Moise Katumbi a condamné certains dirigeants africains s'éterniser au pouvoir. Il les appelle ainsi à quitter le pouvoir pour le bien être de l'Afrique et de leurs pays respectifs. Par ailleurs il a aussi déclaré que le Congo doit s'inspirer des pays européens, américains et même des certains pays africains à l'instar de l'Afrique du sud qui avancent et se développent du fait qu'ils ont instauré des vrais systèmes démocratiques chez eux, ce qui n'est pas le cas chez nous.
Le message de Katumbi devrait en effet interpeller le pouvoir de Kinshasa qui vient de totaliser dix ans au pouvoir (26 Janvier 2001 -- 26 Janvier 2011). Dix ans c'est la période d'une vie déjà - c'est le tiers de Mobutu et donc toute une génération. Un enfant qui était par exemple né en 2001, est supposé être aujourd'hui en 4eme année primaire. Mais le pouvoir à Kinshasa veut cinq années de plus, ce qui l'emmènerai à 15 ans au total soit presque la moitié du règne du Maréchal. Conscient d'avoir perdu la confiance du peuple Congolais et conscient du fait que ce dernier s'apprêtait à le sanctionner lors des prochaines élections présidentielles, le régime a vite procédé à la révision de la constitution modifiant au le mode de scrutin qui se fera désormais à un tour au lieu de deux afin de favorise la candidature de l'actuel président.
Les actions des hommes fort de Kinshasa prouvent combien ils sont déterminés à se maintenir au pouvoir en dépit de conséquences fâcheuses que cela pourrait avoir sur la stabilité du pays car risquant de remettre en cause le consensus politique obtenu à Sun City mais aussi la cohésion nationale.
Les fondations d'une dictature et du parti état sont déjà en construction et c'est sous nos yeux -- arrestations arbitraires des opposants et défenseurs des droits de l'homme, suppression de la liberté d'expression et opinion, installation du parti présidentiel au sein des institutions publiques comme à l'OCC etc,, interdiction de toute manifestation autre que celles soutenant le régime en place, l'armée et la police au service du président et non de la nation, violation de l'un des principes les plus importants de la démocratie garantissant l'indépendance de juges et magistrats vis à vis de l'exécutif (après révision de la constitution les magistrats du parquet son passés sous l'autorité du ministère de la Justice).
Moise Katumbi n'est pas très satisfait par le chemin qu'emprunte le gouvernement de Kinshasa en dépit de tout ce que racontent les chantres du Kabilisme comme Lambert Mendes, Evariste Boshab et autres.
A titre d'exemple, Moise n'avait cesse de réclamer les 40% de rétrocession dus aux provinces comme cela est prévu par la constitution afin de dote le Katanga d'un centre commerciale moderne et réhabiliter l' industrie Katangaise. Mais toutes ses demandes étaient rejetées par le gouvernement central qui lui disait non encore et encore.
Bien que n'exprimant pas tout haut ce qu'il pense tout bas, Katumbi sait qu'aussi longtemps que les hommes forts de Kinshasa seront au pouvoir, rien de concret pourra etre réalisé ni au Katanga ni dans les autres provinces ce qui explique sa décision de ne pas briguer un second mandat comme gouverneur.
C'est à nous, chers compatriotes, de décider quel avenir nous voulons pour notre pays -- ou bien nous sommes satisfaits de la manière de gérance du gouvernement actuel et de son bilan catastrophique ou, nous sommes déterminés à lui faire échec lors des élections de 2011 afin d'établir enfin, un état de droit, fort et prospère.
Roger BONGOS
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