le 15-06-2015
Le président du Soudan, Omar el-Béchir, aux côtés de son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, salué par le chef de l’Etat du Zimbabwe, Robert Mugabe, lors du 25e Sommet de l’UA en Afrique du Sud, le 14 juin 2015.REUTERS/Siphiwe Sibeko
C'est la fin, ce lundi, du 25e sommet de l'Union africaine qui se tenait à Johannesburg en Afrique du Sud. Un sommet où il a été question du Burundi, du défi migratoire, même si c’est un tout autre sujet qui a occupé les esprits.
Il s’agit du cas d’Omar el-Béchir, le président soudanais, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide. A Pretoria, un tribunal doit se prononcer sur la demande de la CPI d'arrêter Omar el-Béchir, mais le président soudanais a déjà quitté le territoire, selon Khartoum.
L’ambassade du Soudan affirme que le président Omar el-Béchir a décollé ce lundi 15 juin aux environs de midi. Des médias sud-africains ont vu l’avion présidentiel décoller d'un aéroport militaire de Johannesburg. Ils ont même pris en photo ce décollage.
L'information a été confirmée à Khartoum ; le ministre d'Etat à l'Information, Yasser Youssef, déclarant à l'AFP que « l'avion du président Béchir a décollé de Johannesburg et doit arriver vers 18h30 (15h30 GMT) ce soir. »
Il y avait beaucoup d’incertitude autour de ce départ, beaucoup de déclarations contradictoires des autorités soudanaises. Le porte-parole, dimanche soir, affirmait que le président soudanais était déjà en route.
Ce matin, le parti au pouvoir demandait aux partisans du président de l’accueillir en héros à Khartoum à la mi-journée. Des déclarations contradictoires qui faisaient finalement qu’on ne savait pas très bien où était Omar el-Béchir.
La justice sud-africaine avait appris que, malgré la demande d’interdiction de départ du territoire, les cinq postes frontière qui étaient concernés n’avaient reçu l’information que tardivement et que donc ces postes frontière seraient peut-être restés très opportunément ouverts.
On sait que les autorités sud-africaines n’avaient que très peu l’intention d’arrêter Omar el-Béchir. C’est ce qui est ressorti des communiqués officiels, que cela vienne du parti au pouvoir (l'ANC) ou des communications des autorités sud-africaines elles-mêmes.
Ce départ précipité est en tous les cas une violation de la décision rendue dimanche par la Cour de Pretoria et qui lui interdisait de quitter le territoire sud-africain.
Ce matin, le juge en charge de l’affaire a demandé plusieurs fois au représentant de l’Etat si son arrêt avait été respecté et si Omar el-Béchir se trouvait toujours en Afrique du Sud, mais aucune réponse claire et officielle ne lui a été donnée.
L’avocat du gouvernement a tout de même indiqué que le nom de Omar el-Béchir ne figurait pas sur la liste des passagers qui ont embarqué ce matin à l’aéroport de Waterkloof.
Un juge de Pretoria a finalement décidé que l'Afrique du Sud avait violé sa Constitution en n'arrêtant pas de président soudanais.
Le ministre de la Sécurité publique sud-africain explique, de son côté, que la lumière doit être faite sur les circonstances qui ont permis à Omar el-Béchir de quitter le territoire avant que ne soit rendue la décision de justice.
De son côté, la CPI se dit déçue que le président Béchir n’ait pas été interpellé en Afrique du Sud.
« Nous sommes déçus qu’il n’ait pas été interpellé. Notre position a toujours été que l’obligation incombant à l’Afrique du Sud est claire, elle devait l’arrêter », a déclaré James Stewart, adjoint de la procureure Fatou Bensouda.
Le président du Soudan, Omar el-Béchir, aux côtés de son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, salué par le chef de l’Etat du Zimbabwe, Robert Mugabe, lors du 25e Sommet de l’UA en Afrique du Sud, le 14 juin 2015.REUTERS/Siphiwe Sibeko
C'est la fin, ce lundi, du 25e sommet de l'Union africaine qui se tenait à Johannesburg en Afrique du Sud. Un sommet où il a été question du Burundi, du défi migratoire, même si c’est un tout autre sujet qui a occupé les esprits.
Il s’agit du cas d’Omar el-Béchir, le président soudanais, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide. A Pretoria, un tribunal doit se prononcer sur la demande de la CPI d'arrêter Omar el-Béchir, mais le président soudanais a déjà quitté le territoire, selon Khartoum.
L’ambassade du Soudan affirme que le président Omar el-Béchir a décollé ce lundi 15 juin aux environs de midi. Des médias sud-africains ont vu l’avion présidentiel décoller d'un aéroport militaire de Johannesburg. Ils ont même pris en photo ce décollage.
L'information a été confirmée à Khartoum ; le ministre d'Etat à l'Information, Yasser Youssef, déclarant à l'AFP que « l'avion du président Béchir a décollé de Johannesburg et doit arriver vers 18h30 (15h30 GMT) ce soir. »
Il y avait beaucoup d’incertitude autour de ce départ, beaucoup de déclarations contradictoires des autorités soudanaises. Le porte-parole, dimanche soir, affirmait que le président soudanais était déjà en route.
Ce matin, le parti au pouvoir demandait aux partisans du président de l’accueillir en héros à Khartoum à la mi-journée. Des déclarations contradictoires qui faisaient finalement qu’on ne savait pas très bien où était Omar el-Béchir.
La justice sud-africaine avait appris que, malgré la demande d’interdiction de départ du territoire, les cinq postes frontière qui étaient concernés n’avaient reçu l’information que tardivement et que donc ces postes frontière seraient peut-être restés très opportunément ouverts.
On sait que les autorités sud-africaines n’avaient que très peu l’intention d’arrêter Omar el-Béchir. C’est ce qui est ressorti des communiqués officiels, que cela vienne du parti au pouvoir (l'ANC) ou des communications des autorités sud-africaines elles-mêmes.
Ce départ précipité est en tous les cas une violation de la décision rendue dimanche par la Cour de Pretoria et qui lui interdisait de quitter le territoire sud-africain.
Ce matin, le juge en charge de l’affaire a demandé plusieurs fois au représentant de l’Etat si son arrêt avait été respecté et si Omar el-Béchir se trouvait toujours en Afrique du Sud, mais aucune réponse claire et officielle ne lui a été donnée.
L’avocat du gouvernement a tout de même indiqué que le nom de Omar el-Béchir ne figurait pas sur la liste des passagers qui ont embarqué ce matin à l’aéroport de Waterkloof.
Un juge de Pretoria a finalement décidé que l'Afrique du Sud avait violé sa Constitution en n'arrêtant pas de président soudanais.
Le ministre de la Sécurité publique sud-africain explique, de son côté, que la lumière doit être faite sur les circonstances qui ont permis à Omar el-Béchir de quitter le territoire avant que ne soit rendue la décision de justice.
De son côté, la CPI se dit déçue que le président Béchir n’ait pas été interpellé en Afrique du Sud.
« Nous sommes déçus qu’il n’ait pas été interpellé. Notre position a toujours été que l’obligation incombant à l’Afrique du Sud est claire, elle devait l’arrêter », a déclaré James Stewart, adjoint de la procureure Fatou Bensouda.
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