Les règles d’une bonne marche d’un gouvernement ont comme socle la solidarité. Cette solidarité gouvernementale est la somme de l’unité de vision et de vue entre les membres d’un même gouvernement à travers le programme défendu pour obtenir les suffrages. Pendant la période 1+4, au cours de laquelle la RDC était dirigée par un président et quatre vice-présidents, chacun se comportait comme un omnipotent dans le secteur lui confié. Ainsi, le chef de l’Etat ne pouvait pas relever de ses fonctions un ministre ou un mandataire désigné par une composante. D’ailleurs, les Conseils des ministres étaient transformés en simple caisse d’enregistrement des décisions arrêtées par les commissions gouvernementales.
Les quatre commissions gouvernementales sous l’emprise des vice-présidents étaient, en réalité, des gouvernements avec un Premier ministre à sa tête. La pluralité des centres d’impulsions a plus contribué à l’émiettement de l’Etat plutôt qu’à sa consolidation. Les tares de la formule unique au monde 1+4 ont subsisté même après les élections. La Majorité ne s’est pas départie des comportements acquis pendant cette période.
En effet, souvent, il est fait état de la résistance des chefs des partis à quitter le gouvernement pour laisser leurs collaborateurs occuper le devant de la scène au sein des Institutions issues des urnes. Tout se traduit également par ce spectacle offert par les ténors de l’Exécutif. Les échanges épistolaires que la presse publie, régulièrement, démontrent, si besoin en était encore, qu’il existe un dysfonctionnement grave au sein du gouvernement.
Les membres de l’Exécutif national appelés à offrir à la Nation entière des signaux de refondation de l’Etat devront savoir que les exploits de la période 1+4 ne sont pas à rééditer. Ils sont à bannir, à jamais de la gestion d’un Etat moderne. Cette période d’une instabilité organisée au sommet de l’Etat est une page tournée de l’histoire du pays. Les nostalgiques qui se comportent, justement comme pendant cette période, devront être rappelés à l’ordre par les instances appropriées.
Au même moment, au sommet de l’Exécutif, l’on devra s’interdire de prendre fait et cause pour des mandataires notoirement reconnus coupables de mégestion et de prédation. Les mesures conservatoires prises dans le but de protéger les intérêts du Trésor public devront constituer la règle d’or. La bonne gouvernance étant l’antithèse du clientélisme, il va de soi que la prudence devrait accompagner toutes décisions visant la réhabilitation des mandataires indélicats. Il y va de la crédibilité du gouvernement et de sa détermination à emprunter la voie de la bonne gouvernance.
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