lundi 20 décembre 2010

Ne Muanda Nsemi se rapproche de Tshisekedi


Courrier International

Le Bundu dia Malaya (BDM), le parti du député Ne Muanda Nsemi, est-il en train d’opérer un rapprochement avec l’UDPS d’Etienne Tshisekedi en vue des prochaines présidentielles de 2011 ? Le leader du BDM assistait au premier congrès de l’UDPS aux côtés de Vital Kamerhe et Azarias Ruberwa. Les 3 opposants à Joseph Kabila ont visiblement été séduits par Etienne Tshisekedi.

Samedi dernier, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ouvrait son tout premier congrès national à Kinshasa. Après un retour triomphal en République démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi est plus courtisé que jamais. L’unité de l’opposition est encore loin d’être une réalité à l’approche des prochaines élections présidentielles de novembre 2011, mais le message de rassemblement lancé par Tshisekedi a visiblement été entendu. Trois leaders politique de premiers plans assistaient au discours de Tshisekedi : Vital Kamerhe, président honoraire de l’Assemblée nationale et candidat déclaré à la présidentielle, Azarias Ruberwa, président national du RCD et Ne Muanda Nsemi, le président du parti Bundu dia Mayala (BDM), la branche politique du BDK interdit en RD Congo. Interrogé par Radio Okapi, le leader du BDM souhaite voir émerger un candidat unique de l’opposition, après discussion entre les différents partis. Et pour Ne Muanda Nsemi, Etienne Tshisekedi semble être son candidat à la prochaine présidentielle.

Si le BDM décide de rallier l’UDPS de Tshisekedi, c’est un candidat de poids qui viendrait gonfler les rangs de l’opposition. Ne Muanda Nsemi, président national du Bundu dia Mayala (BDM) et leader de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK), est très populaire dans le Bas-Congo. On se souvient que le BDK avait affronté pacifiquement la Police en 2007 et 2008 et avait fait trembler le pouvoir central de Kinshasa. Depuis, le Bundu dia Kongo a été interdit et Ne Muanda Nsemi a créé un nouveau parti, le Bundu dia Malaya. Le personnage fait pourtant toujours peur à Kinshasa : son charismatisme et son influence sur la politique congolaise sont restés intactes et tout ce qu’il pourra dire sur les différents candidats à la présidentielle sera écouté avec la plus grande attention dans le Bas-Congo… et cela, Etienne Tshisekedi l’a bien compris.

Christophe Rigaud

© Copyright Courrier International

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire