mercredi 6 août 2014
L’année 2016 en République Démocratique du Congo est annoncée pour être une année à haut risque.
Le président Joseph Kabila et les « dignitaires » de son régime tiennent fermement à se maintenir au pouvoir, et des manœuvres sont en cours pour vider les élections annoncées de leur utilité démocratique.
La Constitution qui, pourtant, limite le mandat présidentiel à 5 ans une seule fois renouvelable (articles 70 et 220) peut à tout moment être modifiée, la corruption, les fraudes électorales et la violence armée, devant servir à faire passer la décision.
Il est pourtant encore possible que les Congolais, en tant que peuple, prennent le contrôle des enjeux de 2016 en dépit des manœuvres des dirigeants actuels.
Trois exigences, au moins, peuvent permettre d’amener Joseph Kabila et ses proches à se soumettre aux limites imposées par la Constitution actuelle et se conformer au droit du peuple congolais à choisir librement son président et ses dirigeants en 2016.
Malheureusement pour la souveraineté du Congo, une partie des enjeux de 2016, dans ce scénario, devra se jouer en dehors du cadre strictement national, avec tous les risques que comporte ce genre de démarches à l’étranger en termes d’agendas cachés[1].
Première exigence : Faire désarmer la Garde républicaine. Le président Joseph Kabila mise sur cette unité (environ 15 mille hommes) dont les membres ont lié leur sort au sien[2] et qui font l’objet d’une hyper-militarisation par rapport aux autres unités de l’armée nationale[3].
S’il parvient à faire modifier la Constitution, ce qui est au centre de son lobbying auprès de Barack Obama[4], il se retrouvera, en 2016, face à des adversaires politiques totalement vulnérables, luttant à mains nues contre un régime militaire, comme en 2011.
Au bout de quelques massacres, comme à Ndjili en décembre 2011[5], les responsables de l’opposition seront obligés d’appeler la population à rentrer à la maison. Le Raïs aura obtenu son maintien au pouvoir grâce à ces bataillons de l’armée que ses adversaires politiques n’ont pas.
Le désarmement de la Garde républicaine et le cantonnement de ses membres avant l’élection de 2016 peuvent être obtenus si l’opposition et la société civile congolaise mènent activement des démarches auprès des pays à même de peser sur les votes au Conseil de sécurité de l’ONU.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y en a 5 : les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni et la Chine.
Dans le cas du Congo, les Congolais peuvent cibler principalement les Américains et les Français pour un ensemble de raisons historiques et géopolitiques qu’on ne saurait développer dans un article aussi court.
Washington et Paris sont les deux puissances qui, sur un dossier comme celui-là, disposent des meilleurs atouts par rapport aux trois autres du cercle fermé des Cinq membres permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mais, en cas de réticence des Américains et des Français, les Congolais ne devraient pas hésiter à cibler les diplomates d’autres puissances, notamment ceux des puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – les BRIC) pour obtenir un projet de Résolution à l’ONU visant au désarmement de la Garde républicaine.
Une telle Résolution, si elle devait être adoptée, serait assez facile à exécuter puisque l’ONU dispose déjà de 17 mille casques bleus au Congo dans le cadre de la Monusco[6], une force qui devrait être renforcée par des contingents destinés à sécuriser l’élection de 2016.
Deuxième exigence : Répertorier, localiser et évaluer les patrimoines de Joseph Kabila, de ses proches et des dignitaires du régime ; au pays et à l’étranger[7], et les mettre sous surveillance d’ici à 2016.
Ils pourront être gelés, en cas de troubles, voire saisis pour permettre au prochain président d’indemniser les victimes de la répression et leurs familles.
Les victimes de la répression de 2006 et celles de 2011 n’ont jamais été indemnisées. Celles de 2016 devraient bénéficier de garanties longtemps avant le début d’un scrutin annoncé pour être émaillé de violences.
Troisième exigence : Désarmer et renvoyer dans leurs pays les agents rwandais et ougandais dont Kabila pourrait se servir contre ses opposants.
C’est un secret de polichinelle, mais les présidents Kagame du Rwanda et Museveni d’Ouganda disposent d’un trop grand nombre d’agents au Congo[8] sur qui repose, en grande partie, le régime de Joseph Kabila[9].
Un avion en provenance de Kigali en a encore déposé 302 à l’aéroport de N’dolo, à Kinshasa, dans la nuit du 7 au 8 juin 2014[10].
