le 02-07-2014
Parade de l'armée de la République démocratique du Congo pour le 54ème anniversaire de l'indépendance, à Goma, le 30 juin 2014.
En République démocratique du Congo, l'Eglise catholique souhaite que l'élection présidentielle de 2016 soit l'occasion d'une transition véritablement démocratique et exhorte le président Kabila à s'effacer du pouvoir à cette date.
Les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo, réunis la semaine dernière en assemblée plénière, ont rédigé un message très ferme à l'égard des autorités et de la commission électorale à l'occasion du 54e anniversaire de l'indépendance du Congo.
La déclaration, qui a été rendue publique au lendemain de la célébration du 54ème anniversaire de l'indépendance, avait pour thème « Protégeons notre nation ».
« Protéger la nation, c’est bâtir un Congo plus beau qu’avant, ramener la paix, défendre, promouvoir les droits, la dignité, le bien être des Congolais », affirme les évêques dans leur déclaration.
« Protéger la nation, c’est aussi valoriser nos ressources naturelles, et ne pas les aliéner, c’est également consolider la démocratie en organisant des élections libres, crédibles et transparentes », poursuivent les signataires.
La Cenco favorable à un scrutin direct
La conférence épiscopale n'en est pas à sa première mise en garde. La Cenco avait été l'une des premières organisations à dénoncer les irrégularités lors des élections de novembre 2011 avec sa mission d'observation.
« Nous désapprouvons tout mode de scrutin qui priverait le peuple de son droit de désigner ses gouvernants et de participer directement à la gestion de la cité ».
Les évêques disent donc - comme en février dernier - soutenir les élections des députés provinciaux et même des maires et des bourgmestres par mode de scrutin direct, prenant ainsi le contrepied du gouvernement qui envisage quant à lui, officiellement pour des raisons financières, de passer au mode de scrutin indirect pour certaines élections.
L'article 220 et la réélection de Jospeh Kabila
« Protéger la nation, c’est respecter la loi fondamentale, le socle de la Nation » stipule la déclration épiscopale.
Il n’est pas question aujourd’hui, selon les évêques, de toucher à l'article 220 et aux autres articles verrouillés par la Constitution qui limitent notamment le nombre de mandats du président.
« Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’Article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel », explique l’abbé Santedi, secrétaire général de la CENCO. Cette disposition constitutionnelle traduit et protège les options fondamentales relatives à la nature de l’état congolais qui est une république et non une monarchie. »
Le pouvoir au Congo « ne peut être ni personnalisé, ni absolu et non redevable devant personne » ajoute le texte.
C'est donc en véritable protecteur de la Nation que se pose la Conférence épiscopale qui lance un appel pressant à toute la classe politique pour tenter de trouver « un consensus aussi large que possible » dans le respect de la Constitution.
« Pour un avenir meilleur de la Nation, l’Eglise catholique utilisera des moyens appropriés pour sensibiliser la population », prévient la Cenco, de sorte que « le peuple congolais ne (soit) pas être pris en otage par des pratiques politiciennes qui sacrifient l’intérêt supérieur de la Nation ».
Parade de l'armée de la République démocratique du Congo pour le 54ème anniversaire de l'indépendance, à Goma, le 30 juin 2014.
En République démocratique du Congo, l'Eglise catholique souhaite que l'élection présidentielle de 2016 soit l'occasion d'une transition véritablement démocratique et exhorte le président Kabila à s'effacer du pouvoir à cette date.
Les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo, réunis la semaine dernière en assemblée plénière, ont rédigé un message très ferme à l'égard des autorités et de la commission électorale à l'occasion du 54e anniversaire de l'indépendance du Congo.
La déclaration, qui a été rendue publique au lendemain de la célébration du 54ème anniversaire de l'indépendance, avait pour thème « Protégeons notre nation ».
« Protéger la nation, c’est bâtir un Congo plus beau qu’avant, ramener la paix, défendre, promouvoir les droits, la dignité, le bien être des Congolais », affirme les évêques dans leur déclaration.
« Protéger la nation, c’est aussi valoriser nos ressources naturelles, et ne pas les aliéner, c’est également consolider la démocratie en organisant des élections libres, crédibles et transparentes », poursuivent les signataires.
La Cenco favorable à un scrutin direct
La conférence épiscopale n'en est pas à sa première mise en garde. La Cenco avait été l'une des premières organisations à dénoncer les irrégularités lors des élections de novembre 2011 avec sa mission d'observation.
« Nous désapprouvons tout mode de scrutin qui priverait le peuple de son droit de désigner ses gouvernants et de participer directement à la gestion de la cité ».
Les évêques disent donc - comme en février dernier - soutenir les élections des députés provinciaux et même des maires et des bourgmestres par mode de scrutin direct, prenant ainsi le contrepied du gouvernement qui envisage quant à lui, officiellement pour des raisons financières, de passer au mode de scrutin indirect pour certaines élections.
L'article 220 et la réélection de Jospeh Kabila
« Protéger la nation, c’est respecter la loi fondamentale, le socle de la Nation » stipule la déclration épiscopale.
Il n’est pas question aujourd’hui, selon les évêques, de toucher à l'article 220 et aux autres articles verrouillés par la Constitution qui limitent notamment le nombre de mandats du président.
« Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’Article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel », explique l’abbé Santedi, secrétaire général de la CENCO. Cette disposition constitutionnelle traduit et protège les options fondamentales relatives à la nature de l’état congolais qui est une république et non une monarchie. »
Le pouvoir au Congo « ne peut être ni personnalisé, ni absolu et non redevable devant personne » ajoute le texte.
C'est donc en véritable protecteur de la Nation que se pose la Conférence épiscopale qui lance un appel pressant à toute la classe politique pour tenter de trouver « un consensus aussi large que possible » dans le respect de la Constitution.
« Pour un avenir meilleur de la Nation, l’Eglise catholique utilisera des moyens appropriés pour sensibiliser la population », prévient la Cenco, de sorte que « le peuple congolais ne (soit) pas être pris en otage par des pratiques politiciennes qui sacrifient l’intérêt supérieur de la Nation ».
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