
A Benghazi, dimanche 13 mars 2011, la détermination est mêlée d’angoisse, au fur et à mesure du recul des troupes insurgées.
Manuel Pochez/ RFI
Les forces du régime de Mouammar Kadhafi avancent sur les positions des insurgés. Malgré les condamnations internationales et les débats actuels sur l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne sur le ciel libyen, cette reconquête se fait à coups de tirs d'obus et de raids aériens. A Benghazi, dimanche, quelques centaines de personnes ont défilé pour affirmer leur détermination. Une détermination mêlée d’angoisse, au fur et à mesure du recul des troupes insurgées.
Pour l'heure, il est évidemment encore beaucoup trop tôt pour savoir si cette contre-offensive préfigure un écrasement par la force de l'insurrection mais il est clair que sur le terrain militaire le vent tourne ces derniers jours en défaveur du Conseil national de transition.
Dimanche 13 mars à Benghazi, l'ambiance s'était considérablement tendue.
Seulement, la diplomatie avance beaucoup moins vite que l'aviation et l'artillerie libyenne et Mouammar Kadhafi semble en être pleinement conscient.
Sur le front diplomatique, le cavalier seul d'Hugo Chavez avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland Ce dimanche 13 mars 2011, le président vénézuélien Hugo Chavez a réaffirmé son opposition à toute ingérence en Libye. Depuis le 28 février dernier, il propose la création d'une commission internationale afin de trouver une solution pacifique en Libye. Une position de plus en plus mal comprise par le monde arabe. Carte du monde à l'appui, Hugo Chavez s'est voulu pédagogue à l'heure d'expliquer aux Vénézuéliens, les risques engendrés par une intervention militaire en Libye, «dont les flammes brûleraient l'Europe», selon lui. Pendant plusieurs heures, lors de sa 371ème émission dominicale Allo presidente, Hugo Chavez a mis en garde les Etats-Unis, mais aussi l'Angleterre et la France face à toute ingérence militaire. Un scénario qui pourrait selon Hugo Chavez se répéter plus tard, contre lui, au Venezuela. Il reste que sa position pacifique, est de plus en plus mal comprise dans les pays arabes, selon la journaliste Dima Kathib, chef du bureau latino-américain au Venezuela de la chaine qatarie Al Jazeera : «C'était un choc pour les gens dans le monde arabe, parce que Hugo Chavez était toujours considéré comme quelqu'un qui soutient les peuples arabes, qui a quand même pris des positions très claires, très en faveur du peuple palestinien. Les analystes disent : mais est ce que Hugo Chavez, s'est rendu compte que Kadhafi n'est plus anti-impérialiste, n'est plus socialiste, n'est plus révolutionnaire depuis très longtemps ?» Se félicitant des positions allemande, russe et chinoise opposés à toute intervention, le président vénézuélien, en a profité pour proposer à l'Unasur, l'organisation intergouvernementale des pays d'Amérique latine, de créer son propre tribunal international, afin de faire contre-poids «au chantage impérialiste, aux Etats-Unis qui se croient, a-t-il dit, les maîtres du monde». |





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