08/08/2014
Extrait du passage à tabac d'un opposant anti-Kabila à Washington, le 6 août 2014. © Capture d'écran/Youtube
Au lendemain du passage à tabac à Washington d'un opposant anti-Kabila par des gardes du corps du président de la RDC, le département d'État américain a demandé jeudi des explications à la délégation congolaise. Pour cette dernière, il s'agissait d'un cas de "légitime défense"…
C'est un incident dont il aurait certainement préféré se passer.
Lors de son séjour à Washington où il a pris part au sommet États-Unis - Afrique, Joseph Kabila a été à plusieurs reprises interpellé par des manifestants, appartenant notamment au groupe des "combattants", ces opposants anti-Kabila vivant à Bruxelles, Paris ou New York.
Lors d'une de ces altercations, le 6 août, ses gardes du corps s'en sont pris physiquement à l'un des manifestants, le tabassant violemment et le laissant titubant sur la chaussée.
Vidéo par un Américain "choqué", témoin de la scène qui se déroule près de l'hôtel Capella où était logée la délégation congolaise.
"La violence contre des manifestants est inacceptable"
"Nous sommes en train de rassembler les détails sur l'incident, a indiqué jeudi le département d'État américain dans un communiqué. "Nous sommes très préoccupés par les informations selon lesquelles des manifestants ont été attaqués par des membres de l'entourage du président [Joseph Kabila]."
Et de rappeler : "La violence contre des manifestants pacifiques est totalement inacceptable."
Le département d'État a également indiqué avoir contacté la délégation congolaise à ce sujet.
"Nous avons demandé une levée de l'immunité pour que les personnes concernées puissent être poursuivies. Si elle n'est pas accordée, nous allons demander à ce qu'ils quittent immédiatement les États-Unis."
"Légitime défense" ?
Du côté congolais, on oppose la "légitime défense". Contacté par Jeune Afrique, Jean-Marie Kassamba, conseiller du président Joseph Kabila, présent au moment de l'incident, rappelle que "ces personnes qui se disent 'combattants' ont dans le passé agressé physiquement le président du Sénat congolais, Léon Kengo wa Dongo, à Paris, ou encore le sénateur Shé Okitundu." "N'est-ce pas normal que des gardes du corps protègent un homme qui revêt les fonctions de chef de l'État ?" interroge-t-il.
Une partie de la délégation congolaise – le président Joseph Kabila et ses gardes du corps notamment – a déjà quitté Washington. L'autre rentrera le 8 août dans la soirée à Kinshasa.
"Ce n'est pas cet incident qui viendra nuire aux rapports entre les États-Unis et la RDC, lequels sont très bons", a assuré Jean-Marie Kassamba.
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Trésor Kibangula
Jeune Afrique
Extrait du passage à tabac d'un opposant anti-Kabila à Washington, le 6 août 2014. © Capture d'écran/Youtube
Au lendemain du passage à tabac à Washington d'un opposant anti-Kabila par des gardes du corps du président de la RDC, le département d'État américain a demandé jeudi des explications à la délégation congolaise. Pour cette dernière, il s'agissait d'un cas de "légitime défense"…
C'est un incident dont il aurait certainement préféré se passer.
Lors de son séjour à Washington où il a pris part au sommet États-Unis - Afrique, Joseph Kabila a été à plusieurs reprises interpellé par des manifestants, appartenant notamment au groupe des "combattants", ces opposants anti-Kabila vivant à Bruxelles, Paris ou New York.
Lors d'une de ces altercations, le 6 août, ses gardes du corps s'en sont pris physiquement à l'un des manifestants, le tabassant violemment et le laissant titubant sur la chaussée.
Vidéo par un Américain "choqué", témoin de la scène qui se déroule près de l'hôtel Capella où était logée la délégation congolaise.
"La violence contre des manifestants est inacceptable"
"Nous sommes en train de rassembler les détails sur l'incident, a indiqué jeudi le département d'État américain dans un communiqué. "Nous sommes très préoccupés par les informations selon lesquelles des manifestants ont été attaqués par des membres de l'entourage du président [Joseph Kabila]."
Et de rappeler : "La violence contre des manifestants pacifiques est totalement inacceptable."
Le département d'État a également indiqué avoir contacté la délégation congolaise à ce sujet.
"Nous avons demandé une levée de l'immunité pour que les personnes concernées puissent être poursuivies. Si elle n'est pas accordée, nous allons demander à ce qu'ils quittent immédiatement les États-Unis."
"Légitime défense" ?
Du côté congolais, on oppose la "légitime défense". Contacté par Jeune Afrique, Jean-Marie Kassamba, conseiller du président Joseph Kabila, présent au moment de l'incident, rappelle que "ces personnes qui se disent 'combattants' ont dans le passé agressé physiquement le président du Sénat congolais, Léon Kengo wa Dongo, à Paris, ou encore le sénateur Shé Okitundu." "N'est-ce pas normal que des gardes du corps protègent un homme qui revêt les fonctions de chef de l'État ?" interroge-t-il.
Une partie de la délégation congolaise – le président Joseph Kabila et ses gardes du corps notamment – a déjà quitté Washington. L'autre rentrera le 8 août dans la soirée à Kinshasa.
"Ce n'est pas cet incident qui viendra nuire aux rapports entre les États-Unis et la RDC, lequels sont très bons", a assuré Jean-Marie Kassamba.
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Trésor Kibangula
Jeune Afrique
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