Le 08/11/2014
Après le printemps Arabe, voici venu l’heure du printemps négro-africain.
Le Burkina-Faso, pays des hommes intègres, a donné le go du temps de la fin de la boulimie du pouvoir en Afrique Subsaharienne. Un avertissement pour les Dictateurs ou les Néo-démocrates de l’Afrique post-glasnost et post perestroïka de la décennie 1990.
Le discours de la Baule de François Mitterrand (P.S) retentit encore en écho de nos jours d’effroi en trois mots : la démocratie, la gouvernance et le respect des droits de l’homme.
Les événements malheureux et, pourtant, prévisibles annoncés par les médias tous azimuts, survenus fin Octobre 2014 au Faso, en constituent une manifestation éloquente, une preuve visible du ras-le-bol du peuple Burkinabé de la gloutonnerie du pouvoir par le dictateur Blaise Compaoré. Un bon béret rouge à comparaître à la Cour Pénale Internationale (CPI) basée à la Haye (Hollande) depuis l’an 2002.
Parvenu à la magistrature suprême en 1987 au prix du sang, notamment après les assassinats odieux de son ami, le Capitaine marxiste Thomas Sankara et du Journaliste ZONGO, Blaise Compaoré est demeuré au pouvoir sans partage durant 27 ans.
En fait, le galonné recyclé en despote civil a déjà rempli 5 mandats de 5 ans ou 4 mandats de 7 ans en ¼ de siècle et plus.
Or, la Constitution du Faso stipule, en son article 37, que « le Président de la République est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois ».
Comme, du reste, dans la plupart des Constitutions de 54 pays membres de l’Union Africaine, hormis l’Angola, le Botswana, le Comores, le Lesotho, le Maroc, le Swaziland, avec des variantes pour la durée du mandat présidentiel, de 5 ans (Congo, République Démocratique du Congo) à 7 ans (Rwanda, Sénégal), etc.
Voilà qu’imbu de lui-même, après avoir blanchi sous les alcôves du Palais présidentiel, ce despote galonné aurait voulu se taper encore 15 ans de pouvoir, avec outrecuidance en modifiant l’article 37 de 5 ans renouvelable 2 fois. Sans blague !
Concrètement, Blaise Compaoré qui a blessé l’Afrique entière, voire le monde planétaire, aurait voulu conserver le pouvoir jusqu’en 2029. Objectif avéré : transformer le Burkina-Faso en un pays émergent comme ceux du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, South Africa).
Mal lui en pris. Car, sa folie de grandeur a été bâtie en brèche par la résistance et la résilience du Souverain Primaire, seul détenteur du pouvoir légal et légitime par les urnes. Et non par les armes.
La décadence du tyran de Ouaga devrait servir d’exemple, de cas d’école pour les autres dirigeants africains, désireux de demeurer au pouvoir comme des monarques avec la révision constitutionnelle et intempestive avant les échéances électorales des années futures et incertaines 2015, 2016 et 2017 : Dialogue politique, gouvernement d’union nationale, résurgence des groupes armés, violence urbaine, etc.
Au moment où à Yamoussoukro, Blaise Compaoré est abandonné à son triste sort, il se retrouve seul avec sa femme et regrette les conseils de ses Opposants. Ses Conseillers, Généraux, Ministres et Tartuferies se sentent très à l’aise avec leurs familles respectives dans leurs coins.
Le signal fort lancé par la rue du pays des hommes intègres est un avertissement sévère, une mise en garde sur le début du temps de la fin des dictatures électorales en Afrique Subsaharienne, de la Mauritanie au Mozambique en passant par le Mali.
Aussi, l’occasion paraît-elle toute indiquée d’informer l’opinion tant nationale qu’internationale que la Jeunesse du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, JMPCR, avait organisé le 11 Octobre dernier à Kinshasa, une conférence-débat sous le thème : « La révision de la Constitution du 18 Février 2006, nécessité et opportunité face à la stabilité institutionnelle en Rd Congo ».
Orateur du jour : le Professeur Jacques NDJOLI (Sénateur MLC) avait épinglé quelques paragraphes du livre « l’inanition de la Nation » du Professeur Evariste BOSHAB, dont le libellé ci-après : « En Afrique, là où les Constitutions souvent été à la merci des gouvernants, les manipulant à leur guise, provoquant une rupture permanente du consensus national, les conflits armés ont pris le dessus sur le dialogue qui permet, pourtant, aux forces centrifuges et centripètes de vivre l’adversité sans recourir aux armes ».
