vendredi 8 octobre 2010

Louis Michel à la rescousse du général Paul Kagame

Par Singiza 
Louis Michel

Dans une interview accordée le vendredi  1er octobre à la radio « één », l’ancien ministre belge des affaires étrangères  et actuellement membre  du Parlement Européen, Louis  Michel, défend le général Paul Kagame, président du Rwanda.
Ce dernier est accusé avec son armée  APR (Armée patriotique rwandaise)  d’avoir massacré des dizaines de milliers de réfugiés Hutu entre  1996, lors de la guerre contre le dictateur Mobutu du Zaïre (actuel République Démocratique du Congo) et 2003. Ces accusations, publiées  dans un rapport de l’ONU  publié le 1er octobre dernier, vont jusqu’à parler de la possible qualification génocide pour les crimes commis contre les Hutu.
Louis Michel se dit choqué par l’utilisation du  mot «Génocide » et affirme que l’opération de l’APR était dans le cadre de sa sécurité nationale. Pourtant le rapport explique  clairement que le FPR ne s’est pas focalisé sur ceux qu’il qualifiait d’éléments menaçants (Ex-FAR et Interahamwe), qu’au contraire la majorité de ses victimes étaient des enfants, des femmes, des vieillards et des  malades.
Le rapport cite les massacres des enfants orphelins abrités par la Croix-Rouge, les attaques contre les hôpitaux civils, des viols massifs et des tortures et massacres des civils.
Cette déclaration d’une personnalité telle que Louis Michel est d’autant plus incompréhensible que certains auteurs du génocide  rwandais de 1994  contre les tutsi se  justifiaient en disant que le Rwanda était en guerre. Les mêmes propos se sont dits à Nuremberg après la 2ème Guerre mondiale, lorsque les Nazis parlaient de  contexte de guerre entre l’Allemagne  et les alliés.
Encore plus incompréhensible, Louis Michel  dit «  la question qu’on doit se poser c’est si le Rwanda se développe ou non » ! Dans le même rapport l’exploitation de mines Congolais par la même armée incriminée est très documentée au point de se demander si les buildings , tous construits pendant et après la guerre du Congo ne sont pas le fruit de ces diamants de  sang.
Sans s’attarder sur la réalité de  cette avancée controversée, la question est : est-ce que le développement économique   justifie l’impunité  des auteurs de massacres et de génocides?
J F Singiza

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