lundi 27 juin 2011

Kirumba : Occupation des maisons d’habitation par les militaires Fardc

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Le journaliste KAMBALE MISONIA Pacheli( 28 ans), Martyre de la dénonciation de l'occupation rwandaise, a été assassiné par des militaires Fardc pour avoir animé une émission sur la sur-militarisation de la cité de Kirumba et l’occupation des maisons d’habitation appartenant à des tiers par des militaires. Un ordre était donné par l’autorité urbaine pour que ces derniers quittent les maisons des civils mais plusieurs militaires résistent toujours au grand dam de la population locale.
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Mr PACHELI assassiné le 21 juin 2011, animait régulièrement des émissions sur plusieurs radios du Sud de Lubero, parmi lesquelles la Radio communautaire Lubero SUD, la Radio Paysanne de Kirumba, RVA, etc. Quand il n’était pas animateur, PACHELI lisait les journaux parlés en français. 

La semaine où il était abattu, PACHELI avait animé une émission à téléphone ouvert. Parmi ses intervenants de sa dernière émission, il y avait le Président de la Société Civile de la cité martyre de Kirumba. Tous les intervenants avaient décrié l’insécurité suffocante dans laquelle ils vivent en pointant du doigt accusateur les militaires Fardc et les Policiers issus du CNDP. 

Trois jours après sa dernière émission, le porte-voix du peuple était assassiné à environ 75 m de son domicile. Son épouse resta sans nouvelles de lui toute la nuit durant, son téléphone ayant été ravi par ses tueurs. Elle avait entendu les crépitements des balles comme tous ses voisins, sans savoir que c’étaient les balles assassines de son mari. Comme dans pareil cas tout le monde se terre chez soi, c’est le lendemain matin que son corps sans vie fut découvert par les premiers passants. 

Ramené chez ses parents à Butembo, le corps du porte-voix des congolais du sud de Lubero a été enterré au cimetière de KATWA. 

Aucune enquête n’a été diligentée pour retrouver les tueurs. Un fait qui se comprend bien car les bandits ne peuvent pas enquêter sur eux-mêmes.

D’après les délégués de la population de Kirumba qui avaient accompagné le corps de l’illustre disparu de Kirumba à Butembo, la dernière émission à téléphone ouvert avait mis à nu l’occupation rwandophone en cours au Sud de Lubero, et plus précisément dans la cité de Kirumba.

Cette occupation se caractérise par une surmilitarisation de la cité de Kirumba. Des contingents des militaires continuent d’y arriver en grand nombre sans qu’on sache d’où ils viennent et qu’est-ce qu’ils font exactement car leur présence ne fait qu’empirer une situation sécuritaire déjà précaire. 

Ces militaires occupent sans demander la permission de qui que ce soit toutes les maisons inhabitées, les maisons inachevées ou chantiers de construction, de la cité. Quand ils voient une grande maison habitée, ils y entrent par force pour vérifier si toutes les chambres sont occupées. S’il y a une chambre vide, ils s’y installent par force, partagent la vie de la famille, etc.

Les parcelles qui ont des paillotes ou des cuisines spacieuses voient ces militaires s’y installer de force et exiger des repas, de l’eau voire de l’argent aux occupants timorés par la présence des Kalachnikovs dans leurs parcelles. Certains décident de quitter leurs parcelles pour mettre à l’abri leurs enfants et eux-mêmes.

On se rappelle une dépêche publiée par Beni-Lubero Online à propos de l'ONG CARE International qui construisait des maisons pour les déplacés du Sud du Lubero et qui gardaient les clés d’une chambre pour X. La population avait dénoncée cette pratique. Aujourd’hui, on perce peu à peu le secret de CARE International ( http://www.benilubero.com/index.php?option=com_content&view=article&id=2354:des-ong-soupconnees-de-poursuivre-la-guerre-doccupation-de-lubero-&catid=16:vie-nationale&Itemid=99). 

Ceux qui connaissent l’histoire de l’occupation juive de la Palestine ( exemple de la localité de Biram tel que raconté par Elias Chacour dans son livre « Blood Brothers » Edition Chosen Books, 2003, pp19-80) trouvent une similarité frappante avec ce qui se passe hors micro et hors camera dans la cité de Kirumba au Sud du Territoire de Lubero.

L’ONU avait fait une grande sensibilisation des palestiniens leur demandent d’accueillir leurs frères de race victimes de l’holocauste en Europe. Les palestiniens acceptèrent l’inacceptable sans le savoir. Les militaires Juifs « sionistes » étaient arrivés les premiers. Au lendemain de leur accueil chaleureux, ils ouvrirent leurs bagages où il y avait entre autres choses des fusils d’assaut. Le troisième jour, ils exigèrent de leurs hôtes de leur céder leurs chambres à coucher. A moins d’une semaine, les palestiniens se virent chasser de leurs maisons et cela jusqu'à nos jours. Une fois le forfait accompli l’ONU disparu de la Palestine devenue depuis lors un territoire occupé. Les palestiniens roulés dans la farine par l’ONU écopèrent de l’étiquette de terroriste dans leurs efforts de reconquérir leur territoire. Les agresseurs et occupants sionistes passent par contre pour démocrates dans la nomenclature de l’ONU. Un véritable renversement des rôles qui se profile à l’horizon à l’Est de la RDC avec la « MaiMaisation » de tous les congolais du Nord et du Sud-Kivu. 

La situation actuelle de Beni-Lubero comme celle de l’Est de la RDC en général est ainsi une occupation sanglante sous la barbe de l’ONU et des grandes puissances du monde. La paix dont parlent les dirigeants congolais à l’Est du pays est une paix de cimetière. 

Les populations civiles n’ont aucune protection de la part du régime de Kinshasa. Toute leur attention est dirigée vers ceux qu’on appelle par euphémisme « refugiés congolais venant du Rwanda ». Les ONG internationales se bousculent dans le camp de Byumba au Rwanda pour y préparer ce qu’elles appellent retour des refugiés au Congo mais en réalité il s’agit, selon plusieurs observateurs, d’une préparation de la bataille finale de l’occupation militaire sanglante de l’Est de la RDC qui a commencé un certain 6 Août 1996.

Un homme averti en vaut deux !

Témoignages des délégués de la population de Kirumba à l’enterrement du Journaliste Kambale Misonia Pacheli. 
© Beni-Lubero Online

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