Le Secrétaire Général du PPRD, venu répliquer, le 25 Octobre dernier, avec tout son staff présidentiel et gardes rapprochés, poursuit dans son livre : « Une constitution rigide conditionne la paix dans les pays post-conflits où la révision d’une disposition constitutionnelle peut devenir l’élément déclencheur d’une guerre entre les forces politiques qui se suspectent et attendent le moindre incident pour reprendre les armes. D’où, l’importance de ne pas réviser de n’importe quelle manière la Constitution ».
Curieusement, le Ministre honoraire Jean-Claude MUYAMBO a déclaré haut et fort que le Katanga n’accepte pas la révision constitutionnelle, chose étonnante, aucun homme de la Majorité n’a répliqué en vue de contester cette déclaration.
Et, l’ancien Vice-président du MPR/Zaïre, M. Baudouin BANZA MUKALAY : Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartiennent pas », a affirmé Baudouin Banza.
« Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul », a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ».
« C’est un problème de rapport de forces », a-t-il dit, en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ?
Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1 + 4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il ait à manger ».
Le ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
Voilà qui est clair et net. Point de confusion là-dessus !
Au regard de l’actualité politique, nous avons constaté la volonté délibérée et funeste de la Majorité présidentielle (MP) de réviser le pacte républicain que constitue la Constitution par la force, depuis Juin dernier.
Or, la Constitution, à n’en point douter, demeure le Coran ou la Bible d’un Etat. Quand bien même qu’elle contient le mécanisme de sa propre révision parlementaire, hormis, évidemment, les articles verrouillés.
37 au Burkina-Faso et 220 en République Démocratique du Congo. « Touche donc pas à la Constitution », voilà notre leitmotiv pour des élections apaisées, libres et transparentes en Afrique subsaharienne.
« Un homme avertit, dit-on, en vaut deux ».
A bon entendeur ! Salut !
Avec Dieu, nous vaincrons ! (*)
*Devise du MPCR: Parti créé le 27 Novembre 1997 à la Place Trocadéro à Paris-France.
Fait à Kinshasa, le 04 Novembre 2014
Jean Claude VUEMBA LUZAMBA
Député National
_______
La Prosperité
Après le printemps Arabe, voici venu l’heure du printemps négro-africain.
Le Burkina-Faso, pays des hommes intègres, a donné le go du temps de la fin de la boulimie du pouvoir en Afrique Subsaharienne. Un avertissement pour les Dictateurs ou les Néo-démocrates de l’Afrique post-glasnost et post perestroïka de la décennie 1990.
Le discours de la Baule de François Mitterrand (P.S) retentit encore en écho de nos jours d’effroi en trois mots : la démocratie, la gouvernance et le respect des droits de l’homme.
Les événements malheureux et, pourtant, prévisibles annoncés par les médias tous azimuts, survenus fin Octobre 2014 au Faso, en constituent une manifestation éloquente, une preuve visible du ras-le-bol du peuple Burkinabé de la gloutonnerie du pouvoir par le dictateur Blaise Compaoré. Un bon béret rouge à comparaître à la Cour Pénale Internationale (CPI) basée à la Haye (Hollande) depuis l’an 2002.
Parvenu à la magistrature suprême en 1987 au prix du sang, notamment après les assassinats odieux de son ami, le Capitaine marxiste Thomas Sankara et du Journaliste ZONGO, Blaise Compaoré est demeuré au pouvoir sans partage durant 27 ans.
En fait, le galonné recyclé en despote civil a déjà rempli 5 mandats de 5 ans ou 4 mandats de 7 ans en ¼ de siècle et plus.
Or, la Constitution du Faso stipule, en son article 37, que « le Président de la République est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois ».
Comme, du reste, dans la plupart des Constitutions de 54 pays membres de l’Union Africaine, hormis l’Angola, le Botswana, le Comores, le Lesotho, le Maroc, le Swaziland, avec des variantes pour la durée du mandat présidentiel, de 5 ans (Congo, République Démocratique du Congo) à 7 ans (Rwanda, Sénégal), etc.
Voilà qu’imbu de lui-même, après avoir blanchi sous les alcôves du Palais présidentiel, ce despote galonné aurait voulu se taper encore 15 ans de pouvoir, avec outrecuidance en modifiant l’article 37 de 5 ans renouvelable 2 fois. Sans blague !
