ouganda;


9.Non au cycle d’amnistie et d’intégration des rebelles du M23 ainsi que d’autres groupes armés locaux ;


10.Non à l’impunité des crimes et autres formes d’exactions commises sur les populations civiles et vulnérables dans la Région des Grands Lacs.

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Angelo Mobteli
Le Potentiel 

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