Komla KPOGLI
19 janvier 2011
Web : http://lajuda.blogspot.com
A voir l’évolution de l’histoire du monde, il ne serait ni idiot ni inutile de se poser la question de savoir si, un jour plus ou moins lointain, les Africains ne risquent pas de se retrouver razziés, capturés, les pieds et mains mis dans les fers. La réponse est oui, ce risque existe. Il est bel et bien possible que l’esclavage nous retombe dessus. Ceci pour plusieurs raisons :
N’a-t-on pas ôté les chaînes des mains et des pieds de notre peuple pour mieux les lui visser à la racine de la tête ? Des chaînes connues aux temps de l’esclavage, on est passé aux chaînes mentales et psychologiques. Notre peuple est si dangereusement abruti et aliéné qu’il n’arrive pas depuis ces temps-là à percevoir le monde au travers de son propre prisme. C’est donc en toute logique qu’en majorité les africains ne comprennent pas le monde, ni son fonctionnement et ses différentes institutions, véritables attrape-nigauds, mis en place pour les tondre avec leur propre consentement précautionneusement vicié en amont. Les soi-disant institutions internationales, l’aide internationale, les ONGs... sont toutes des instruments faisant partie de la boîte à outils occidentale construite pour ses besoins et non pour ceux des nations auxquelles elles semblent en apparence s’adresser. Or, malgré l’évidence, nombreux sont ces africains qui jugent nécessaire la sollicitation de ces funestes organismes. Dès que leurs représentants, à des fins propagandistes, annoncent de l’aide, des prêts, des dons de matériels ou tel ou tel soutien, des Africains vont jusqu’à applaudir et danser. C’est là qu’on voit que notre peuple, psychologiquement atteint, n’est pas à l’abri.
Ensuite, notre peuple croit que le monde a changé. La réalité factuelle montre qu’il a peut-être changé pour les autres qui ne cessent justement de perfectionner leurs aptitudes à conserver leur emprise sur d’autres peuples. Mais, combien sont-ils ces Africains à continuer de clamer que les temps ont radicalement changé et qu’il n’est plus possible par exemple pour les autres de retrouver la force de nous enchaîner à nouveau. Cette façon de penser confirme la vulnérabilité inquiétante de notre peuple qui, globalement, oublie qu’il faut surtout compter sur le renforcement de ses propres capacités et la confection de ses outils d’autodéfense, et s’en remet religieusement plutôt au bon sens et au sophisme philosophico-moral des autres. Cette assurance à toute épreuve en les autres ne peut qu’exposer à la catastrophe car nul ne maitrise totalement les intentions des gens du dehors. Surtout que, de par notre longue et douloureuse histoire, le peuple noir l’a déjà appris à ses dépens.
La probabilité de voir les Africains à nouveau dans les chaînes devient plus grande lorsqu’on se réfère à l’absence totale d’un leadership crédible et responsable en Afrique. Ce vide créé depuis la défiguration de la société africaine par les razzias négrières, est accentué par la nouvelle génération d’Africains incapables de travailler dans des groupes organisés et dirigés, contrairement aux leaders du combat des indépendances matinalement assassinés pour empêcher toute mise à disposition des Africains des richesses de leur terre. Ce manque de leadership empêche tout combat massif et efficace contre les différents maux dont nous souffrons. Il expose donc les Africains à tous les dangers car, privés de boussole.
Un autre élément qui fait peser sur les Africains le risque d’un retour dans les fers est la paresse intellectuelle. Celle-ci augmente le risque puisque lorsqu’on organise colloques, conférences ou écoles alternatives pour fournir des armes théoriques, idéologiques, matérielles voire spirituelles aux Africains dans un monde sans pitié, peu sont celles et ceux qui arrivent et se donnent les moyens pour atteindre leurs objectifs. En revanche, dès qu’il est question de célébration de fêtes, d’anniversaires, de mariages où il y a à manger, à boire, et à danser, les lieux sont pris d’assaut avec une ponctualité qui tranche avec ce qui est imbécilement appelé « l’horaire africain » à d’autres occasions.
