August 26, 2011 Autres Media
De gauche à droite sur la photo: le vice-amiral Vagba Faussigeau, le général de division Georges Guiai Bi Poin et le général de corps d'armée Philippe Mangou. Après Guia Bi à qui le tour
Le samedi 20 août dernier, le Général Georges Guiai Bi Poin était arrêté dans le cadre d’une découverte de «charnier» à l’Ecole de gendarmerie. Depuis mercredi dernier, il n’est plus poursuivi pour ce charnier imaginaire, mais plutôtpour «crimes économiques».
Que devront retenir les Ivoiriens de ce ping-pong politico-judiciaire auquel ils ont été habitués depuis plusieurs semaines par les tenants du pouvoir? En tout cas, pas vraiment grand chose, sinon que la messe est dite ! L’évangile selon la justice des vainqueurs est propagé.
Le Parquet, avec la complicité du commandement supérieur de la Gendarmerie, vient de donner une preuve supplémentaire d’une «traque» ciblée. Le cas du Général de division Guiai Bi Poin est édifiant. Arrêté samedi dernier par le Col Vako Bamba, Cdt supérieur en second de la Gendarmerie nationale, dans le cadre d’une découverte de charnier, disent-ils, à l’Ecole de Gendarmerie, l’ex-Commandant du Cecos était détenu au Camp commando de Koumassi.
En réalité, aucune trace de charnier encore moins de squelettes de margouillats n’a encore été découverte dans les locaux de l’Ecole de Gendarmerie, devant justifier l’arrestation du Gal Guiai Bi Poin. Selon divers interlocuteurs (gendarmes et civils, ndlr) au sein de cette institution militaire, plusieurs fouilles ont été effectuées sans jamais aboutir à une découverte macabre.
Sinon, sur les traces des bombardements des forces étrangères. Sentant la supercherie de loin, l’Onuci a refusé de s’associer à une telle initiative, en déclinant hier l’invitation des nouvelles autorités à venir constater l’existence du charnier dans l’établissement.
Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi, ne s’est pas saisi curieusement d’un dossier aussi important que celui de la découverte présumée d’un charnier dans un établissement militaire et qui relève de sa compétence.
Dans une confusion généralisée sur l’affaire Guiai Bi Poin qui se transformait en une patate chaude pour le pouvoir, le Parquet est appelé à la rescousse. La «sentence » tombe aussitôt : le Général Guiai Bi Poin est inculpé depuis mercredi dernier pour crimes économiques. Notamment, pour les faits de vol à mains armée avec violence et effraction, détournement de deniers publics, concussion, atteinte à l’économie nationale, pillage et complicité desdites infractions.
Et depuis mercredi dernier, l’ex-Cdt du Cecos a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la Maca. Son conseil d’avocats s’est offusqué hier de ce que nulle part dans le mandat de dépôts de leur client ne transparait le motif premier pour lequel il avait été arrêté samedi dernier, à savoir la découverte d’un prétendu charnier.
Une affaire qui pue la cabale. Sinon, comment comprendre que le patron de la Gendarmerie d’alors, le Général Kassaraté, n’ait nullement été inquiété, alors qu’il a de tout temps dirigé cette force d’élite jusqu’à l’arrestation du président Gbagbo ?
Frank Toti
info@nouveaucourrier.com
Source: Le Nouveau Courrier
De gauche à droite sur la photo: le vice-amiral Vagba Faussigeau, le général de division Georges Guiai Bi Poin et le général de corps d'armée Philippe Mangou. Après Guia Bi à qui le tour
Le samedi 20 août dernier, le Général Georges Guiai Bi Poin était arrêté dans le cadre d’une découverte de «charnier» à l’Ecole de gendarmerie. Depuis mercredi dernier, il n’est plus poursuivi pour ce charnier imaginaire, mais plutôtpour «crimes économiques».
Que devront retenir les Ivoiriens de ce ping-pong politico-judiciaire auquel ils ont été habitués depuis plusieurs semaines par les tenants du pouvoir? En tout cas, pas vraiment grand chose, sinon que la messe est dite ! L’évangile selon la justice des vainqueurs est propagé.
Le Parquet, avec la complicité du commandement supérieur de la Gendarmerie, vient de donner une preuve supplémentaire d’une «traque» ciblée. Le cas du Général de division Guiai Bi Poin est édifiant. Arrêté samedi dernier par le Col Vako Bamba, Cdt supérieur en second de la Gendarmerie nationale, dans le cadre d’une découverte de charnier, disent-ils, à l’Ecole de Gendarmerie, l’ex-Commandant du Cecos était détenu au Camp commando de Koumassi.
En réalité, aucune trace de charnier encore moins de squelettes de margouillats n’a encore été découverte dans les locaux de l’Ecole de Gendarmerie, devant justifier l’arrestation du Gal Guiai Bi Poin. Selon divers interlocuteurs (gendarmes et civils, ndlr) au sein de cette institution militaire, plusieurs fouilles ont été effectuées sans jamais aboutir à une découverte macabre.
Sinon, sur les traces des bombardements des forces étrangères. Sentant la supercherie de loin, l’Onuci a refusé de s’associer à une telle initiative, en déclinant hier l’invitation des nouvelles autorités à venir constater l’existence du charnier dans l’établissement.
Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi, ne s’est pas saisi curieusement d’un dossier aussi important que celui de la découverte présumée d’un charnier dans un établissement militaire et qui relève de sa compétence.
Dans une confusion généralisée sur l’affaire Guiai Bi Poin qui se transformait en une patate chaude pour le pouvoir, le Parquet est appelé à la rescousse. La «sentence » tombe aussitôt : le Général Guiai Bi Poin est inculpé depuis mercredi dernier pour crimes économiques. Notamment, pour les faits de vol à mains armée avec violence et effraction, détournement de deniers publics, concussion, atteinte à l’économie nationale, pillage et complicité desdites infractions.
Et depuis mercredi dernier, l’ex-Cdt du Cecos a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la Maca. Son conseil d’avocats s’est offusqué hier de ce que nulle part dans le mandat de dépôts de leur client ne transparait le motif premier pour lequel il avait été arrêté samedi dernier, à savoir la découverte d’un prétendu charnier.
Une affaire qui pue la cabale. Sinon, comment comprendre que le patron de la Gendarmerie d’alors, le Général Kassaraté, n’ait nullement été inquiété, alors qu’il a de tout temps dirigé cette force d’élite jusqu’à l’arrestation du président Gbagbo ?
Frank Toti
info@nouveaucourrier.com
Source: Le Nouveau Courrier
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