vendredi 4 mars 2011

Idrissou Mora-Kpai et l’histoire oubliée des Africasiens

Idrissou Mora-Kpai, réalisateur du film documentarie "Indochine sur les traces de ma mère" présenté au Fespaco 2011.
Idrissou Mora-Kpai, réalisateur du film documentarie "Indochine sur les traces de ma mère" présenté au Fespaco 2011.
IMDb
Par RFI
Indochine sur les traces de ma mère, un documentaire historique poignant, signé par le réalisateur béninois Idrissou Mora-Kpai. Né au Bénin en 1967, il avait suivie des études de cinéma en Allemagne avant s’installer en 1999 à Paris où il réalise Si-Gueriki, la Reine Mère, son premier long métrage documentaire sur un récit très personnel. Dans Arlit, deuxième Paris, il évoque l’exploitation sans scrupule des matières premières en Afrique par des entreprises occidentales. Avec sa nouvelle production, il a de fortes chances de remporter le premier prix du film documentaire en compétition au Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Ecouter Idrissou Mora Kpai, réalisateur du documentaire « Indochine sur les traces de ma mère au micro de José Marinho, envoyé spéciale de RFI au Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).
 
04/03/2011
par José Marinho
 
 

RFI : Indochine sur les traces de ma mère raconte le destin de milliers d’orphelins vietnamiens en Afrique. Idrissou Mora-Kpai : Nous tous, nous connaissons la signification du lieu de naissance d’une personne. Nous sommes tous nés quelque part, nous avons passé notre enfance quelque part. Nous savons ce que nous lie à ces lieux. Et quand il nous arrive à ne pas retourner à ces lieux de naissance, il y a une blessure, cela laisse des séquelles.
RFI : Dés la fin da guerre en 1954 contre le Viet-Minh, ils sont pris en charge par les Tirailleurs africains de retour chez eux. Aujourd’hui, on les appelle les Africasiens.
I. M-K. : Imaginez qu’il y a environ 60 000 soldats d’Afrique noire qui étaient présent en Indochine. C’est important le nombre d’enfants issus d’Afrique. Il n’y a pas que le Bénin. Il y a des enfants au Sénégal, en Guinée, ici en Burkina Faso, il y a des enfants au Tchad. Pour moi, l’histoire de ces enfants est liée avec cette histoire de la colonisation, de la lutte anticolonialiste et des rencontres entre le Vietnam, l’Asie et l’Afrique. Je me suis dit que c’est peut-être le moment de raconter une histoire qui est un peu ancienne ou oubliée.

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