Pour les présidents Kagame et Museveni, le maintien de Joseph Kabila au pouvoir au-delà de 2016 est une question de vie ou de mort[11].
Les deux dictateurs ne peuvent pas se passer de la manne financière qu’ils tirent du pillage de l’Est du Congo[12]. Un autre président, démocratiquement élu par le peuple congolais, sera obligé de reprendre le contrôle des ressources minières de l’Est du Congo, ce qui devrait mettre les agents de Kagame et de Museveni sur la paille.
Sauf que ces agents représentent un danger permanent pour la population congolaise. En cas d’infraction, ils repartent dans leurs pays et ne peuvent pas être poursuivis devant les cours et tribunaux congolais. Le gouvernement rwandais refuse d’extrader ses nationaux qui ont commis des crimes au Congo[13].
Si l’opposition congolaise et la société civile obtiennent le départ de ces agents avant le scrutin de 2016, et une rigoureuse surveillance des aéroports et des frontières communes avec les deux pays[14], un grand pas aura été franchi pour sauver 2016.
Ces trois exigences, malheureusement pour la souveraineté du Congo, amèneront les Congolais à devoir jouer une partie des enjeux de 2016 en dehors du Congo.
Il est impossible de faire geler les avoirs des dignitaires du régime de Kabila sans passer par la « communauté internationale », même lorsqu’on désapprouve le rôle de celle-ci au Congo.
Seules les grandes puissances (dont au moins trois : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, et des structures comme l’Union européenne) ont la capacité de geler, voire de saisir les avoirs des individus qui misent sur la violence contre la population pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.
Quant au renvoi des agents rwandais et ougandais dans leurs pays, seules des personnalités comme Barack Obama peuvent exiger de Kagame et Museveni qu’ils retirent du Congo les hommes qu’ils y ont envoyés pour servir le régime de Joseph Kabila.
Les Américains, même s’ils ne peuvent jamais l’avouer publiquement, doivent déjà disposer de renseignements fiables sur le nombre exact de ces agents. Ils seront parmi les rares à pouvoir disposer d’assez de moyens pour vérifier que ces agents étrangers ont effectivement quitté le sol congolais.
Mais la demande auprès du président Obama doit émaner du fond des couches de la société congolaise, en commençant par la société civile ; peut-être rejointe, par la suite, par plusieurs coalitions de l’opposition et les organisations de la diaspora congolaise, militant à l’unisson pour faire aboutir cette exigence.
__________________
Boniface MUSAVULI
-----------
[1] Les puissances étrangères qui seraient amenées à aider les Congolais à surmonter l’obstacle de 2016 ne le feraient qu’en fonction de leurs propres intérêts. « Les Etats n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts », dixit Charles de Gaulle.
[2] Jean-Jacques Wondo, Les armées au Congo – Radioscopie de la Force Publique aux FARDC, Ed. Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), Avril 2013, pp. 232, 295-296, 338, 350, 356, 407.
[3] Jean-Jacques Wondo Omanyundu, « Pourquoi cette hyper-militarisation de la Garde républicaine au détriment du reste de l’armée ? », desc-wondo.org, 14 mars 2014.
[4] Ibidem, « L’offensive diplomatique discrète gagnante de Kabila aux USA ? », desc-wondo.org, 1er août 2014.
[5] Le 26 novembre 2011, près de l’aéroport de Ndjili, les forces fidèles à Kabila avaient ouvert le feu sur les sympathisants de son adversaire Etienne Tshisekedi tuant 18 d’entre eux, selon Human Rights Watch. Cf. « RD Congo : Les autorités doivent contrôler les forces de sécurité », HRW, 02 décembre 2011.
[6] MONUSCO : Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo.
[7] « La fortune de ‘Joseph Kabila’ estimée à 15 milliards $US », lecongolais.cd, 07 juillet 2014.
[8] Il ne s’agit pas des Congolais d’ethnie tutsie dont un grand nombre a déjà, en de nombreuses reprises, refusé d’être confondu avec les agents que le régime de Kagame « glisse » au Congo sous l’identité galvaudée de « Tutsis congolais ». Lire utilement la lettre du député Boniface Zingira reprise dans l’ouvrage de Patrick Mbeko : Le Canada dans les guerres en Afrique centrale – Génocides & Pillages des ressources minières du Congo par Rwanda interposé, Le Nègre Editeur, 2012, pp. 458-459.