Ce refus de tout effort de réflexion autonome et organisé consolide l’incapacité pour nombre d’Africains de revisiter l’histoire de leur continent aux fins de mieux la saisir pour pouvoir ensuite la réécrire. C’est donc en toute logique qu’on s’accroche à la version falsifiée de notre histoire écrite par les maîtres et vulgarisée par les canaux de l’école coloniale, de l’église et des médias.
Puis, il est tout à fait possible que les chaînes nous soient mises à nouveau bientôt, car notre peuple a été emmené à la conviction qu’il n’a ni adversaires et encore moins des ennemis. Cette assurance fait que ce peuple qui a les bornes de l’histoire totalement interverties aujourd’hui, persiste, malgré les épreuves de l’histoire, à accueillir tout le monde sans fixer de règles et sans aucune précaution, dans la droite ligne de nos ancêtres les pharaons finalement chassés de l’Egypte, ainsi selon la pensée du Roi Konboro au Mali du 12è siècle. Sous prétexte de la « teranga », l’Afrique n’a cessé d’accueillir et de nourrir ses propres bourreaux qui lui imposent ensuite langues, système de société et intérêts. Cette façon naïve de traiter avec les gens venus d’ailleurs dans un but précis, qui si facilement ensuite deviennent leurs maîtres, les africains se retrouvant soumis sur le propre terre, est suicidaire. On le voit bien aujourd’hui avec la Chine, qui, ayant bien compris que la proie africaine est abattue depuis le 15è siècle par l’Occident, l’infiltre avec une facilité déconcertante. La Chine s’installe non seulement pour faire des « affaires », mais aussi et surtout elle impose sa langue et sa culture en créant un peu partout des Instituts Confucius au Togo, au Kenya, au Cameroun et ailleurs, faisant diffuser des émissions de la radio-télévision chinoise sur les antennes locales en Afrique. Comme si BBC, RFI, Deutsche Welle, Voice of America, TV5, CNN, France24 et bien d’autres qui cernent les populations et leur administrent la propagande n’ont pas assez « drogués » les Africains.
Ces énormes faiblesses qui, si elles ne sont pas vite prises en main, conduiront à coup sûr les autres à remettre notre peuple dans les fers. Que ce soient avec les anciens maîtres ou les nouvelles puissances, la tendance montrent déjà où ces faiblesses vont entraîner l’Afrique. Déjà, les proto-Etats africains, construits et partagés entre les puissances du moment à Berlin en 1885, n’ont rien pu faire face aux mêmes prédateurs qui viennent de créer un sous-Etat au Sud-Soudan à la suite de ce qu’ils nomment un « référendum d’autodétermination » avec une claire intention de mettre la main sur le pétrole de ce foutu 54ème « Etat » africain.
La création ce pseudo Etat « chrétien » sud-soudanais en plein 21ème siècle, dans une indifférence absolue des Africains, est la preuve que le moment venu, nous serons avalés tout rond, tant l’écart semble gigantesque entre nos prédateurs et nous. Raison de plus pour que notre peuple comprenne enfin où ses faiblesses le drainent, alors même que n’importe qui peut venir en Afrique et imposer sa loi comme bon lui semble.
Aucun peuple ne tolère que son espace soit pénétré par les autres, sans qu’il ne maitrise la situation. Les Africains eux, n’ayant aucune prise sur leur espace, sont complètement contrôlés par des puissances externes qui, envahissant cet espace, deviennent ainsi les vrais maîtres de la situation.
Pour redresser la barre et éviter de sombrer totalement une fois encore dans les chaînes, une première entreprise s’avère nécessaire et urgente : prendre conscience que le risque pour les Africains de retourner aux fers existe. De là, il faudra qu’une majorité accède à une formation alternative en vue d’y recevoir une instruction thérapeutique autant individuelle que collective, afin de retrouver une conscience de peuple. Et enfin, le peuple africain devra faire face à ses problèmes de manière responsable et consciente, pour pouvoir ensuite les résoudre lui-même et rebâtir une Afrique sanctuarisée et capable de protéger efficacement et définitivement ses enfants.
