PRETORIA (AFP)
L’Afrique du Sud a exprimé mardi ses réserves face aux attaques par l’ONU et la France des derniers bastions du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à Abidjan, et insisté sur la nécessité de trouver "une solution pacifique" au conflit.
"Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d’Ivoire, a déclaré la ministre des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane lors d’un point-presse à Pretoria. Nous ne soutenons pas nécessairement ce que nous n’avons pas voté", a-t-elle ajouté.
Les forces d’Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ont lancé la semaine dernière une offensive éclair qui leur a permis de prendre le contrôle d’une grande partie du pays, mais se sont heurtées à la résistance des pro-Gbagbo à Abidjan.
La mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) et la force française Licorne ont annoncé avoir tiré lundi depuis des hélicoptères sur des armes lourdes entreposées dans les camps militaires d’Agban et d’Akouédo, au palais et à la résidence présidentielle.
L’ONU et la France ont expliqué avoir agi en vertu de la résolution 1975 du Conseil de sécurité pour "neutraliser les armes lourdes utilisées contre les populations civiles".
Dans ce contexte, "l’Afrique du Sud est très inquiète de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en côte d’Ivoire", a souligné la ministre, en appelant la Communauté économique des Etats d’Afrique du l’Ouest (Cédéao), l’Union africaine (UA) et l’ONU à "persévérer dans leur quête d’une solution pacifique".
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