le 03 juillet 2011
Comme Dieu sait bien faire les choses, le 30 juin 1960 était un jeudi. Le 30 juin 2011 tombe un jeudi. Certains diraient : simple hasard de calendrier. Tandis que d’autres y verraient autre chose.
Une interpellation peut être parce que en demi-siècle, plus un an d’indépendance, on ne voit pas très bien les avancées que cette République a faites.
A croire par moment que depuis le 30 juin 1960, elle n’a fait que du sur place. Une situation à laquelle on ne réfléchit que de manière intermittente. Autrement, les choses ne seraient pas comme elles se présentent aujourd’hui, c’est-à-dire pas très beau à voir.
Il y a des domaines où nous avons fait des progrès plutôt accidentels.
C’est le cas du sport. Nos équipes ont gagné des prestigieuses coupes d’Afrique. Nous avons même pousser l’audace en étant le premier pays au sud du Sahara à participer à la Coupe du monde.
Il nous est même arrivé de donner une miss monde. Que des maudits qui sont légion dans ce pays ont tôt fait de déclarer rwandaise. Voilà comment la République des borgnes a fonctionné jusqu’ici. Tout ce qui est de nature à nous valoriser, nous le rejetons pour aussitôt attribuer ça à d’autres.
Nous avons collectionné des savants dans toutes les disciplines du savoir. Mais nous n’avons pas trouvé le temps et les moyens de permettre à ces précieux capitaux humains d’être par leur savoir, véritablement utiles à leur pays. Résultat : autant on en a eu, autant ont fui le pays pour chercher sous d’autres cieux comment se faire mieux utilisés.
Jusqu’à ce jour, la République a été prise à la gorge par ses serviteurs dont beaucoup ne pensent finalement qu’à mieux se servir eux-mêmes. La République est à leur service et non l’inverse.
Des générations entières de congolais ont été sacrifiés dans des guerres dont, au final, on ne perçoit pas en quoi elles ont servi le pays.
Pour des raisons que les historiens établiront un jour, nous avons développé une culture de jouissance et de l’insouciance qui a tout défiguré dans ce pays.
Nous avons sacralisé la loi du moindre effort. Et nous avons fait de la pratique des anti-valeurs notre sport national.
Nous avons grandi en âge, mais pas en maturité comme on aurait dû l’être.
Je ne cherche pas à distiller un pessimisme qui ne saurait présentement être de saison.
Mais face aux réalités et aux faits qui vont avec, nous avons un devoir : celui de nous regarder froidement dans les yeux. En nous disant, d’abord à nous-mêmes, toutes les vérités, surtout celles qui font très mal.
Depuis 1960, nous ne sommes pas encore sortis de notre minorité politique. A preuve, les relations exécrables que nous entretenons avec tous nos voisins immédiats. A ce jour, nous n’avons jamais compris que c’est dans le partage de ce que nous avons en commun avec les autres que se trouvent et notre progrès et la sécurité de notre pays.
On donne l’impression au monde que mûrir nous dérange. Il nous faut donc demeurer mineur afin de nous attirer chaque fois l’aide et la pitié des autres.
Imaginez-vous, en 1960 chaque artiste-musicien de renom avait un standing de vie auquel certains ministres d’aujourd’hui ne peuvent même pas rêver.
Nous n’avons fait que la politique dans ce qu’elle a d’exclusivement politicenne. En 50 ans et un an d’une indépendance visiblement mal assumée, nous n’avons toujours pas acquis la culture économique, celle qui nous permettrait de tirer notre bonheur de toutes les richesses dont Dieu a pourvu ce pays.
Nous avons raté beaucoup de virages. Faisons de sorte demain que nous marchions en nous servant d’une boussole. Au lieu de continuer à nous inspirer de la position des étoiles dans le ciel.
C’est heureux finalement que le défilé pour ce 51ème anniversaire se déroule à Lubumbashi. C’est là en effet que sont morts des prestigieux enfants congolais dont le courage -le leur bien sûr- nous permet aujourd’hui de nous dire libre et souverain.
Le jeudi 30 juin 2011 a marqué la fin du jubilée, chacun d’entre nous doit avoir une pensée pour ceux qui ont payé de leur vie pour que cette indépendance visiblement mal assumée jusqu’ici, retrouve tout son sens aux yeux de tous les congolais.
