Kinshasa a confié au Groupe Cestari italien, le holding chargé de coordonner la construction du système d’oléoducs qui achemineront les hydrocarbures des Grands Lacs aux rives de l'Atlantique, de rassembler les multinationales concernées par le projet. «De nombreux détails de l'accord ne peuvent encore être rendus publics », a dit à la MISNA Francesco D'Ambrosio, responsable de la Chambre de commerce italo-africaine centrale. Mais il est toujours possible de recueillir quelques chiffres et idées. Le nouveau système est surnommé « le reptile » parce qu’il doit parcourir environ 6500 km d'est en ouest et du nord au sud. Il ya quelques mois, le directeur du projet du ministère congolais des Hydrocarbures a calculé que trois milliards de dollars seront nécessaires pour construire 1500 km d’oléoducs (autrement dit, moins d’un quart du parcours entier). Dans un communiqué publié lundi dernier, immédiatement après la signature du contrat à Kinshasa, Cestari affirme que les pipelines achemineront tous les hydrocarbures extraits des champs de pétrole identifiés dans la région la plus riche de la République démocratique du Congo. A ce jour, le géant africain (la RDC) n’extrait que 25.000 barils de brut par jour, principalement dans le sud-ouest du pays. Mais, comme l’a rappelé le "Financial Times", début septembre, les espoirs sont nombreux : les gisements du Lac Albert sur la frontière avec l’Ouganda représenteraient une réserve de pétrole estimée à deux milliards de barils ce qui a suscité bien des appétits et une course aux concessions dans la région du Lac Albert. L’année dernière, le groupe pétrolier italien Eni avait déjà signé un accord pour l'exploration et l'extraction d'hydrocarbures dans la province Cuvette Centrale et dans les provinces orientales du Lac Kivu au lac Tanganyika. C’est ainsi que « le reptile » se déploie, affirme Francesco D'Ambrosio. Et l’on comprend alors la présence de compagnies - outre l’Eni – comme la française Total, la britannique Tullow Oil et la chinoise CNOOC (la plus intéressée par les hydrocarbures congolais et prête à faire partie d’un nouveau consortium international. Lundi dernier, les dirigeants du groupe Cestari ont soutenu que l’exploitation des champs pétroliers au Congo créera de nouveaux emplois et des avantages pour les populations locales mais ils ont surtout exprimé le désir de voir « débarquer » d’autres entreprises italiennes dans la région, notamment celles spécialisées dans l'exploration, l'ingénierie et de raffinage. [CO] |
lundi 20 décembre 2010
DES GRANDS LACS AUX RIVES DE L’ATLANTIQUE SE DEPLOIERA « LE REPTILE »
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