Concrètement, Blaise Compaoré qui a blessé l’Afrique entière, voire le monde planétaire, aurait voulu conserver le pouvoir jusqu’en 2029. Objectif avéré : transformer le Burkina-Faso en un pays émergent comme ceux du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, South Africa).
Mal lui en pris. Car, sa folie de grandeur a été bâtie en brèche par la résistance et la résilience du Souverain Primaire, seul détenteur du pouvoir légal et légitime par les urnes. Et non par les armes.
La décadence du tyran de Ouaga devrait servir d’exemple, de cas d’école pour les autres dirigeants africains, désireux de demeurer au pouvoir comme des monarques avec la révision constitutionnelle et intempestive avant les échéances électorales des années futures et incertaines 2015, 2016 et 2017 : Dialogue politique, gouvernement d’union nationale, résurgence des groupes armés, violence urbaine, etc.
Au moment où à Yamoussoukro, Blaise Compaoré est abandonné à son triste sort, il se retrouve seul avec sa femme et regrette les conseils de ses Opposants. Ses Conseillers, Généraux, Ministres et Tartuferies se sentent très à l’aise avec leurs familles respectives dans leurs coins.
Le signal fort lancé par la rue du pays des hommes intègres est un avertissement sévère, une mise en garde sur le début du temps de la fin des dictatures électorales en Afrique Subsaharienne, de la Mauritanie au Mozambique en passant par le Mali.
Aussi, l’occasion paraît-elle toute indiquée d’informer l’opinion tant nationale qu’internationale que la Jeunesse du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, JMPCR, avait organisé le 11 Octobre dernier à Kinshasa, une conférence-débat sous le thème : « La révision de la Constitution du 18 Février 2006, nécessité et opportunité face à la stabilité institutionnelle en Rd Congo ».
Orateur du jour : le Professeur Jacques NDJOLI (Sénateur MLC) avait épinglé quelques paragraphes du livre « l’inanition de la Nation » du Professeur Evariste BOSHAB, dont le libellé ci-après : « En Afrique, là où les Constitutions souvent été à la merci des gouvernants, les manipulant à leur guise, provoquant une rupture permanente du consensus national, les conflits armés ont pris le dessus sur le dialogue qui permet, pourtant, aux forces centrifuges et centripètes de vivre l’adversité sans recourir aux armes ».
Le Secrétaire Général du PPRD, venu répliquer, le 25 Octobre dernier, avec tout son staff présidentiel et gardes rapprochés, poursuit dans son livre : « Une constitution rigide conditionne la paix dans les pays post-conflits où la révision d’une disposition constitutionnelle peut devenir l’élément déclencheur d’une guerre entre les forces politiques qui se suspectent et attendent le moindre incident pour reprendre les armes. D’où, l’importance de ne pas réviser de n’importe quelle manière la Constitution ».
Curieusement, le Ministre honoraire Jean-Claude MUYAMBO a déclaré haut et fort que le Katanga n’accepte pas la révision constitutionnelle, chose étonnante, aucun homme de la Majorité n’a répliqué en vue de contester cette déclaration.
Et, l’ancien Vice-président du MPR/Zaïre, M. Baudouin BANZA MUKALAY : Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartiennent pas », a affirmé Baudouin Banza.
« Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul », a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ».
« C’est un problème de rapport de forces », a-t-il dit, en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ?
Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1 + 4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il ait à manger ».
Le ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
Voilà qui est clair et net. Point de confusion là-dessus !
Au regard de l’actualité politique, nous avons constaté la volonté délibérée et funeste de la Majorité présidentielle (MP) de réviser le pacte républicain que constitue la Constitution par la force, depuis Juin dernier.
Or, la Constitution, à n’en point douter, demeure le Coran ou la Bible d’un Etat. Quand bien même qu’elle contient le mécanisme de sa propre révision parlementaire, hormis, évidemment, les articles verrouillés.
37 au Burkina-Faso et 220 en République Démocratique du Congo. « Touche donc pas à la Constitution », voilà notre leitmotiv pour des élections apaisées, libres et transparentes en Afrique subsaharienne.
« Un homme avertit, dit-on, en vaut deux ».
A bon entendeur ! Salut !
Avec Dieu, nous vaincrons ! (*)
*Devise du MPCR: Parti créé le 27 Novembre 1997 à la Place Trocadéro à Paris-France.
Fait à Kinshasa, le 04 Novembre 2014
Jean Claude VUEMBA LUZAMBA
Député National
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La Prosperité
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