samedi 25 juin 2011

RDC : Les milices FRPI opèrent en tenues des FARDC en Ituri

image FARDC - Les FARDC dans les rues de Butembo.


Qui a doté ces miliciens en ces nouvelles uniformes des FARDC ? Des enquêtes sont en cours pour déterminer cette source d’approvisionnement, s’était limité à déclarer le colonel Fal Sikabwe, commandant de la zone opérationnelle à Bunia.
Les milices FRPI opèrent en tenues des FARDC dans le territoire d’Irumu en Ituri.  Cette déclaration est celle du colonel FAL Sikabwe, commandant de la zone opérationnelle de l’Ituri à Bunia. Il l’a faite à la fin du mois de mai 2011 après des affrontements de Burasi dans le territoire d’Irumu.
Des habitants faisaient état des attaques opposant deux factions FARDC autour des vaches. Faux, avait fait remarquer le colonel Fal Sikabwe. Pour lui, il était question des miliciens habillés en uniformes FARDC qui avaient attaqué les positions de ses hommes à Burasi. Qui a doté ces miliciens en ces nouvelles uniformes des FARDC ? Des enquêtes sont en cours pour déterminer cette source d’approvisionnement, s’était limité à déclarer le colonel Fal. Comme pour dire que le mystère reste entier sur cette dotation des miliciens de l’Ituri en tenues FARDC.
Notons que c’est  autour de l’année 2004 que l’Etat major opérationnel des FARDC s’est installé à Bunia. Objectif, mater, démanteler les différentes milices et groupes armés de l’Ituri. Depuis, les forces gouvernementales sont derrière la restauration de la paix dans ce district frontalier de l’Ouganda et du Soudan. Hélas, c’est encore loin d’être le cas dans certaines contrées de l’Ituri. Le territoire  d’Irumu regorge encore des poches de résistances. Des résidus de FPJC et FRPI continuent a y opérer. Dans les régions de Gety, Aveba, Bukiringi, Burasi, Kandjoka, Komanda, Semliki et Boga, la paix est toujours fragile. Des hommes armés font des incursions dans des villages et s’affrontent, de manière répétée, aux forces loyales gouvernementales. Des conséquences sont aussi fâcheuses : Vole des vaches, pillage des villages, meurtres, déplacement massif des populations…
De quoi susciter des interrogations sur la capacité des FARDC à en découdre, une fois pour toutes, avec les groupes résiduels des milices de l’Ituri.

Des milices amoindries

Des milices qui opèrent dans le territoire d’Irumu ont, à ce jour, une capacité de nuisance sensiblement réduite. Elles ont été amputées de leurs principaux ténors et privées de l’appui extérieur. Elles n’ont plus des milices que leurs noms. Plusieurs  chefs de ces milices ont été intégrés dans les FARDC et d’autres capturés et placés en détention loin de l’Ituri. L’activisme des pays comme l’Ouganda et le Rwanda dans le soutien des groupes armés de l’Ituri est presque nul à ce jour, Kinshasa ayant noué des bons rapports diplomatiques avec Kampala  et Kigali.
Nombreux observateurs estiment que ces milices opèrent,  ces jours, plus comme des bandes de malfrats à la recherche de la survie  que comme des groupes structurés poursuivant un quelconque objectif politique ou social.

Argent, pillage et vole du bétail au profit de tous

Les affrontements de Burasi, le 26 mai dernier, avaient occasionné entre autres le vole de 450 vaches, le déplacement massif des populations, le meurtre et la destruction d’un camp des FARDC. Plusieurs éleveurs de Burasi  avaient eu l’impression que des éléments FARDC étaient impliqués dans le vole de ces 450 vaches. Ils auraient aperçu certaines femmes des militaires FARDC vendant de la viande de vache.
Si ces affrontements permettent aux miliciens de faire des « butins de guerre » à travers le pillage des villages, certains hauts gradés des FARDC ne manqueraient d’en tirer profit, pense-t-on en territoire de Irumu. Nul n’igonore que le Zone OPS de l’Ituri jouit d’un statut spécial : elle dépend directement de l’Etat Major des FARDC et bénéficie de certains avantages que des quelques officiers FARDC ne sont pas encore prêts à perdre. Plus, il y aura des affrontements, plus des fonds divers viendraient de Kinshasa. Alors vive la pérennisation de l’insécurité dans le territoire d’Irumu.

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