31/07/2011 Par AFPLe président ougandais Yoweri Museveni, le 2 juin 2011 à Kampala. © AFP
Les présidents ougandais, Yoweri Museveni, et rwandais, Paul Kagame, se sont affichés ensemble ce week-end à Kigali pour couper court aux rumeurs de tension entre leurs pays.
Yoweri Museveni a entamé vendredi un voyage officiel de quatre jours au Rwanda, alors que les médias font état d'un climat de méfiance entre les deux voisins. Kigali craindrait, selon ces sources, un appui de Kampala à d'anciens proches de M. Kagame passés dans l'opposition en exil.
Samedi, les deux présidents ont participé dans un quartier de Kigali à la construction de salles de classe dans le cadre de travaux mensuels communautaires, des "umuganda" en rwandais.
"Museveni est un ami et un frère du Rwanda," a déclaré M. Kagame devant la population. "Ce n'est pas la première fois qu'il apporte son umuganda au Rwanda", a-t-il ajouté en allusion à l'aide du président ougandais durant la lutte armée qui a mis fin au génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.
"Je suis vraiment content", a répondu son invité ougandais en swahili après avoir salué les habitants en rwandais.
MM. Kagame et Museveni, qui devaient se retrouver samedi soir pour un dîner à la maison de campagne du président rwandais, dans l'est du pays, n'ont pas abordé les relations entre les deux pays, laissant le soin à leurs ministres des Affaires étrangères de s'en charger sur les ondes de Radio Rwanda.
Pays "amis"
"Lorsque les gens se rendent des visites, ce n'est pas un signe qu'ils cherchent à résoudre certains problèmes, c'est au contraire un signe qu'ils sont amis", a déclaré le chef de la diplomatie ougandais Sam Kutesa.
Son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo, a renchéri en affirmant que son gouvernement tenait à vivre en paix avec tous les pays, et en particulier les voisins.
Mais le Rwanda n'a pas apprécié l'accueil temporaire accordé par Kampala ces dernières années à d'anciens hauts responsables rwandais qui ont eu maille à partir avec l'homme fort de Kigali.
Parmi eux, figurent l'ancien chef d'état-major de l'armée, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, et l'ancien patron des renseignements extérieurs, le colonel Patrick Karegeya, tous deux tutsi anglophones ayant grandi en Ouganda comme le président Kagame.
Avec d'autres transfuges du régime, ils ont fondé l'an dernier un parti d'opposition en exil, le Congrès national rwandais (RNC), qui appelle au départ du "dictateur".
Kampala soupçonne de son côté Kigali d'entretenir des liens suspects avec l'opposition au président Museveni, selon la presse ougandaise.
Appui militaire au FPR
Les deux chefs d'état sont des frères d'armes, M. Kagame et d'autres anciens réfugiés tutsi rwandais en Ouganda ayant participé sous la direction de M. Museveni à la lutte armée qui a porté ce dernier au pouvoir en 1986.
M. Museveni ne s'est de son côté pas montré ingrat : son appui militaire et diplomatique à la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) fut déterminant pour la prise de Kigali en juillet 1994.
Mais dans les années qui ont suivi, les relations entre les deux capitales ont traversé des moments difficiles.
Les deux pays se sont ainsi militairement affronté en août 1999, pour le contrôle de la ville de Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC) où ils soutenaient des groupes rebelles opposés au gouvernement central de Kinshasa. Les armées rwandaise et ougandaise ont encore été aux prises en mai 2000, puis en juin 2002.
Les présidents ougandais, Yoweri Museveni, et rwandais, Paul Kagame, se sont affichés ensemble ce week-end à Kigali pour couper court aux rumeurs de tension entre leurs pays.
Yoweri Museveni a entamé vendredi un voyage officiel de quatre jours au Rwanda, alors que les médias font état d'un climat de méfiance entre les deux voisins. Kigali craindrait, selon ces sources, un appui de Kampala à d'anciens proches de M. Kagame passés dans l'opposition en exil.
Samedi, les deux présidents ont participé dans un quartier de Kigali à la construction de salles de classe dans le cadre de travaux mensuels communautaires, des "umuganda" en rwandais.
"Museveni est un ami et un frère du Rwanda," a déclaré M. Kagame devant la population. "Ce n'est pas la première fois qu'il apporte son umuganda au Rwanda", a-t-il ajouté en allusion à l'aide du président ougandais durant la lutte armée qui a mis fin au génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.
"Je suis vraiment content", a répondu son invité ougandais en swahili après avoir salué les habitants en rwandais.
MM. Kagame et Museveni, qui devaient se retrouver samedi soir pour un dîner à la maison de campagne du président rwandais, dans l'est du pays, n'ont pas abordé les relations entre les deux pays, laissant le soin à leurs ministres des Affaires étrangères de s'en charger sur les ondes de Radio Rwanda.
Pays "amis"
"Lorsque les gens se rendent des visites, ce n'est pas un signe qu'ils cherchent à résoudre certains problèmes, c'est au contraire un signe qu'ils sont amis", a déclaré le chef de la diplomatie ougandais Sam Kutesa.
Son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo, a renchéri en affirmant que son gouvernement tenait à vivre en paix avec tous les pays, et en particulier les voisins.
Mais le Rwanda n'a pas apprécié l'accueil temporaire accordé par Kampala ces dernières années à d'anciens hauts responsables rwandais qui ont eu maille à partir avec l'homme fort de Kigali.
Parmi eux, figurent l'ancien chef d'état-major de l'armée, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, et l'ancien patron des renseignements extérieurs, le colonel Patrick Karegeya, tous deux tutsi anglophones ayant grandi en Ouganda comme le président Kagame.
Avec d'autres transfuges du régime, ils ont fondé l'an dernier un parti d'opposition en exil, le Congrès national rwandais (RNC), qui appelle au départ du "dictateur".
Kampala soupçonne de son côté Kigali d'entretenir des liens suspects avec l'opposition au président Museveni, selon la presse ougandaise.
Appui militaire au FPR
Les deux chefs d'état sont des frères d'armes, M. Kagame et d'autres anciens réfugiés tutsi rwandais en Ouganda ayant participé sous la direction de M. Museveni à la lutte armée qui a porté ce dernier au pouvoir en 1986.
M. Museveni ne s'est de son côté pas montré ingrat : son appui militaire et diplomatique à la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) fut déterminant pour la prise de Kigali en juillet 1994.
Mais dans les années qui ont suivi, les relations entre les deux capitales ont traversé des moments difficiles.
Les deux pays se sont ainsi militairement affronté en août 1999, pour le contrôle de la ville de Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC) où ils soutenaient des groupes rebelles opposés au gouvernement central de Kinshasa. Les armées rwandaise et ougandaise ont encore été aux prises en mai 2000, puis en juin 2002.
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