dimanche 13 février 2011

En Egypte, la vie reprend son cours normal mais la vigilance reste de mise

L’armée patrouille place Tahrir et demande aux manifestants anti-gouvernementaux de partir, le Caire, le 13 février 2011.
L’armée patrouille place Tahrir et demande aux manifestants anti-gouvernementaux de partir, le Caire, le 13 février 2011.
Reuters/Dylan Martinez
Par RFI
Ce dimanche 13 février 2011 pas de remaniement annoncé, dans l'immédiat, du gouvernement égyptien qui restera en place jusqu'à l'organisation des élections. Des centaines de soldats ont commencé à évacuer la place Tahrir, au Caire. L'armée a demandé aux manifestants de retirer leurs tentes et de quitter les lieux. La police a dû former un cordon pour assurer la circulation. De nombreux manifestants restent malgré tout sur la place ; ils veulent maintenir la pression sur les militaires et ils réclament la levée de l'état d'urgence et la dissolution du Parlement.
Avec nos envoyés spéciaux au Caire
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La fête s’est poursuivie tard dans la nuit sur la place Tahrir, mais ce dimanche, les axes autour de la symbolique place de la Libération ont été rouverts à la circulation ce qui redonne au centre du Caire un aspect de normalité. En ce premier jour ouvré de l’après-Moubarak, la plupart des commerces doivent rouvrir, au plus grand soulagement de la plupart des manifestants révolutionnaires, pressés de retrouver une vie normale dans une Egypte qu’ils ont réussi à bouleverser. Une poignée d'irréductibles ont malgré tout campé une nouvelle fois sur la place Tahrir pour maintenir la pression sur la hiérarchie militaire. Les leaders des mouvements qui ont été fatals à Hosni Moubarak préviennent qu’ils sont prêts à organiser de nouvelles manifestations si l’armée ne répond pas à leurs aspirations de changement en faveur d’une démocratie.
Les militaires se sont bien engagés à remettre le pouvoir aux civils mais ils n’ont produit encore aucun calendrier et ils n’ont encore annoncé aucune mesure qui répondrait par exemple aux demandes de dissoudre le Parlement ou de lever la loi d’urgence en vigueur depuis 30 ans dans le pays.

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