ABIDJAN – De fortes détonations ont été entendues toute la nuit de lundi à mardi à Abidjan, où les forces françaises affrontent l’armée ivoirienne, en vue d’évincer Laurent Gbagbo, le Président élu et reconnu par les lois et institutions ivoiriennes, a constaté Directscoop.
De fortes détonations et des bruits d’armes automatiques étaient entendus dans les quartiers de Cocody, siège de la résidence du Chef de l’Etat, du Plateau, siège du Palais présidentiel, de Yopougon mais également dans le camp militaire d’Agban à Adjamé.
Le président français Nicolas Sarkozy avait, lundi, autorisé le bombardement par ses soldats des différents camps militaires d’Abidjan, de la résidence du Chef de l’Etat, du Palais présidentiel, des symboles de la république et de la télévision ivoirienne. Ces attaques de l’armée française visent à faciliter la prise du pouvoir par l’opposant Alassane Ouattara, pourtant candidat malheureux au second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010, selon les lois ivoiriennes.
Les soldats français sont entrés directement en action, après l’échec des rebelles pro-Ouattara à prendre, vendredi, le Palais présidentiel, la résidence du Président, la télévision nationale ; un revres militaire qui les a forcé à l’abandon du Golf hôtel, leur Quartier général.
Un contentieux post-électoral oppose le Président Laurent Gbagbo, déclaré élu par le Conseil Constitutionnel, plus haute juridiction chargée de donner les résultats définitifs en Côte d’Ivoire, à l’opposant Alassane Ouattara, candidat malheureux à cette élection, mais reconnu vainqueur par le chef de l’opération des nations unies en Côte d’Ivoire.
La dernière résolution (1975) de l’ONU sur la Côte d’Ivoire, votée le 30 mars à l’initiative de la France, a demandé « à toutes les parties d’œuvrer à la solution politique d’ensemble de l’Union Africaine (UA) » et s’est félicitée de la décision prise (…) de nommer un haut représentant chargé de la mise en œuvre de la solution politique d’ensemble » par de voies pacifiques. Cette résolution a engagé par ailleurs « toutes les parties à coopérer pleinement » avec ce haut représentant.
Alassane Ouattara, proche de Nicolas Sarkozy, a récusé ce haut représentant déjà désigné puis, déclenché les hostilités militaires en ouvrant des fronts à l’ouest, au centre et à l’est du pays avant d’engager la « bataille d’Abidjan » avec l’appui de l’onuci et de la force française Licorne contre l’armée ivoirienne et le Président Laurent Gbagbo.
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