dimanche 19 décembre 2010

Blaise est un président illégal


Hier dimanche 19 décembre 2010 devant le siège du PAI, les 4 candidats malheureux et contestataires de la dernière présidentielle ont tenu un “meeting de vérité”. Renouvellement de leur engagement, le parti pris du Conseil constitutionnel, l’illégalité de l’élection de Blaise Compaoré ; ce sont, entre autres, les points saillants de ce meeting qui a vu les quatre mousquetaires déclarer la nullité de la prestation de serment du président du Faso, ce matin au Palais des Sports.

Prévu pour se tenir à la place de la Nation, c’est finalement à la “rue de la Révolution” (dixit Arba Diallo), devant le siège du PAI à Bilbalogho que s’est tenu le meeting dit de vérité des quatre candidats contestataires des résultats du dernier scrutin présidentiel au Pays des hommes intègres.

“Même si on nous refuse la place de la Nation, nous tiendrons notre meeting quelque part” ; c’est ainsi que l’on peut résumer les propos du président du Comité d’organisation de ce “meeting de vérité”, Philippe Ouédraogo. En effet, a-t-il affirmé, c’est par correspondance du 16 décembre dernier que la Coalition a été informée que cette place qui lui est tant chère était occupée le jour de leur grande rencontre.

Peu importe. Après avoir entendu les propos de leurs candidats (Arba Diallo, Boukary Kaboré, François Kaboré et Bénéwendé Sankara) à propos de l’irrégularité de l’élection présidentielle du 21 novembre, en rapport notamment avec la carte d’électeur illégale, le fichier non fiable et les fraudes relevées lors du scrutin, les participants-sympathisants au meeting ont clairement affiché leur refus de la légalité autoproclamée du président du Faso.

Selon eux, la carte d’électeur ayant été déclarée fausse, il n’y avait pas de raison que le Conseil constitutionnel entérine les résultats. Hélas, ce fut le cas et Blaise Compaoré, vainqueur du scrutin, prête serment ce matin même au Palais des Sports de Ouaga 2000. Mais les quatre mousquetaires, aussi tenaces qu’ils vouent une inimitié à l’actuel locataire de Kosyam, ne se gênent pas pour dire que son serment est nul et nul effet.

La proclamation des résultats dans ces conditions illicites ne peut conférer aucune légitimité ni légalité au candidat Compaoré. Sans compter que celui-ci a été déclaré vainqueur avec moins de 2 millions de voix alors que notre pays compte plus de 6 millions de potentiels votants. N’empêche, “acta es fabula” ; le “médiateur” tient sa chose.

Par la même occasion, Arba Diallo et ses hommes réaffirment leur exigence de la démission du président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba. C’est devant une foule acquise qu’ils ont émis leur vœu de rester unis pour toujours, enfin, jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause.

M. Arnaud Ouédraogo

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