le 07-07-2015
Lors d'un interview à la chaîne kényane KTN, Léonard Ngendakumana a confié que les putschistes se battaient toujours au Burundi.capture d'écran KTN
Alors que les chefs d'Etat de la sous-région ont demandé un nouveau report de la présidentielle au Burundi, les putschistes qui ont signé le coup d'Etat manqué à la mi-mai sortent du bois.
Dans une interview accordée à la chaine télé kényane KTN, le général Léonard Ngendakumana affirme que la pression sur le président Nkurunziza ne faiblit pas et que ce sont eux qui signent les attaques à la grenade depuis fin juin.
Le général Léonard Ngendakumana dit être venu spécialement au Kenya pour réaliser cet entretien avec la télévision KTN. « J'ai quitté Godefroid Nyombaré au Burundi, nous nous battons dans le pays », assure le bras droit du chef putschiste burundais.
L'interview dure près de 12 minutes. Douze minutes d'accusation et d'offensive contre le pouvoir du président Nkurunziza.
Evoquant le coup d'Etat manqué, le général putschiste donne des détails : « Nous étions 12 généraux de l'armée nationale et de la police ». Il explique l'échec par un « malentendu » et une « trahison au ministère de la Défense ».
Mais les putschistes ne désarment pas. « Les grenades sur les bureaux de vote ? C'est eux et ça va continuer » insiste-t-il. « Après nous être rendus compte que nous ne pourrions pas réussir notre coup d’Etat du 13 mai, nous avons trouvé qu’il était nécessaire de continuer à se battre, afin de pousser Nkurunziza à penser à ce qu’il fait, et peut-être voir s’il pourrait se résigner », explique le général.
« Mais lorsque nous avons vu qu’il n’était pas près de se résigner, nous nous sommes organisés pour continuer à le combattre. C’est pourquoi, toutes ces actions dans le pays, nous en sommes à l’origine. Et notre intention est de les intensifier, jusqu’à ce que Nkurunziza comprenne que nous sommes là pour lui faire comprendre par la force de laisser tomber son troisième mandat. Nous devons nous organiser pour résister, pour faire comprendre à Nkurunziza qu’il doit partir. Et nous sommes prêts à le faire par la force », souligne Léonard Ngendakumana.
Se défendant de vouloir replonger le Burundi dans la violence, le général putschiste accuse le pouvoir en place d'être engagé dans une guerre civile basée sur la division ethnique, en précisant qu' « ils veulent garder le pouvoir de peur d'être jugés pour leur crimes tant au niveau national qu'international. »
■ Les réactions au Burundi après la déclaration
Contrairement à son habitude, l’opposition n’est pas immédiatement montée au créneau après la déclaration de guerre lancée par le général Léonard Ngendakumana, l’un des leaders de la tentative de coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza.
Tous se montrent prudents et demandent du temps. Ils veulent en savoir plus sur cette nouvelle rébellion avant de s’exprimer. Une prudence qui s’explique aussi par la crainte de ce que pourrait être la réaction du gouvernement Nkurunziza, dominée selon eux par la haute hiérarchie militaire issue de l’ex-rébellion du CNDD-FDD au pouvoir aujourd’hui.
Dans le camp présidentiel on appelle à la responsabilité de chacun. Le secrétaire général du patri Uprona reconnu par le pouvoir rappelle que armée et police du Burundi sont désormais paritaires entre Hutus et Tutsis issus de l’ancienne armée et des ex-mouvements rebelles. Gaston Sindimwo estime que le recours à la violence pourrait avoir des conséquences catastrophiques au Burundi.
« C’est impossible de prendre le pouvoir par la force. Ils ont essayé quand ils étaient ici. Ils avaient tout pris mais ça n’a pas marché parce que la conjoncture actuelle, la composition de l’armée actuelle, c’est vraiment multiforme. De telle sorte que personne ne peut commander, un mot d’ordre unique ça sera difficile. Ça sera catastrophique pour cette République, donc il faut éviter la guerre. »
Bujumbura et plusieurs localités de l’intérieur du pays ont été la cible de nombreuses attaques à la grenade. Depuis, des rumeurs insistantes d’une possible attaque d’envergure a conduit une grande partie de la population de Bujumbura à se réfugier à l’intérieur du pays ou au Rwanda voisin.