[9] « (…) Kayumba affirme même que jusqu’à ce jour, il y a toujours des militaires rwandais au Congo. Le général Olenga se confiant à Colette Braeckman après « les victoires des FARDC » a dit à peu près la même chose : les opérations de mixage et de brassage ont favorisé la prise en otage de l’armée congolaise par ses ennemis », JP. Mbelu, « La RD Congo, Faustin Kayumba, Raymond Tshibanda et le M23 », ingeta.com, 1er déc. 2013 ; Robert Mukombozi, « Rwanda : Kagame Govt Days Are Numbered - Gen Nyamwasa », allafrica.com, 28 novembre 2013.
[10] Dans la nuit de samedi 07 à dimanche 08 juin 2014, des avions militaires ont atterrit à l’aéroport de N’dolo, à Kinshasa. Ils transportaient 302 soldats rwandais et anciens membres du M23. Une colonne de camions militaires les a amenés au Camp Kokolo. Cf. “302 Rwandan Defense Forces Special forces land at N’dolo airport, Kinshasa”, afroamerica.net, Sunday, June 8, 2014.
[11] « A chaque proclamation de la victoire électorale de Kabila, en 2006 et 2011, des feux d’artifice ont été lancés à Gisenyi, illuminant le ciel de la ville de Goma et des réjouissances populaires et klaxons ont souvent animé les nuits de cette ville en signe de solidarité à la victoire d’un des leurs, racontent certains congolais vivant à Gisenyi ». JJ. Wondo, « Le Rwanda plus fort que jamais en RD Congo malgré la déroute du M23 », desc-wondo.org, 06 février 2014.
[12] Voir différents rapports des experts de l’ONU.
[13] « Le Rwanda n’extradera pas Laurent Nkunda et les chefs du M23 », france-rwanda.info, 18 août 2013.
[14] Ajouter à la surveillance des frontières du Rwanda et de l’Ouganda les frontières du Burundi, du Sud-Soudan et de la République Centrafricaine où affluent des contingents de l’armée rwandaise auprès de la présidente Catherine Samba-Panza. Cf. Boniface Musavuli, « RD Congo : Un pays encerclé militairement ? », agoravox.fr, 26 avril 2014.
L’année 2016 en République Démocratique du Congo est annoncée pour être une année à haut risque.
Le président Joseph Kabila et les « dignitaires » de son régime tiennent fermement à se maintenir au pouvoir, et des manœuvres sont en cours pour vider les élections annoncées de leur utilité démocratique.
Il est pourtant encore possible que les Congolais, en tant que peuple, prennent le contrôle des enjeux de 2016 en dépit des manœuvres des dirigeants actuels.
Trois exigences, au moins, peuvent permettre d’amener Joseph Kabila et ses proches à se soumettre aux limites imposées par la Constitution actuelle et se conformer au droit du peuple congolais à choisir librement son président et ses dirigeants en 2016.
Malheureusement pour la souveraineté du Congo, une partie des enjeux de 2016, dans ce scénario, devra se jouer en dehors du cadre strictement national, avec tous les risques que comporte ce genre de démarches à l’étranger en termes d’agendas cachés[1].
Première exigence : Faire désarmer la Garde républicaine. Le président Joseph Kabila mise sur cette unité (environ 15 mille hommes) dont les membres ont lié leur sort au sien[2] et qui font l’objet d’une hyper-militarisation par rapport aux autres unités de l’armée nationale[3].
S’il parvient à faire modifier la Constitution, ce qui est au centre de son lobbying auprès de Barack Obama[4], il se retrouvera, en 2016, face à des adversaires politiques totalement vulnérables, luttant à mains nues contre un régime militaire, comme en 2011.
Au bout de quelques massacres, comme à Ndjili en décembre 2011[5], les responsables de l’opposition seront obligés d’appeler la population à rentrer à la maison. Le Raïs aura obtenu son maintien au pouvoir grâce à ces bataillons de l’armée que ses adversaires politiques n’ont pas.
Le désarmement de la Garde républicaine et le cantonnement de ses membres avant l’élection de 2016 peuvent être obtenus si l’opposition et la société civile congolaise mènent activement des démarches auprès des pays à même de peser sur les votes au Conseil de sécurité de l’ONU.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y en a 5 : les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni et la Chine.