Source: Togocity
19 janvier 2011
Web : http://lajuda.blogspot.com
A voir l’évolution de l’histoire du monde, il ne serait ni idiot ni inutile de se poser la question de savoir si, un jour plus ou moins lointain, les Africains ne risquent pas de se retrouver razziés, capturés, les pieds et mains mis dans les fers. La réponse est oui, ce risque existe. Il est bel et bien possible que l’esclavage nous retombe dessus. Ceci pour plusieurs raisons :
N’a-t-on pas ôté les chaînes des mains et des pieds de notre peuple pour mieux les lui visser à la racine de la tête ? Des chaînes connues aux temps de l’esclavage, on est passé aux chaînes mentales et psychologiques. Notre peuple est si dangereusement abruti et aliéné qu’il n’arrive pas depuis ces temps-là à percevoir le monde au travers de son propre prisme. C’est donc en toute logique qu’en majorité les africains ne comprennent pas le monde, ni son fonctionnement et ses différentes institutions, véritables attrape-nigauds, mis en place pour les tondre avec leur propre consentement précautionneusement vicié en amont. Les soi-disant institutions internationales, l’aide internationale, les ONGs... sont toutes des instruments faisant partie de la boîte à outils occidentale construite pour ses besoins et non pour ceux des nations auxquelles elles semblent en apparence s’adresser. Or, malgré l’évidence, nombreux sont ces africains qui jugent nécessaire la sollicitation de ces funestes organismes. Dès que leurs représentants, à des fins propagandistes, annoncent de l’aide, des prêts, des dons de matériels ou tel ou tel soutien, des Africains vont jusqu’à applaudir et danser. C’est là qu’on voit que notre peuple, psychologiquement atteint, n’est pas à l’abri.
Ensuite, notre peuple croit que le monde a changé. La réalité factuelle montre qu’il a peut-être changé pour les autres qui ne cessent justement de perfectionner leurs aptitudes à conserver leur emprise sur d’autres peuples. Mais, combien sont-ils ces Africains à continuer de clamer que les temps ont radicalement changé et qu’il n’est plus possible par exemple pour les autres de retrouver la force de nous enchaîner à nouveau. Cette façon de penser confirme la vulnérabilité inquiétante de notre peuple qui, globalement, oublie qu’il faut surtout compter sur le renforcement de ses propres capacités et la confection de ses outils d’autodéfense, et s’en remet religieusement plutôt au bon sens et au sophisme philosophico-moral des autres. Cette assurance à toute épreuve en les autres ne peut qu’exposer à la catastrophe car nul ne maitrise totalement les intentions des gens du dehors. Surtout que, de par notre longue et douloureuse histoire, le peuple noir l’a déjà appris à ses dépens.
La probabilité de voir les Africains à nouveau dans les chaînes devient plus grande lorsqu’on se réfère à l’absence totale d’un leadership crédible et responsable en Afrique. Ce vide créé depuis la défiguration de la société africaine par les razzias négrières, est accentué par la nouvelle génération d’Africains incapables de travailler dans des groupes organisés et dirigés, contrairement aux leaders du combat des indépendances matinalement assassinés pour empêcher toute mise à disposition des Africains des richesses de leur terre. Ce manque de leadership empêche tout combat massif et efficace contre les différents maux dont nous souffrons. Il expose donc les Africains à tous les dangers car, privés de boussole.
Un autre élément qui fait peser sur les Africains le risque d’un retour dans les fers est la paresse intellectuelle. Celle-ci augmente le risque puisque lorsqu’on organise colloques, conférences ou écoles alternatives pour fournir des armes théoriques, idéologiques, matérielles voire spirituelles aux Africains dans un monde sans pitié, peu sont celles et ceux qui arrivent et se donnent les moyens pour atteindre leurs objectifs. En revanche, dès qu’il est question de célébration de fêtes, d’anniversaires, de mariages où il y a à manger, à boire, et à danser, les lieux sont pris d’assaut avec une ponctualité qui tranche avec ce qui est imbécilement appelé « l’horaire africain » à d’autres occasions.
