samedi 12 février 2011 | Ferdinand Mayega (pour AEM) |
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Après 29 ans de régime du président Paul Biya, nous observons ce que le constitutionaliste sénégalais El Hadj Bodj appelle les monarchies républicaines, cette nouvelle forme d’alternance au pouvoir entre des chefs d’État vieillissant en Afrique et leurs fils. C’est le cas au Togo, en RDC et au Gabon. Au Sénégal, le scénario est de plus en plus évoqué avec le ministre d’État Karim Wade. Si au Cameroun, Franck Biya n’a jusqu’ici occupé aucune fonction ministérielle ou un poste important, son père commencerait dès à présent à préparer une alternance moins ouverte mais plus subtile. De nombreux signes indiqueraient qu’à la suite d’une victoire du président Paul Biya aux présidentielles de 2011, un gouvernement d’ouverture pourrait accorder plusieurs ministères aux cadres politiques du SDF. Qui s’ils tombaient alors dans la corruption et des malversations, passeraient pour des « vendeurs d’illusions » et seraient disqualifiés comme certains proches du pouvoir qui ont écopé, ce qui ouvrirait un boulevard au fiston Biya. | |
En octobre 2008 lors du sommet des Chefs d’État de la Francophonie que j’avais couvert dans la ville de Québec, j’ai été surpris de voir Franck Biya dans la salle de conférence le jour de la clôture du sommet. Par ailleurs, par une autre coïncidence heureuse, avec un confrère ivoirien, responsable d’un magazine paraissant à Paris, nous avions eu l’opportunité de rencontrer Franck Biya dans un couloir du 4ème étage de l’hôtel Château Laurier à Québec. C’était le lendemain de la clôture du sommet. Ce confrère m’a fait remarquer avec insistance que la présence de Franck Biya au sommet des chefs d’État de la Francophonie serait un indicateur fiable que le président Paul Biya préparerait éventuellement un scénario à la gabonaise. De plus, Franck Biya serait en train de prendre des cours de sciences politiques ou de diplomatie à Genève. Si cette information était confirmée, il faudra s’attendre à ce que l’homme d’affaires Franck Biya généralement effacé puisse faire une mutation progressive du monde des affaires vers le monde politique après une réélection de son père. Avec l’âge qui avance et le poids de la fonction présidentielle, le chef de l’État Paul Biya serait peut-être déjà en train de penser à son après pouvoir et le rôle que devrait jouer désormais son fils dans le paysage politique camerounais. Pour l’instant, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que Franck Biya est sûrement la première solution d’une équation politique complexe à plusieurs inconnus de son père lorsque ce dernier ne sera plus apte à gouverner le Cameroun. Ferdinand Mayega (AEM) |
dimanche 13 février 2011
Cameroun : Franck Biya se préparerait-il aussi à devenir chef de l’État ?
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