dimanche 21 novembre 2010

De Premières Coopératives Minières de Beni-Lubero

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En réponse à l’appel du Chef de l’Etat, le Président Joseph Kabila, plusieurs petits exploitants miniers qui souffrent terriblement de la suspension des activités minières dans les Provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema, n’ont pas voulu attendre trop longtemps pour créer des coopératives minières. Le document ci-dessus témoigne de 5 premières coopératives minières en voie de légalisation par l’Etat congolais qui, comme on le peut le voir sur l’entête du document photocopié, a crée un service d’encadrement dénommé « Small Scale Mining ». Cette appellation anglophone pour un service d’Etat d’un pays officiellement francophone traduit bien l’obédience actuelle de l’industrie minière à l’Est de la R.D.Congo. En effet, ce sont des Entreprises britanniques, canadiennes et américaines, qui jouissent des contrats d’exploitation du Pétrole du Lac Albert et du Lac Edouard, le coltan, l’or, et la cassitérite du Nord-Kivu, etc.
L’existence de ces minerais le long de la longue frontière que la R.D.Congo partage avec l’Ouganda fait de l’Ouganda un partenaire incontournable de la R.D.Congo avec lequel, même sous la pression du Rwanda, la R.D.Congo ne peut pas se séparer. En effet, la R.D.Congo partage plus de frontière avec l’Ouganda qu’avec le Rwanda. Cette situation géographique peut être mise à profit par la R.D.Congo pour tenir la dragée haute aussi bien au Rwanda qu’à l’Ouganda. Mais pour l’instant, les capitaux des transnationales intéressées dans l’exploitation des richesses minières de la région transitent plus par le Rwanda que par l’Ouganda. C’est ainsi que les premières coopératives minières en gestation seraient très courtisées par des émissaires de Kigali qui leurpromettent des financements avec des taux d’intérêts alléchants. Mais compte tenue de massacres des populations congolaises par le CNDP et son sponsor le Rwanda, plusieurs congolais préfèreraient se trouver des partenaires commerciaux ailleurs qu’au Rwanda. 
Selon nos sources, une coopérative minière de Butembo voulait s’appeler « Compagnie Minière… ». Ce titre a été réfuté parce que seules les transnationales auront des compagnies minières. Ces compagnies minières recruteront plusieurs coopératives minières chargées de gratter le sol pour y trouver des ressources minières qu’elles vendront aux compagnies minières. Ce qu’on ne dit pas c’est le fait que ces compagnies minières ont pour la plupart leur QG à Kigali. Ainsi, certains congolais voient-ils en cela une espèce de vassalisation des exploitants congolais par des rwandais. 
L’exploitation prochaine du pétrole dans la Vallée de la Semliki jusqu'au Lac Albert en Ituri, expliquerait aussi la violence dans la vallée et sur les hauteurs des collines au-dessus du Lac Edouard Mitumba, notamment Muramba, Kamandi, Hutwe, Kipese, Masereka, Magherya, Kyondo, Isale, Mwighalika, Mayangose, Eringeti, etc. Plusieurs chefs terriens de villages ci-hauts cités disparaissent les uns après les autres ou sont trouvés morts dans des circonstances obscures. Des petits conflits terriens locaux qui ne manquent jamais, se voient régler par une intervention de Goma au lieu du Chef de la chefferie. La présence des faux Mai-Mai dans cette partie orientale de Beni-Lubero serait ainsi un signe prémonitoire d’une l’instabilité à venir. Selon plusieurs sources, certains barons du régime actuel voudraient s’y tailler des espaces pour leurs résidences secondaires. De là, ils pourront régner sur l’industrie pétrolière du Graben. Mais vue la surpopulation du coin, ce projet machiavélique ne peut se réaliser sans un déplacement douloureux des populations locales. Tout indique que les congolais de ce coin du pays ne sont qu’au début de leurs peines. Le silence avec lequel la communauté nationale et internationale accueille les massacres des populations qui s’y déroulent actuellement, est très parlant. Les survivants du coin doivent donc savoir qu’ils n’ont d’autres alliés et d’autres sauveurs qu’eux-mêmes pour recouvrer leurs droits à la vie. 
©Beni-Lubero Online

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