Ce refus de tout effort de réflexion autonome et organisé consolide l’incapacité pour nombre d’Africains de revisiter l’histoire de leur continent aux fins de mieux la saisir pour pouvoir ensuite la réécrire. C’est donc en toute logique qu’on s’accroche à la version falsifiée de notre histoire écrite par les maîtres et vulgarisée par les canaux de l’école coloniale, de l’église et des médias.
Puis, il est tout à fait possible que les chaînes nous soient mises à nouveau bientôt, car notre peuple a été emmené à la conviction qu’il n’a ni adversaires et encore moins des ennemis. Cette assurance fait que ce peuple qui a les bornes de l’histoire totalement interverties aujourd’hui, persiste, malgré les épreuves de l’histoire, à accueillir tout le monde sans fixer de règles et sans aucune précaution, dans la droite ligne de nos ancêtres les pharaons finalement chassés de l’Egypte, ainsi selon la pensée du Roi Konboro au Mali du 12è siècle. Sous prétexte de la « teranga », l’Afrique n’a cessé d’accueillir et de nourrir ses propres bourreaux qui lui imposent ensuite langues, système de société et intérêts. Cette façon naïve de traiter avec les gens venus d’ailleurs dans un but précis, qui si facilement ensuite deviennent leurs maîtres, les africains se retrouvant soumis sur le propre terre, est suicidaire. On le voit bien aujourd’hui avec la Chine, qui, ayant bien compris que la proie africaine est abattue depuis le 15è siècle par l’Occident, l’infiltre avec une facilité déconcertante. La Chine s’installe non seulement pour faire des « affaires », mais aussi et surtout elle impose sa langue et sa culture en créant un peu partout des Instituts Confucius au Togo, au Kenya, au Cameroun et ailleurs, faisant diffuser des émissions de la radio-télévision chinoise sur les antennes locales en Afrique. Comme si BBC, RFI, Deutsche Welle, Voice of America, TV5, CNN, France24 et bien d’autres qui cernent les populations et leur administrent la propagande n’ont pas assez « drogués » les Africains.
Ces énormes faiblesses qui, si elles ne sont pas vite prises en main, conduiront à coup sûr les autres à remettre notre peuple dans les fers. Que ce soient avec les anciens maîtres ou les nouvelles puissances, la tendance montrent déjà où ces faiblesses vont entraîner l’Afrique. Déjà, les proto-Etats africains, construits et partagés entre les puissances du moment à Berlin en 1885, n’ont rien pu faire face aux mêmes prédateurs qui viennent de créer un sous-Etat au Sud-Soudan à la suite de ce qu’ils nomment un « référendum d’autodétermination » avec une claire intention de mettre la main sur le pétrole de ce foutu 54ème « Etat » africain.
La création ce pseudo Etat « chrétien » sud-soudanais en plein 21ème siècle, dans une indifférence absolue des Africains, est la preuve que le moment venu, nous serons avalés tout rond, tant l’écart semble gigantesque entre nos prédateurs et nous. Raison de plus pour que notre peuple comprenne enfin où ses faiblesses le drainent, alors même que n’importe qui peut venir en Afrique et imposer sa loi comme bon lui semble.
Aucun peuple ne tolère que son espace soit pénétré par les autres, sans qu’il ne maitrise la situation. Les Africains eux, n’ayant aucune prise sur leur espace, sont complètement contrôlés par des puissances externes qui, envahissant cet espace, deviennent ainsi les vrais maîtres de la situation.
Pour redresser la barre et éviter de sombrer totalement une fois encore dans les chaînes, une première entreprise s’avère nécessaire et urgente : prendre conscience que le risque pour les Africains de retourner aux fers existe. De là, il faudra qu’une majorité accède à une formation alternative en vue d’y recevoir une instruction thérapeutique autant individuelle que collective, afin de retrouver une conscience de peuple. Et enfin, le peuple africain devra faire face à ses problèmes de manière responsable et consciente, pour pouvoir ensuite les résoudre lui-même et rebâtir une Afrique sanctuarisée et capable de protéger efficacement et définitivement ses enfants.
Source: Togocity
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