mercredi 1 juin 2011

Un nouveau plan d’aménagement de Kinshasa s’impose



A la base des érosions à Kinshasa, les constructions anarchiques, estiment les experts. Faute d’une bonne politique d’habitat, Kinshasa paie un lourd tribut avec la détérioration de l’environnement. C’est le constat de l’ONG SOS Kinshasa et de plusieurs experts en matière de construction et d’urbanisme. 

La ville de Kinshasa est victime du dysfonctionnement causé au niveau de la répartition des compétences administratives entre le gouvernement central et l’exécutif urbain, l’inadéquation des méthodes de gestion des ordures,

Cette situation fait de Kinshasa un espace toujours plus invivable. Tout cela engendre un phénomène nouveau: l’écoulement des terres au passage des pluies torrentielles. D’où la progression des érosions qui ne fait pas du tout de cadeau aux habitats. 

Selon les observateurs, la situation serait due à l’inertie des autorités urbaines qui se refusent d’appliquer à la lettre le plan d’aménagement et de l’élargissement de la, ville de Kinshasa. Ce plan existe depuis déjà plusieurs décennies, rapporte-t-on. SOS Kinshasa salue toue initiative d’extension de la capitale aux fins de décongestionner les centres des affaires. 

Cependant, elle demande de surseoir toute tentative de contourner les fondamentaux de construction ou d’extension d’une ville, c’est-à-dire une planification urbaine en adéquation avec les exigences universelles. Par ailleurs, elle demande aux investisseurs et aux partenaires du gouvernement d’aider à élaborer un nouveau plan général d’aménagement de la ville de Kinshasa. 

«Dans ce plan, il faudra considérer une démarche globale dans la conception du nouvel aménagement de notre ville. On y inclura, impérativement, la dimension de la protection de l‘environnement. Il ne s‘agira pas plus de construire de nouvelles cités dortoirs, mais de déployer de nouveaux pôles de développement économique et social», soutient-on à SOS Kinshasa. 

A en croire les victimes des dernières pluies torrentielles qui se sont abattues dans la capitale, notamment dans les quartiers Pumbu et Delvaux, situés respectivement dans les communes de Mont-Ngafula et Ngaliema, Kinshasa est appelée à disparaître si l’on n’y tient garde. Des mesures urgentes s’imposent.

Jacques Lévi KAPAJIKA

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