mardi 21 décembre 2010

Sit in et brutalité policière autour de la reforme constitutionnelle au Gabon.



Par delaeu | 21/12/2010 | 09:26:53


:: Article de la rédaction de Koaci.com au Gabon ::

Quatre militants de l’Union Nationale, l’un des fers de lance de l’opposition gabonaise, dont l’un de ses cadres, Mike S. Jocktane, ont été interpellés par des éléments zélés des forces de police nationale, le lundi dernier, au siège de l’assemblée nationale où plusieurs militants de l’opposition, visiblement hostiles au projet de reforme constitutionnelle, c’étaient rassemblé pour faire entendre leur voix.

Une mobilisation qui était motivée par le caractère public de l’audience parlementaire de ce lundi, et qui au final a tourné à l’audience à huit clos, probablement en raison des pressions exercées par cet attroupement non programmé d’opposants. Un changement de donne, qui a été suivi d’invitations au groupe d’opposants non parlementaires à sortir de l’hémicycle. Et c’est durant l’exécution de cette demande, qu’un officier supérieur de police, ordonne aux hommes de groupe de procéder à l’arrestation de l’évêque Mike S. Jocktane, un proche du secrétaire exécutif de l’Union Nationale, André Mba Obame, soupçonné de détenir d’informations confidentielles sur la suite qu’entend donner André Mba Obame, dans la confusion politique qui règne au Gabon. Confusion entretenue par le projet de reforme constitutionnelle controversé, et les révélations contenues dans le documentaire sur les travers de la Françafrique , évoquant l’interventionnisme des services secrets français dans un jeu d’inversement des résultats de la dernière présidentielle au Gabon, au détriment d’André Mba Obame, et au profit d’Ali Bongo Ondimba.

L’arrestation de secrétaire national de l’Union Nationale, Mike S. Jocktane, a été suivie par celle d’une dame, qui protestait contre ce qu’elle qualifiait d’abus d’autorité, au point de barrer la route à l’action des policiers, en se couchant sur leur passage. Acte qui a fini par conduire à son interpellation également, avant celle de deux autres jeunes opposants présents sur les lieux, dans l’agitation qui s’en est suivi.

Les personnes interpellées ont tété conduites dans un commissariat de police de Libreville, où elles ont quasiment refusé de se faire entendre, au mobile qu’aucune explication valable ne leur était donnée sur les motivations de leurs arrestations. Mike S. Jocktane, ‘’tête visée’’ par cette brutalité policière, est accusé de connivence avec l’une des anciennes éminences crises du régime et ayant basculé dans l’opposition, André Mba Obame, actuellement en France. Un personnage imprévisible, et dont il est nécessaire de cerner la pensée, pour pouvoir anticiper sur ses intentions.

La libération des victimes de cette brutalité policière, utilement menée, a été obtenue après près de cinq heures d’échanges houleux, qui ont notamment été caractérisés par de volées de bois verts de la hiérarchie de l’Union Nationale, emmenée par Paul Marie Gondjout. Une levée de décibels, qui a été renforcée par la pression maintenue par plusieurs dizaines de personnes, mobilisées dans l’enceinte du poste de police, en vue de la libération des leurs.

Delaeu, correspondant de Koaci.com à Libreville

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