Dans le cas du Congo, les Congolais peuvent cibler principalement les Américains et les Français pour un ensemble de raisons historiques et géopolitiques qu’on ne saurait développer dans un article aussi court.
Washington et Paris sont les deux puissances qui, sur un dossier comme celui-là, disposent des meilleurs atouts par rapport aux trois autres du cercle fermé des Cinq membres permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mais, en cas de réticence des Américains et des Français, les Congolais ne devraient pas hésiter à cibler les diplomates d’autres puissances, notamment ceux des puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – les BRIC) pour obtenir un projet de Résolution à l’ONU visant au désarmement de la Garde républicaine.
Une telle Résolution, si elle devait être adoptée, serait assez facile à exécuter puisque l’ONU dispose déjà de 17 mille casques bleus au Congo dans le cadre de la Monusco[6], une force qui devrait être renforcée par des contingents destinés à sécuriser l’élection de 2016.
Deuxième exigence : Répertorier, localiser et évaluer les patrimoines de Joseph Kabila, de ses proches et des dignitaires du régime ; au pays et à l’étranger[7], et les mettre sous surveillance d’ici à 2016.
Ils pourront être gelés, en cas de troubles, voire saisis pour permettre au prochain président d’indemniser les victimes de la répression et leurs familles.
Les victimes de la répression de 2006 et celles de 2011 n’ont jamais été indemnisées. Celles de 2016 devraient bénéficier de garanties longtemps avant le début d’un scrutin annoncé pour être émaillé de violences.
Troisième exigence : Désarmer et renvoyer dans leurs pays les agents rwandais et ougandais dont Kabila pourrait se servir contre ses opposants.
C’est un secret de polichinelle, mais les présidents Kagame du Rwanda et Museveni d’Ouganda disposent d’un trop grand nombre d’agents au Congo[8] sur qui repose, en grande partie, le régime de Joseph Kabila[9].
Un avion en provenance de Kigali en a encore déposé 302 à l’aéroport de N’dolo, à Kinshasa, dans la nuit du 7 au 8 juin 2014[10].
Pour les présidents Kagame et Museveni, le maintien de Joseph Kabila au pouvoir au-delà de 2016 est une question de vie ou de mort[11].
Les deux dictateurs ne peuvent pas se passer de la manne financière qu’ils tirent du pillage de l’Est du Congo[12]. Un autre président, démocratiquement élu par le peuple congolais, sera obligé de reprendre le contrôle des ressources minières de l’Est du Congo, ce qui devrait mettre les agents de Kagame et de Museveni sur la paille.
Sauf que ces agents représentent un danger permanent pour la population congolaise. En cas d’infraction, ils repartent dans leurs pays et ne peuvent pas être poursuivis devant les cours et tribunaux congolais. Le gouvernement rwandais refuse d’extrader ses nationaux qui ont commis des crimes au Congo[13].
Si l’opposition congolaise et la société civile obtiennent le départ de ces agents avant le scrutin de 2016, et une rigoureuse surveillance des aéroports et des frontières communes avec les deux pays[14], un grand pas aura été franchi pour sauver 2016.
Ces trois exigences, malheureusement pour la souveraineté du Congo, amèneront les Congolais à devoir jouer une partie des enjeux de 2016 en dehors du Congo.
Il est impossible de faire geler les avoirs des dignitaires du régime de Kabila sans passer par la « communauté internationale », même lorsqu’on désapprouve le rôle de celle-ci au Congo.
Seules les grandes puissances (dont au moins trois : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, et des structures comme l’Union européenne) ont la capacité de geler, voire de saisir les avoirs des individus qui misent sur la violence contre la population pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.
Quant au renvoi des agents rwandais et ougandais dans leurs pays, seules des personnalités comme Barack Obama peuvent exiger de Kagame et Museveni qu’ils retirent du Congo les hommes qu’ils y ont envoyés pour servir le régime de Joseph Kabila.
Les Américains, même s’ils ne peuvent jamais l’avouer publiquement, doivent déjà disposer de renseignements fiables sur le nombre exact de ces agents. Ils seront parmi les rares à pouvoir disposer d’assez de moyens pour vérifier que ces agents étrangers ont effectivement quitté le sol congolais.
Mais la demande auprès du président Obama doit émaner du fond des couches de la société congolaise, en commençant par la société civile ; peut-être rejointe, par la suite, par plusieurs coalitions de l’opposition et les organisations de la diaspora congolaise, militant à l’unisson pour faire aboutir cette exigence.
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Boniface MUSAVULI
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[1] Les puissances étrangères qui seraient amenées à aider les Congolais à surmonter l’obstacle de 2016 ne le feraient qu’en fonction de leurs propres intérêts. « Les Etats n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts », dixit Charles de Gaulle.
[2] Jean-Jacques Wondo, Les armées au Congo – Radioscopie de la Force Publique aux FARDC, Ed. Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), Avril 2013, pp. 232, 295-296, 338, 350, 356, 407.
[3] Jean-Jacques Wondo Omanyundu, « Pourquoi cette hyper-militarisation de la Garde républicaine au détriment du reste de l’armée ? », desc-wondo.org, 14 mars 2014.
[4] Ibidem, « L’offensive diplomatique discrète gagnante de Kabila aux USA ? », desc-wondo.org, 1er août 2014.
[5] Le 26 novembre 2011, près de l’aéroport de Ndjili, les forces fidèles à Kabila avaient ouvert le feu sur les sympathisants de son adversaire Etienne Tshisekedi tuant 18 d’entre eux, selon Human Rights Watch. Cf. « RD Congo : Les autorités doivent contrôler les forces de sécurité », HRW, 02 décembre 2011.
[6] MONUSCO : Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo.
[7] « La fortune de ‘Joseph Kabila’ estimée à 15 milliards $US », lecongolais.cd, 07 juillet 2014.
[8] Il ne s’agit pas des Congolais d’ethnie tutsie dont un grand nombre a déjà, en de nombreuses reprises, refusé d’être confondu avec les agents que le régime de Kagame « glisse » au Congo sous l’identité galvaudée de « Tutsis congolais ». Lire utilement la lettre du député Boniface Zingira reprise dans l’ouvrage de Patrick Mbeko : Le Canada dans les guerres en Afrique centrale – Génocides & Pillages des ressources minières du Congo par Rwanda interposé, Le Nègre Editeur, 2012, pp. 458-459.
[9] « (…) Kayumba affirme même que jusqu’à ce jour, il y a toujours des militaires rwandais au Congo. Le général Olenga se confiant à Colette Braeckman après « les victoires des FARDC » a dit à peu près la même chose : les opérations de mixage et de brassage ont favorisé la prise en otage de l’armée congolaise par ses ennemis », JP. Mbelu, « La RD Congo, Faustin Kayumba, Raymond Tshibanda et le M23 », ingeta.com, 1er déc. 2013 ; Robert Mukombozi, « Rwanda : Kagame Govt Days Are Numbered - Gen Nyamwasa », allafrica.com, 28 novembre 2013.
[10] Dans la nuit de samedi 07 à dimanche 08 juin 2014, des avions militaires ont atterrit à l’aéroport de N’dolo, à Kinshasa. Ils transportaient 302 soldats rwandais et anciens membres du M23. Une colonne de camions militaires les a amenés au Camp Kokolo. Cf. “302 Rwandan Defense Forces Special forces land at N’dolo airport, Kinshasa”, afroamerica.net, Sunday, June 8, 2014.
[11] « A chaque proclamation de la victoire électorale de Kabila, en 2006 et 2011, des feux d’artifice ont été lancés à Gisenyi, illuminant le ciel de la ville de Goma et des réjouissances populaires et klaxons ont souvent animé les nuits de cette ville en signe de solidarité à la victoire d’un des leurs, racontent certains congolais vivant à Gisenyi ». JJ. Wondo, « Le Rwanda plus fort que jamais en RD Congo malgré la déroute du M23 », desc-wondo.org, 06 février 2014.
[12] Voir différents rapports des experts de l’ONU.
[13] « Le Rwanda n’extradera pas Laurent Nkunda et les chefs du M23 », france-rwanda.info, 18 août 2013.
[14] Ajouter à la surveillance des frontières du Rwanda et de l’Ouganda les frontières du Burundi, du Sud-Soudan et de la République Centrafricaine où affluent des contingents de l’armée rwandaise auprès de la présidente Catherine Samba-Panza. Cf. Boniface Musavuli, « RD Congo : Un pays encerclé militairement ? », agoravox.fr, 26 avril 2014.
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