13 janvier 2014
Le GRIP publie une note d’analyse dont le sujet d’étude est les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et, plus particulièrement, la question de leur réforme.
Selon le chercheur du think tank belge, Georges Berghezan, de nombreux facteurs dont le manque de volonté politique expliquent les retards accumulés dans ce processus.
Rappelant qu’une armée forte et cohérente est un préalable au rétablissement de la sécurité et à une amorce de relèvement socio-économique dans le pays, M. Berghezan souligne que les FARDC ont souffert, depuis leur fondation en 2003, d’un problème structurel.
En effet, ces forces armées n’ont cessé d’intégrer, de manière plus ou moins expéditive, des membres de groupes armés rebelles (comme le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) ou le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD)) dont la loyauté envers l’Etat restait très relative.
Aussi, au fil du temps, nombre de ces nouveaux soldats et officiers ont déserté l’armée nationale et ont formé de nouvelles rébellions.
Ainsi, l’échec de ce processus de brassage, dû également aux conditions déplorables offertes aux soldats dans les centres d’intégration, a compliqué la réforme des forces de sécurité en RDC.
Même si l’instabilité permanente de la RDC et sa stagnation économique représentent d’autres facteurs explicatifs de l’absence de réforme durable du secteur de la sécurité congolais, M. Berghezan pose la question de la volonté politique.
En effet, bien que Kinshasa affiche sa volonté de réformer les forces armées congolaises, le chercheur du GRIP s’interroge sur le retard pris par le chef de l’Etat, Joseph Kabila, dans la promulgation de deux lois essentielles à cette réforme, l’une portant sur l’organisation et le fonctionnement des FARDC et l’autre sur le statut du militaire.
L’élaboration, le vote, la promulgation et l’application d’une loi sur la programmation militaire participerait également de ce processus selon M. Berghezan.
Ainsi, la réforme des FARDC dépend grandement de la volonté politique. D’autant plus qu’un plan cohérent, élaboré par le ministre de la Défense et le chef d’état-major général, existe déjà.
Malgré tout, bien que les maux dont souffrent les FARDC demeurent profonds, le chercheur du GRIP souligne que la débandade n’est plus la seule option choisie par les FARDC lorsqu’elles se retrouvent sous le feu de leurs adversaires.
En effet, grâce au soutien de la population, de la MONUSCO (la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC) et de formations étrangères, conjugué au remplacement de quelques individus-clés, les forces armées congolaises ont pu enregistrer certains succès sur le plan militaire, notamment contre le M23 (Mouvement du 23 mars).
De plus, la participation des troupes de la FARDC, pour la première fois de leur histoire, à une opération de maintien de la paix hors de leurs frontières témoigne également d’une amélioration de l’armée congolaise tant sur le plan opérationnel qu’organisationnel.
Néanmoins, comme le note Georges Berghezan, la situation en RDC reste loin d’être stabilisée, et ce, même en-dehors de l’Est du pays qui continue à connaître quotidiennement des combats et de graves violations des droits humains.
Sources : GRI
Le GRIP publie une note d’analyse dont le sujet d’étude est les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et, plus particulièrement, la question de leur réforme.
Selon le chercheur du think tank belge, Georges Berghezan, de nombreux facteurs dont le manque de volonté politique expliquent les retards accumulés dans ce processus.
Rappelant qu’une armée forte et cohérente est un préalable au rétablissement de la sécurité et à une amorce de relèvement socio-économique dans le pays, M. Berghezan souligne que les FARDC ont souffert, depuis leur fondation en 2003, d’un problème structurel.
En effet, ces forces armées n’ont cessé d’intégrer, de manière plus ou moins expéditive, des membres de groupes armés rebelles (comme le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) ou le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD)) dont la loyauté envers l’Etat restait très relative.
Aussi, au fil du temps, nombre de ces nouveaux soldats et officiers ont déserté l’armée nationale et ont formé de nouvelles rébellions.
Ainsi, l’échec de ce processus de brassage, dû également aux conditions déplorables offertes aux soldats dans les centres d’intégration, a compliqué la réforme des forces de sécurité en RDC.
Même si l’instabilité permanente de la RDC et sa stagnation économique représentent d’autres facteurs explicatifs de l’absence de réforme durable du secteur de la sécurité congolais, M. Berghezan pose la question de la volonté politique.
En effet, bien que Kinshasa affiche sa volonté de réformer les forces armées congolaises, le chercheur du GRIP s’interroge sur le retard pris par le chef de l’Etat, Joseph Kabila, dans la promulgation de deux lois essentielles à cette réforme, l’une portant sur l’organisation et le fonctionnement des FARDC et l’autre sur le statut du militaire.
L’élaboration, le vote, la promulgation et l’application d’une loi sur la programmation militaire participerait également de ce processus selon M. Berghezan.
Ainsi, la réforme des FARDC dépend grandement de la volonté politique. D’autant plus qu’un plan cohérent, élaboré par le ministre de la Défense et le chef d’état-major général, existe déjà.
Malgré tout, bien que les maux dont souffrent les FARDC demeurent profonds, le chercheur du GRIP souligne que la débandade n’est plus la seule option choisie par les FARDC lorsqu’elles se retrouvent sous le feu de leurs adversaires.
En effet, grâce au soutien de la population, de la MONUSCO (la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC) et de formations étrangères, conjugué au remplacement de quelques individus-clés, les forces armées congolaises ont pu enregistrer certains succès sur le plan militaire, notamment contre le M23 (Mouvement du 23 mars).
De plus, la participation des troupes de la FARDC, pour la première fois de leur histoire, à une opération de maintien de la paix hors de leurs frontières témoigne également d’une amélioration de l’armée congolaise tant sur le plan opérationnel qu’organisationnel.
Néanmoins, comme le note Georges Berghezan, la situation en RDC reste loin d’être stabilisée, et ce, même en-dehors de l’Est du pays qui continue à connaître quotidiennement des combats et de graves violations des droits humains.
Sources : GRI
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