Lors d'un interview à la chaîne kényane KTN, Léonard Ngendakumana a confié que les putschistes se battaient toujours au Burundi.capture d'écran KTN
Alors que les chefs d'Etat de la sous-région ont demandé un nouveau report de la présidentielle au Burundi, les putschistes qui ont signé le coup d'Etat manqué à la mi-mai sortent du bois.
Dans une interview accordée à la chaine télé kényane KTN, le général Léonard Ngendakumana affirme que la pression sur le président Nkurunziza ne faiblit pas et que ce sont eux qui signent les attaques à la grenade depuis fin juin.
Le général Léonard Ngendakumana dit être venu spécialement au Kenya pour réaliser cet entretien avec la télévision KTN. « J'ai quitté Godefroid Nyombaré au Burundi, nous nous battons dans le pays », assure le bras droit du chef putschiste burundais.
L'interview dure près de 12 minutes. Douze minutes d'accusation et d'offensive contre le pouvoir du président Nkurunziza.
Evoquant le coup d'Etat manqué, le général putschiste donne des détails : « Nous étions 12 généraux de l'armée nationale et de la police ». Il explique l'échec par un « malentendu » et une « trahison au ministère de la Défense ».
Mais les putschistes ne désarment pas. « Les grenades sur les bureaux de vote ? C'est eux et ça va continuer » insiste-t-il. « Après nous être rendus compte que nous ne pourrions pas réussir notre coup d’Etat du 13 mai, nous avons trouvé qu’il était nécessaire de continuer à se battre, afin de pousser Nkurunziza à penser à ce qu’il fait, et peut-être voir s’il pourrait se résigner », explique le général.
« Mais lorsque nous avons vu qu’il n’était pas près de se résigner, nous nous sommes organisés pour continuer à le combattre. C’est pourquoi, toutes ces actions dans le pays, nous en sommes à l’origine. Et notre intention est de les intensifier, jusqu’à ce que Nkurunziza comprenne que nous sommes là pour lui faire comprendre par la force de laisser tomber son troisième mandat. Nous devons nous organiser pour résister, pour faire comprendre à Nkurunziza qu’il doit partir. Et nous sommes prêts à le faire par la force », souligne Léonard Ngendakumana.
Se défendant de vouloir replonger le Burundi dans la violence, le général putschiste accuse le pouvoir en place d'être engagé dans une guerre civile basée sur la division ethnique, en précisant qu' « ils veulent garder le pouvoir de peur d'être jugés pour leur crimes tant au niveau national qu'international. »
■ Les réactions au Burundi après la déclaration
Contrairement à son habitude, l’opposition n’est pas immédiatement montée au créneau après la déclaration de guerre lancée par le général Léonard Ngendakumana, l’un des leaders de la tentative de coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza.
Tous se montrent prudents et demandent du temps. Ils veulent en savoir plus sur cette nouvelle rébellion avant de s’exprimer. Une prudence qui s’explique aussi par la crainte de ce que pourrait être la réaction du gouvernement Nkurunziza, dominée selon eux par la haute hiérarchie militaire issue de l’ex-rébellion du CNDD-FDD au pouvoir aujourd’hui.
Dans le camp présidentiel on appelle à la responsabilité de chacun. Le secrétaire général du patri Uprona reconnu par le pouvoir rappelle que armée et police du Burundi sont désormais paritaires entre Hutus et Tutsis issus de l’ancienne armée et des ex-mouvements rebelles. Gaston Sindimwo estime que le recours à la violence pourrait avoir des conséquences catastrophiques au Burundi.
« C’est impossible de prendre le pouvoir par la force. Ils ont essayé quand ils étaient ici. Ils avaient tout pris mais ça n’a pas marché parce que la conjoncture actuelle, la composition de l’armée actuelle, c’est vraiment multiforme. De telle sorte que personne ne peut commander, un mot d’ordre unique ça sera difficile. Ça sera catastrophique pour cette République, donc il faut éviter la guerre. »
Bujumbura et plusieurs localités de l’intérieur du pays ont été la cible de nombreuses attaques à la grenade. Depuis, des rumeurs insistantes d’une possible attaque d’envergure a conduit une grande partie de la population de Bujumbura à se réfugier à l’intérieur du pays ou au Rwanda voisin.
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