Source: Mankenda Voka
Comme Dieu sait bien faire les choses, le 30 juin 1960 était un jeudi. Le 30 juin 2011 tombe un jeudi. Certains diraient : simple hasard de calendrier. Tandis que d’autres y verraient autre chose.
Une interpellation peut être parce que en demi-siècle, plus un an d’indépendance, on ne voit pas très bien les avancées que cette République a faites.
A croire par moment que depuis le 30 juin 1960, elle n’a fait que du sur place. Une situation à laquelle on ne réfléchit que de manière intermittente. Autrement, les choses ne seraient pas comme elles se présentent aujourd’hui, c’est-à-dire pas très beau à voir.
Il y a des domaines où nous avons fait des progrès plutôt accidentels.
C’est le cas du sport. Nos équipes ont gagné des prestigieuses coupes d’Afrique. Nous avons même pousser l’audace en étant le premier pays au sud du Sahara à participer à la Coupe du monde.
Il nous est même arrivé de donner une miss monde. Que des maudits qui sont légion dans ce pays ont tôt fait de déclarer rwandaise. Voilà comment la République des borgnes a fonctionné jusqu’ici. Tout ce qui est de nature à nous valoriser, nous le rejetons pour aussitôt attribuer ça à d’autres.
Nous avons collectionné des savants dans toutes les disciplines du savoir. Mais nous n’avons pas trouvé le temps et les moyens de permettre à ces précieux capitaux humains d’être par leur savoir, véritablement utiles à leur pays. Résultat : autant on en a eu, autant ont fui le pays pour chercher sous d’autres cieux comment se faire mieux utilisés.
Jusqu’à ce jour, la République a été prise à la gorge par ses serviteurs dont beaucoup ne pensent finalement qu’à mieux se servir eux-mêmes. La République est à leur service et non l’inverse.
Des générations entières de congolais ont été sacrifiés dans des guerres dont, au final, on ne perçoit pas en quoi elles ont servi le pays.
Pour des raisons que les historiens établiront un jour, nous avons développé une culture de jouissance et de l’insouciance qui a tout défiguré dans ce pays.
Nous avons sacralisé la loi du moindre effort. Et nous avons fait de la pratique des anti-valeurs notre sport national.
Nous avons grandi en âge, mais pas en maturité comme on aurait dû l’être.
Je ne cherche pas à distiller un pessimisme qui ne saurait présentement être de saison.
Mais face aux réalités et aux faits qui vont avec, nous avons un devoir : celui de nous regarder froidement dans les yeux. En nous disant, d’abord à nous-mêmes, toutes les vérités, surtout celles qui font très mal.
Depuis 1960, nous ne sommes pas encore sortis de notre minorité politique. A preuve, les relations exécrables que nous entretenons avec tous nos voisins immédiats. A ce jour, nous n’avons jamais compris que c’est dans le partage de ce que nous avons en commun avec les autres que se trouvent et notre progrès et la sécurité de notre pays.
On donne l’impression au monde que mûrir nous dérange. Il nous faut donc demeurer mineur afin de nous attirer chaque fois l’aide et la pitié des autres.
Imaginez-vous, en 1960 chaque artiste-musicien de renom avait un standing de vie auquel certains ministres d’aujourd’hui ne peuvent même pas rêver.
Nous n’avons fait que la politique dans ce qu’elle a d’exclusivement politicenne. En 50 ans et un an d’une indépendance visiblement mal assumée, nous n’avons toujours pas acquis la culture économique, celle qui nous permettrait de tirer notre bonheur de toutes les richesses dont Dieu a pourvu ce pays.
Nous avons raté beaucoup de virages. Faisons de sorte demain que nous marchions en nous servant d’une boussole. Au lieu de continuer à nous inspirer de la position des étoiles dans le ciel.
C’est heureux finalement que le défilé pour ce 51ème anniversaire se déroule à Lubumbashi. C’est là en effet que sont morts des prestigieux enfants congolais dont le courage -le leur bien sûr- nous permet aujourd’hui de nous dire libre et souverain.
Le jeudi 30 juin 2011 a marqué la fin du jubilée, chacun d’entre nous doit avoir une pensée pour ceux qui ont payé de leur vie pour que cette indépendance visiblement mal assumée jusqu’ici, retrouve tout son sens aux yeux de tous les congolais.
Source: Mankenda Voka
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